02/11/2007
Je suis comme je suis...
Je suis une grand mère amoureuse, je la trouve superbe, je n'en reviens toujours pas d'être passée du statut de mère à celui de grand'mère mais j'ai des progrès à faire.
Lorsque je donne ses petits pots à la Merveille, même son nez est couvert de carottes !
Je ne suis démunie devant cette petite fille, je n'ai changé que des petits garçons alors j'ai peur de lui faire mal.
Lorsque je vais la promener, la reine n'est pas ma cousine, le lendemain j'ai mal au dos.
Heureusement, je suis avec la Merveille comme avec son père, je suis d'une patience d'ange, je fais les petites marionnettes, je passe la main de la Merveille sur le petit mouton de son livre, je chante, d'une voix de fausset, toutes les chansons qui me passent par la tête.
Et je fonds lorsqu'elle se réveille, que je vais la chercher, qu'elle pose sa tête sur mon épaule, ses petits bras autour de mon cou, elle me fait un câlin.
Je fonds lorsque la Merveille obéit à son père, je fonds lorsqu'elle regarde sa mère et que je sens l'élan qui la pousse vers elle, alors que se mère n'a pas encore retiré son manteau.
Je déteste vieillir mais je veux bien continuer à me décrépir pour la voir grandir. Je comprends la joie de Mab et de Maky, je souhaite à Lili que Blanche-Neige se décide.
Je suis gâteuse...
Et alors ?
09:45 | Lien permanent | Commentaires (21)
31/10/2007
J'ai la nausée
J'ai un poids sur l'estomac.
J'ai un truc qui passe pas, j'arrive pas à le digérer.
Vous la trouvez normale l'augmentation de salaire de notre Président ?
Une augmentation de 6000 à 19000 € soit plus de 200% en ces temps de vaches maigres, c'est fort !!!
Je me demande quel effet ça peut faire aux sept millions de Français qui vivent avec moins de 800 € par mois...
08:30 | Lien permanent | Commentaires (26)
30/10/2007
Contradictions ?
Lorsque vous passez devant une école parisienne, dans chaque quartier parisien, aucun n'a été épargné, vous avez des plaques rappelant la barbarie nazie.
Aurons nous un jour des plaques sur les écoles primaires rappelant la barbarie française ? A côté de chez moi, la petite école élémentaire appelle à la mobilisation: Un petit garçon chinois est caché par une famille d'accueil, ses parents ont été renvoyés en Chine !
Mais que dire de l'histoire de ce petit garçon de 7 ans, Armen.
Le 25 septembre, le cartable sur le dos, il traversait la cour de son école de Montauban.
Il était encadré par deux policiers en uniforme et en armes... Armen a été placé en centre de rétention. A 7 ans !
Ce petit garçon de 7 ans a été expulsé vers l'Albanie. Les policiers ne connaissant pas la géographie - ses parents sont serbes- , la police française a dû payer la police des frontières albanaise pour qu'ils laissent entrer le père d'Armen, qui est maintenant sans papiers en Albanie.
Je ne peux pas oublier ce petit garçon, lâché par des fonctionnaires imbéciles dans un pays étranger, des fonctionnaires qui vous diront : "Je n'ai fait qu'obéïr aux ordres".
J'ai vu en Israël de très vieilles dames, elles avaient le code barre, c'est un tatouage indélébile, je me suis promenée dans l'Allée des Justes.
Une histoire toujours recommencée, les enfants ne sont plus juifs, ils sont africains, arabes, chinois, ils ne sont torturés que moralement mais allons devoir un jour faire un Jardin du Souvenir français ?
10:05 | Lien permanent | Commentaires (19)
29/10/2007
Les petites boîtes
Hier soir, je suis descendue chercher du pain, il n'était pas tard mais il faisait déjà noir, je hais ce système qui n'a jamais montré son efficacité, juste un décalage horaire sans prendre l'avion.
Hier soir donc, je descendais ma rue, certains immeubles avaient l'air déserté, d'autres étaient tout allumés.
J'adore imaginer la vie des gens dans leur petite boîte. Eh oui ! nous les humains, nous vivons dans de petites boîtes.
Enfin ceux qui ont la chance d'avoir une petite boîte, les moins chanceux dorment dans des cabines téléphoniques, dans des tentes ou sur un banc.
J'imagine des vies, la femme brune du troisième étage attend son amant, celle du premier est affairée dans sa cuisine, elle prépare un dîner pour ses enfants.
On ne pense jamais à la solitude des personnes seules, celles qui ne partagent leur petite boîte avec personne, ma voisine est rassurée lorsqu'elle nous entend vivre, elle sait qu'elle n'est pas seule et que nous pourrons la secourir.
Ce matin, il pleut sur Paris et pourtant j'ai entendu les enfants courir vers la garderie, toujours les mêmes, ils seront là aux vacances de Noël, à Pâques et même aux grandes vacances. La misère ordinaire à Paris, des enfants qui ne quittent jamais leur petite boîte, qui pensent que le lait provient des bouteilles et qui n'ont jamais vu la mer.
Les petites boîtes cachent des drames discrets, des solitudes, de la misère...
09:10 | Lien permanent | Commentaires (16)
27/10/2007
Cuisine et dépendances
Les amis de l'Ours et de JJF ont quitté ou vont quitter la France, qui pour le Canada, qui pour les Amériques, qui pour ailleurs, compétences reconnues ,rémunérations attractives et surtout aucun problème pour se loger.
Aucun ne regrette la France. L'Ours et JJF préfèrent rester ici et veulent déménager, l'Ours est indépendant, je ne vous parle pas de la galère, pas question d'acheter les banques de prêtent pas aux indépendants.
Hier, l'Ours va visiter un appartement, le bailleur réclame une caution mais pas n'importe quoi comme caution, il faut que la personne soit déjà au minimum propriétaire d'un appartement, une jeune femme propose une caution bancaire, pas question de discuter, il faut quelqu'un propriétaire d'un appartement entièrement payé !
Une jeune femme qui attend un enfant, une amie de JJF, cherche aussi un appartement, au départ, ils ont pensé à acheter, salaires confortables et en plus son mari travaille pour une Fondation, ils ont reculé devant les prix, depuis ils cherchent à louer, ils croyaient avoir trouvé l'appartement de leur rêve pour accueillir Bébé, le bailleur a demandé à voir leurs comptes bancaires, leurs carte Vitale, le bailleur voulait vérifier la gestion du couple.
Ce sont des pratiques illégales me direz-vous et pourtant dans la chasse à l'appartement, tous les coups sont permis.
Depuis quelques années, des salariés habitent à l'année des camping, faute de pouvoir se loger, ils ont des bulletins de salaire, payent des impôts mais ils ne remplissent pas les conditions nécessaires pour les bailleurs toujours plus exigeants.
Je comprends de mieux en mieux notre jeunesse diplomée qui fuit la France.
10:50 | Lien permanent | Commentaires (21)