24/07/2007
Prime de licenciement
Lorsque vous êtes chômeur en fin de droits, que nous n'avez pas droit à l'allocation dont j'ai oublié le nom, vous touchez, parfois, une prime de licenciement des ASSEDICS (!) , vous devez fournir une tonne de papiers divers et variés et, dans un délai de deux mois, vous recevez une lettre qui vous dit: "Nous sommes au regret de vous informer que vous n'avez pas droit...".
Hier, pour éviter que mes feuilles de salaires ne disparaissent, je suis allée porter mon dossier à mon agence. Les blogueurs chômeurs savent que les agences ont changé, y a plus personne, une potiche à l'entrée, qui vous conseille de téléphoner, et c'est tout.
Hier, j'avais besoin d'un petit bout de scotch ou une pointe de colle, mon agence est pauvre, elle n'avait pas ça en magasin, mais elle a autre chose et même des situations agaçantes vous pouvez faire votre miel..
Juste devant moi, un homme, il demande à la potiche, plutôt aimable mais elle est toute jeune, ça va rapidement changer : "Quand vais-je toucher mes allocations chômage ?". Il apparaît rapidement que cet homme est très prévoyant, qu'il n'a pas encore été licencié, n'a donc pas de feuille jaune et surtout pas encore droit à son incription.
Lorsque la jeune personne a commencé à lui parler de délai de carence, j'ai vu le regard égaré du futur chômeur, j'ai senti que si je continuais à faire la queue, j'étais encore là après la fermeture, alors j'ai shunté, je suis passée devant le travailleur prévoyant pour faire agrafer mon dossier.
C'est dans des moments comme ça que vous trouvez que la vie en société est une vaste escroquerie...
11:20 | Lien permanent | Commentaires (12)
23/07/2007
Un dimanche à Paris
Hier, il faisait beau sur Paris, peu de voitures, des vélos pris d'assaut, c'était plutôt agréable d'aller faire un tour au Musée Carnavalet, non Milky pas pour les collections permanentes, elles sont hideuses ! pour aller voir l'exposition de photo de Willy Maywald, un photographe de mode qui a souvent travaillé pour Dior.
Arrivés Place des Vosges, petite pause à l'ombre, c'était noir de foule et pas que des touristes, les parisiens restés à Paris étaient tous dans le Marais, pour les soldes, pas pour les Musées..Nous avons marché sur la rue, nous nous sommes perdus de vue dans la foule, nous avons admiré les jardins de Carnavalet, l'Hôtel de madame de Sévigné perd des pièces mais il a des jardins superbes, lorsque nous nous sommes décidés à entrer, il était trop tard pour voir l'exposition.
Alors, nous avons continué jusqu'à la boutique de mon amie, elle a vendu sa charmante boutique, lorsque vous alliez acheter de la laine, vous alliez chez elle, des fauteuils à votre disposition, café et papotage, encore une page qui se tourne.
De retour chez moi, j'ai décidé de continuer à lire "L'Elégance du hérisson", il m'énerve ce bouquin et son auteur encore plus, c'est pédant, de la philo au rabais, et surtout son personnage central, la concierge cultivée me donne envie d'aller donner des claques à Muriel Barbery. Je me demande s'il lui arrive de quitter la Rive Gauche. Ca fait tellement progressiste d'écrire sur une gardienne qui lit Proust et qui aime le cinéma japonais. Son autre personnage, une petite peste surdouée qui veut se suicider me file des boutons.
Pour vous éviter de dépenser de l'argent inutilement, quelques lignes de l'écriture laborieuse et prétentieuse de l'auteur : "Savez ce que c'est que l'Insu ? Les psychanalystes en font le fruit des manoeuvres insidieuses d'un inconscient caché. Quelle vaine théorie, en vérité. L'insu est la marque la plus éclatante de la force de notre volonté consciente, qui, lorsque notre émotion s'y oppose, use de toutes les ruses pour parvenir à ses fins.."
En conclusion, c'est pas la peine d'aligner des mots savants pour faire un bon livre, faut faire vibrer le lecteur.
10:05 | Lien permanent | Commentaires (21)
20/07/2007
Madame Bovary, c'est moi
La nostalgie, y a rien de meilleur. J'allais avoir 25 ans , j'étais très enceinte, d'un petit Ours mais je ne le savais pas, je l'espérais. Je n'osais plus me regarder dans la glace, ni monter sur la balance, je ne voyais plus mes pieds, j'étais heureuse et insouciante.
L'Ours est né, le plus beau bébé du monde, aujourd'hui le plus beau bébé du monde, c'est sa fille.
Le temps a passé si vite, j'étais heureuse et je ne le savais pas, je trouvais ça normal. Dire que la vie était toujours simple serait un mensonge mais la mémoire est si sélective que l'on ne conserve que le meilleur.
J'allais avoir 25 ans et le monde m'appartenait, la mort n'existait pas puisque j'allais donner la vie.
Le chômage, la précarité, la mondialisation, c'était pour les vieux et j'allais avoir 25 ans.
L'avenir, quel avenir, je vivais dans le présent et dans les livres. J'avais choisi un métier qui fait rêver, on n'est jamais déçu par un carton de livres, j'adorais ouvrir les cartons de livres, j'y puisais mes lectures.
j'allais avoir 25 ans et j'avais la vie devant moi. Je n'avais aucune certitude, je n'en ai pas plus aujourd'hui, j'allais avoir 25 ans, l'homme avait encore ses deux reins, la peur n'était pas encore arrivée dans notre vie.
J'étais très ignorante la veille de mes 25 ans et c'était bien...
14:14 | Lien permanent | Commentaires (23)
19/07/2007
les raisons de ma colère
Je dois rester zen et faire baisser ma tension.
Je suis chômeuse, en fin de droit, je ne touche pas l'allocation dont j'ai oublié le nom, je prends de l'âge, je suis grand mère et sur le marché du travail, c'est pas un plus d'être grand mère et asthmatique !
Je commence donc à recevoir des papiers dans des enveloppes marrons, toutes avec le même logo "La retraite solidaire", la retraite solidaire mon oeil, un leurre oui.
Si j'avais su, je n'aurais pas travaillé, au lieu de m'arrêter deux ans pour élever mon fils, j'aurais exercé la profession de mère au foyer, je n'aurais donc pas déboursé d'argent pour une nourrice, je n'aurais pas pris les transports en commun, je n'aurais pas dépensé d'argent le midi pour déjeuner, j'aurais payé moins d'impôts et finalement, je n'aurais pas la sensation d'avoir été volée comme au coin d'un bois.
Ami blogueur si jamais tu pars travailler à l'étranger, tu dois absolument partir travailler pour une boite française où alors ne jamais revenir sinon tu risques de le payer lourdement. L'homme a payé très cher d'avoir choisi de travailler à l'étranger pour une boite israélienne, c'est un handicapé sans pension et moi je serai une retraitée sans retraite !
Hier, je devais passer devant le médecin conseil de la SS pour être déclarée inapte au travail, lorsqu'il fait chaud sur Paris, que j'ai gardé la Merveille, l'Ours a deux chats et je suis allergique aux chats, je suis à bout de souffle et mes bronches sifflent que même moi je les entends.
Ce médecin, aux ordres du gouvernement, a trouvé que ma respiration n'était pas mauvaise, que j'étais en pleine forme 15/10 de tension, ma tension monte lorsque je respire par coeur et que donc je pouvais travailler, les examens en hébreu, ça compte pas, c'est quand même pas de ma faute si je suis devenue asthmatique en Israêl, que mon asthme s'est aggravé en Belgique, foutaises que tout ça, je n'avais qu'à rester en France.
Donc, je vais toucher 30% de ma retraite lorsque le moment sera venue ! Vous avez bien lu ! 30%.
Je ne réclame qu'une chose, l'Etat a bien empoché 100 % de mes cotisations sociales. Je veux les récupérer et royale, je leur fais cadeau de ma retraite.
Le Goût a fait une note très savante sur les cadeaux de Sarkozy aux plus riches, je suis contente pour eux, je veux juste récuperer mes sous.
09:42 | Lien permanent | Commentaires (21)
17/07/2007
Mary Poppins c'est moi !
Hier je suis arrivée à l'heure.
Le Monoprix n'était même pas encore ouvert !
Je me suis arrêtée à la boulangerie pour acheter un pain aux raisins pour l'Ours.
La Merveille dormait sur le lit de ses parents, la petite siamoise dans le berceau !
L'Ours est parti vers 10 h, j'ai changé la merveille sous l'oeil inquisiteur de son père et j'ai donné le biberon. Donner le biberon, on croit que c'est simple; eh ben c'est pas vrai ! La Merveille joue avec mes bracelets, crache la tétine, fait sembler de boire, veut s'arrêter, piaille lorsqu'on obéit, la Merveille regarde le monde, discute avec ses peluches, on fait une pause, elle a bu 60 grammes !
La Merveille a son petit monde bien en main, c'est un petit tyran. Mais elle est si mignonne... J'adore lorsqu'elle a la bouche ouverte, que je lui embrasse sa joue et qu'elle ne rêve que d'une chose, m'attraper le nez, je sens qu'elle va bientôt réussir.
La Merveille dort bien et pourtant je n'ai pu regarder qu'un épisode de la Saison trois.
En fait, je me fiche de la Saison trois, je cultive l'art d'être grand'mère.
Je tiens à signaler que l'Homme, qui a la Merveille sur les genoux, garde des traces de son ablation du rein et que ce n'est pas de l'estomac qu'il a, c'est que tout n'est pas encore revenu comme avant et même que peut être ça restera comme ça, mais que nous nous en moquons, la Merveille connait son grand'père et ça c'est top !
09:40 | Lien permanent | Commentaires (23)