heure-bleue

Ce matin j'ai perdu ma voix et l'homme, depuis qu'il ne fume plus, a retrouvé son odorat. Paris pue, ma rue sent les gaz d'échappement; Hier soir, c'était pire que d'habitude, bus coincé, voitures arrêtées mais toutes crachant leur poison, klaxon, énormes voitures immatriculées 75, vitres ouvertes, enfants derrière et les bébés dans les poussettes aux premières loges.

Fumer tue, manger tue, boire n'en parlons même pas mais qui va oser parler de la voiture et des cons qui circulent en ville avec des voitures faites pour le Paris Dakar, course que j'interdirais si j'en avais le pouvoir.

Notre Président, celui qui a une idée sur tout, TVA sociale, c'est pas celui avec une énorme voiture qui va trinquer, alignement des retraites pour tous, sur le modèle de l'Angleterre, la même pour tous, Patron de Virgin ou caissière de supermarché, tu touches peanut sauf que le patron de Virgin a un patrimoine alors que la caissière de la supérette à un crédit sur les bras.

J'ai vécu en banlieue, je sais que dans certaines banlieues, sans voiture on ne peut même pas acheter son pain, en campagne, c'est indispensable mais à Paris ??!!
Notre métro fonctionne plutôt correctement, sauf lorsque je le prends mais j'ai la poisse, le réseau de bus quadrille Paris et sa proche banlieue, il fonctionne même la nuit, alors pourquoi prendre sa voiture pour aller acheter sa baguette ?

Vous pariez que si l'essence était encore plus onéreuse, les Parisiens se priveraient de nourriture pour parader au volant, le vélo au mois d'Août, c'était génial, le pollueur parisien était parti polluer ailleurs mais en Septembre, à moins d'être suicidaire, le vélo reste à la cave.

Cet hiver, la Merveille aura certainement sa première bronchiolite, on dira que c'est la faute des fumeurs de gitane...
Mais qui osera parler du vrai problème, l'usage excessif de la voiture ?

Je n'ai pas vraiment le temps de commenter vos blogs, je lis en vitesse et puis je me sauve.

Mary Poppins, c'est moi, enfin pas toute seule, les deux grands mères papotent au Parc Monceau, la Merveille (qui quelquefois à des faux airs de Popeye) snobe les serveurs en terrasse.

Demain est un autre jour.

L'homme est enfin libre.

Un peu gavé d'entendre dès potron-minet les media chanter les louanges de notre Président chéri, un collectif, non pas de sans-papiers, ceux-là ils essaient de passer inaperçus et c'est pas facile - l'homme, chaque matin peut vérifier que le contrôle des titres de transport ne s'effectue pas au hasard, il n'a jamais été contrôlé mais le jeune noir qui sort du RER à la même heure n'a pas la même chance...-

Revenons à nos moutons, où plutôt à notre Président chéri, c'est pas possible, il doit être cloné, on le voit partout !

Cette assemblée d'anti-sarkoziens (ça existe ?) demande "un jour sans Sarkozy", on ne parle pas de lui dans le transistor, on ne voit pas sa tête à la télé, on l'oublie.

On avait la fête des mères, des pères, le jour de l'An etc. etc.

Aurons nous enfin un journée sans Lui ?

Hier soir nous avons fêté l'anniversaire de l'Ours. Que le temps passe vite, je me retourne, il boude en haut d'une falaise en Bretagne, à peine le temps de respirer et il deteste son prof de latin, il est d'abord chauve comme sa fille, il est blond comme les blès, ses cheveux foncent, je le revois arrivant de chez le coiffeur, les cheveux bleus, pas le bleu des vieilles dames qui ont poussé sur le rincage, non un bleu pétant.

L'Ours est un nostalgique, l'Ours n'aime pas grandir, l'Ours conserve ses marinières de chez Agnès B, ses vieux tee shirt.

L'Ours contemple sa femme et sa fille, il n'en revient toujours pas.

L'Ours hier était ému alors il faisait de l'humour, il asticotait sa mère, sa belle mère, son père.

Je me retourne une derrière fois, il est là le petit garçon blond et ce matin, au téléphone, j'entends aussi sa fille.

Que le temps passe vite.

Bon anniversaire mon Ours.

L'homme est heureux comme un enfant à la veille des vacances scolaires, il est presque libre et finalement ce sentiment de liberté n'a pas de prix.

Son ex-tyran est vraiment un trou du cul, je sais l'expression peut sembler triviale mais elle est loin d'exprimer mon sentiment, l'homme travaille avec un jeune étudiant étranger, qui pour rester en France doit absolument être salarié, son visa arrive à expiration.

Alors, l'employeur qui aime faire souffrir mais qui bien sûr n'est pas là aujourd'hui a envoyé une lettre de licenciement au jeune étudiant, les raisons de ce renvoi sont obscures sinon le désir de mettre quelqu'un en difficulté, et malheureusement comme ce jeune homme ne travaille que depuis 4 mois dans cette charmante entreprise, il ne peut pas attaquer aux Prud'hommes.

Il a décidé de se défendre et de prendre RV avec un syndicaliste.

Ca s'appelerait pas un abus de position dominante ?