08/06/2007
Corvées diverses et variées
Hier, comme tous les autres jours de cette semaine, j'avais des corvées administratives à remplir, je dois donc courir dans tous les coins de Paris.
Comme je suis asthmatique, que c'est une maladie gênante, que j'ai un asthme d'effort qui m'empêche de courir, d'attraper un métro au vol, de courir après un bus, cette maladie gênante peut me servir à quelque chose, à la condition de voir un médecin de la SS, je peux être déclarée inapte au travail, ça tombe bien les propositions ne se bousculent pour me proposer un travail !
Hier, je revenais tranquillement d'un douzième entretien stérile, et j'ai décidé de traverser le Père Lachaise pour arriver directement chez moi. A l'entrée principale, j'ai rencontré une femme, elle sortait de l'hôpital, celui que je connais trop bien, celui où nous n'allons pas tarder à prendre les RV de l'homme pour la rentrée, cette femme, seule, venait d'apprendre une mauvaise nouvelle la concernant, il n'avait pas dit le mot mais la chose était certaine, elle devait digérer la nouvelle en marchant, avant de rentrer chez elle, je ne sais pas si quelqu'un l'attendait.
Nous avons traversé le Père Lachaise, d'un bon pas, enfin pour moi, je n'ai pas posé de question, je n'ai pratiquement pas parlé, elle non plus, je me suis contentée d'être à côté d'elle. Lorsque je suis arrivée à ma sortie, j'ai senti qu'elle voulait continuer à marcher dans ce lieu, un havre de paix dans une grande ville où les gens sont seuls pour entendre un mot qui fait peur.
Je lui ai indiqué un autre endroit beaucoup plus loin pour sortir, je lui ai dit qu'elle pouvait continuer à marcher jusqu'à la Bastille pour apprivoiser la peur.
Et cette nuit, j'ai rêvé de Tel Aviv, je fais souvent de très beaux rêves lorsque la vie n'est pas tendre...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (14)
06/06/2007
Pour une poignée de dollars
Hier soir l'homme regarde le Journal de Roland Garros et apprend par la même occasion que la 3 passe "Pour une poignée de dollars".
Déja que je trouve ce titre écoeurant, j'aurais bien besoin d'une grosse poignée de dollars, je viens d'apprendre du plus grand employeur de France, les "Assedic", que je suis une chômeuse en fin de droits, j'adore cette expression qui sent si bon l'Administration. A partir du 12 juin, je ne toucherai plus rien, pour être certain qu'un chômeur en fin de "droits" n'aura pas un maravedi de trop, l'Assedic envoie un dossier gros comme une malle, que même si tu as fait l'ENA, tu comprends rien !
Pour en revenir au Western de l'homme, je déteste les western, je ne sais pas si c'est les balles tirées, la musique, le doublage, le dos tourné, je reconnais les voix mais le western me donne sommeil, je me suis un jour endormie au cinéma et j'ai crié, à la plus grande joie des spectateurs de la salle : "Minou, baisse la télé !"
Même si je pars lire dans la chambre, l'effet western agit quand même et je m'endors sur mon magazine, faut dire qu'il ne parle que de règime, de ventre plat, de mode à petit prix, la chemise blanche à 300€ et d'autres choses aussi intéressantes du genre : "J'ai fait l'amour avec le meilleur ami de mon mari, dois-je avouer ?"
Hier soir, j'ai sombré dans le sommeil sans avoir la réponse à cette question primordiale dans la vie de la cité.
Comme je suis futile et que je le revendique, une autre question métaphysique m'agite dois-je échanger mon Voltaire contre une commode en pin ?
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04/06/2007
Un abécédaire en forme d'hommage à Obni
- A : amour, amitié, accord, ma plus belle histoire d'amour c'est eux..
- B : bébé, biberon, baiser, ma plus belle aventure c'est de la découvrir
- C : calins sans fin sur son front si doux, chat heureux, charme, chimère
- D ! désir de vivre enfin en paix avec moi
- E ! Eveil, pouvoir la regarder grandir
- F ! fatigue certains matins, folie certains jours.
- G ! gravité, grain de peau, de beauté
- H : harmonie si difficile à obtenir
- I : idéologie, vilain mot, à rayer.
- J : Joie de les sentir heureux, joies des petits riens, le parfum d'une rose
- K : kit, la vie est livrée sans mode d'emploi
- L : lumière, livres ceux que j'aime, ceux que j'ai oublié, ceux qui s'empilent.
- M : Merveille, cadeau que fait la vie après une année difficile
- N : nomade dans l'âme
- O : obéissance, bannie de mon vocabulaire
- P : Paix toujours souhaitée jamais obtenue
- Q : Querelle, perte de temps
- R : recette de cuisine, de bonheur.
- S ! satisfaction, sagesse que j'attends toujours, sourires
- T ! tenacité pour resister
- U : Universalité
- V : Vanités mais dans la peinture.
- W : Web qui permet de belles rencontres
- X : classé sans suite
- Y : yang, yin
- Z : Zigzag ligne brisée comme la vie.
A vous, si vous voulez de faire votre abécédaire...
14:58 | Lien permanent | Commentaires (18)
02/06/2007
Les livres et moi
Avant de parler de livres et de lecture, n'oubliez pas que je suis une menteuse ! J'ai été libraire très longtemps, je sais encore parler de livres que je n'ai pas lu...
Quatre livres de mon enfance:
- Les club des cinq, tous, je me sentais très proche de Claude et de son chien, elle vivait des aventures que petite citadine sans animaux, je rêvais de vivre.
- La Comtesse de Ségur, tous, le seul que je n'ai pas aimé: "Les mémoires d'un âne", je n'arrivais pas à compatir...
- Le prince Eric et sa blondeur, terriblement déçue d'apprendre que son auteur était proche des idées de l'extrême droite.
- En cachette, et je n'y ai rien compris, "L'amant de Lady Chatterley". Je l'ai relu à un âge raisonnable, c'est un livre excellent sur la condition des femmes et des hommes.
Quatre livres à relire:
- Quatuor d'automne, Barbara Pym, c'est un livre terrible sur la solitude de la vieillesse.
- Les trois quarts du temps, Benoite Groult, elle fait partie des 343 salopes qui ont avorté et l'ont crié lors d'une manif restée célèbre, une féministe, une vieille dame maintenant, et qui a mal vieilli.
- Testament à l'anglaise, Jonathan Coe, qui dénonce avant tout le monde le scandale de la mal-bouffe (la vache folle) et des profits indécents
- Le mur, Jean Paul Sartre, en particulier la dernière nouvelle "L'enfance d'un chef".
Quatre livres que je ne lirai plus:
- le livre de ma mère de Cohen, heureusement que c'est un roman court , répéter à longueur de pages "je n'ai pas assez aimé ma mère", ça me gonfle, il lui suffisait de l'aimer vivante !!!
- Cent ans de solitude, j'ai adoré la première lecture, dix ans après le récit que je trouvais foisonnant, je l'ai trouvé trop chargé et sans intérêt.
- Bonjour tristesse, Sagan, écriture bâclée et petits bobos de nantis.
- Et si c'était vrai ?, Marc Lévy, un roman de gare...
Quatre livres à emporter sur une ile déserte.
- La Bible, l'amour, la trahison et la guerre à toutes les pages.
- A La Recherche du temps perdu, Proust, je n'aurais plus aucune excuse...
- Le Littré, source inépuisable d'apprentissage
- Robinson Crusoë, en espérant que mon Vendredi ne tardera pas trop !
Quatre livres dans ma pile de livre.
J'ai pas le courage d'aller fouiller dans le tas qui menace de s'écrouler
J'ai oublié de parler du Sagouin de Mauriac, un livre terrible sur le manque d'amour.
de l'Invitée de Simone de Beauvoir, de tous les livres qui ont accompagné ma vie et qui l'accompagneront encore longtemps...
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01/06/2007
Misère, misère c'est toujours sur les pauvres gens
hier, j'écoutais une émission sur France Inter, émission consacrée aux logement d'urgence des plus pauvres et des prix pratiqués par les propriétaires de garnis, sans scrupule, qui vivent très bien de la grande détresse et de l'administration.
On parlait même de faire comme à New York parquer ces pauvres, que je ne saurais voir, en dehors de Paris.
Des chiffres ont été fournis, aucune solution n'a été proposée pourtant le droit de réquisition existe toujours. Je n'ai malheureusement pas la mémoire des chiffres mais chaque jour en France des enfants ne mangent pas à leur faim, s'entassent dans des piaules et sont visités par des assistances sociales débordées, elles ont remplacé les "bonnes dames" mais la démarche est la même, un pauvre ne fume pas et ne boit pas.
J'ai été quand même légèrement surprise que le véritable scandale ne soit pas dénoncé, le marché de la misère est un marché très juteux, c'est même le deuxième employeur de France, le premier étant l'agro-alimentaire, une autre source juteuse de profits est en train de s'installer, le marché de la vieillesse.
Comment voulez vous que les "pauvres" arrivent à obtenir un appartement, autre chose que le RMI, je viens de regarder les tarifs, pour une personne seule, c'est vivre avec 440€ et quelques centimes par mois ! une chambre sans confort, au dernier étage à Paris est proposée à la location à 650€, trouvez l'erreur.
Organismes sociaux, privés ou non, ne cherchent pas à vaincre la pauvreté, ils cherchent à conserver leur place, ils sont bien placés pour savoir que leur place est meilleure que celles de leurs "clients" !
Alors, lorsque notre nouveau Président, celui qui part en vacances, en avion privé, qui s'habille en Prada et profite déjà largement de l'appareil de l'Etat, je suis furieuse, proposer une franchise sur les soins, ça n'a pas un côté répugnant ?
Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. Joseph Wresinski
09:35 | Lien permanent | Commentaires (13)