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07/04/2021

Troisième confinement.

confinement,silence,fuite

Troisième confinement !
J'aurais plutôt tendance à écrire "deuxième confinement" tant le précédent ressemblait à une joyeuse pochade.

Écoles ouvertes.
Cafés de plus en plus ouvertement ouverts.
Restaurants clandestins.
Magasins ouverts.
Port du masque de plus en plus aléatoire au point qu'on devrait dire "facultatif".

Depuis hier, les enfants sont privés d'école.
Même de cours en vidéoconférence pour cause de "bug".
"Un coup des Russes ! " a annoncé notre Premier Ministre.

Dans mon immeuble, encore moins habité que d'habitude, ceux qui ont des enfants ont quitté la ville.
On n'entend même plus l'ascenseur, c'est dire...

Et, signe des temps, le Goût se fait vacciner aujourd'hui.
Je suis bien plus stressée que lui !
Il me faut vous dire que la seule fois où il a été vacciné contre la grippe, il l'a eue ! C'est d'ailleurs la seule fois où il a eu la grippe.
Et vous connaissez les hommes malades...

J'ai des envies de quitter Paris !
"Paris est une fête" mais plutôt morose en ce moment, la fête.
Je sais que je ne le ferai pas mais je rêve.

Bon, je vous dirais comment le Goût a réagi au vaccin.

15/06/2020

Le choix de Sophie.

devoir de Lakvio du Goût_43.jpg

J’aime Hopper et son génie de l’étrangeté de la banalité.
« Hotel Room » me le démontre et me pose la question :
Que fait-elle donc, si peu vêtue, assise l’air si peu intéressé par son livre ?
J’entrevois plusieurs cas.
Et vous ?
Qu’en aurez-vous dit lundi ?

Lorsqu'elle a reçu la gifle, elle est restée interloquée.
Une gifle parce que le ragoût était brûlé !

Son mari si gentil, si attentif depuis la célébration de leur mariage huit mois auparavant l'avait frappée pour un plat calciné !
Sophie ne croyait pas les promesses, les "je t'aime trop", les "je ne recommencerai jamais", les "j'ai eu une mauvaise journée au bureau".

Elle avait déjà vécu avec un compagnon frappeur, elle savait que les promesses n'engagent que ceux qui les croient.

Alors, elle avait fait sa valise, trouvé une chambre dans un motel.

Là, elle consultait un livre de droit.
Elle ne lui laisserait pas la possibilité de frapper une autre femme.
Elle allait le tondre !
Il ne pourrait plus désormais frapper qu'un punching ball dans une salle de boxe pour se calmer...

02/09/2019

Départ définitif ?

compartiment_c_voiture_293_Hopper.jpg

Voilà...Être la seule fille avec quatre frères et un père violents dans une petite ville des Etats Unis n'est pas un gage de réussite...

Hier soir, Ben, l'aîné, le cerveau vide et les coups faciles a levé la main sur moi.
C'était la fois de trop.

Non, je n'allais pas remplacer ma mère morte d'épuisement.
Non je n'allais pas rester dans cette petite ville moribonde à servir mon père et mes frères.

Ils se couchent tôt dans la famille.
Le repas expédié, la santé du troupeau passé en revue, ils dorment tous du sommeil du juste.

J'avais préparé ma valise pendant qu'ils étaient aux champs, je me suis vêtue de mes plus beaux vêtements, ceux réservés à l'église et j'ai pris le train pour la grande ville.
Personne ne m'y cherchera.

J'ai l'habitude de travailler durement.
Je ferai mon trou dans cette ville anonyme.
J'apprends vite.
J'ai commencé dans le train...

 

 

03/10/2016

Un bonheur insoutenable.

Dire que nous n'avions pas vu que nous étions heureux...

Nous n'arrêtions pas de nous plaindre.
Des enfants qui ne sont pas sages.
Des enfants qui n'ont pas de bonnes notes.
De la vie qui nous fait courir.
Du manque de temps.
Si nous avions su...

C'est arrivé doucement.
Nous n'avions plus le droit de nous déplacer.
Nous fûmes assignés à résidence.
Puis ils ont commencé à interdire les livres.
Des amis ont disparu.

La peur est arrivée, insidieuse.
Nous surveillions sans cesse les enfants car certains avaient été enrôlés de force.

Puis nous avons commencé à manquer de tout.
Nous avions faim.
Nous avions froid.

Enfin nous avons décidé de nous sauver.
Il nous fallait garder un peu de nourriture alors que nous avions déjà faim.
Puis de l'argent pour payer le passeur, alors que nous  en avions si peu...

Notre détermination était sans faille.
Nous allions réussir.
C'était certain.

Nous serions alors accueillis.
C'était un pays de cocagne.
Nous voulions travailler.
Nous voulions que nos enfants aillent à l'école.

Nous voulions absolument remercier le pays qui nous accueillait.


Nous nous sommes retrouvés derrière des barbelés.
Nous avions perdu nos enfants en route.
Nous avons perdu l'espoir.
Pourtant, nous en avions rêvé de ce pays...

Lakevio, jeu, fuite, peur

20/06/2016

Juste mariés ou presque.

mariages.jpg

Je ne suis pas arrivée à m'enfuir.
Je fais bonne figure mais je suis morte de trouille.
Pourvu que personne ne s’avise de mon regard sur lui.
Imaginez qu’ils découvrent que ce n'est pas de l'amour.
Juste de la réflexion.
S’ils pouvaient lire en moi ils m’entendraient penser « mais comment vais-je me sortir de ce mauvais pas ? »
Oh, il est pourtant bien ce garçon !
Bon, d’accord, il plaît à ma famille.
Il leur semble même parfait.
Il me plaît aussi.
Mais il me plairait encore plus si je n'avais pas dû l'épouser.
Moi qui ai toujours réussi à m'enfuir avant la signature, je n'arrive même pas à couper ce fichu gâteau.

Bon, je vais aller me repoudrer et hop ! À moi la liberté !