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07/02/2016

La recherche.

sait germain des près,ours,souvenirs,jeunesse

Hier, je suis partie à la recherche de ma jeunesse et celle de l'Ours.
Je suis allée dans ce qui fut le quartier des éditeurs, des cinémas d'art et d'essai, des petits restaurants russes.

La mienne de jeunesse, contrairement à celle du Goût, est plus à Saint Michel.
J'ai vécu rue Saint Séverin, face à l'église,  dans une petite chambre au dernier étage.
Elle donnait sur l'arrière d'un restaurant "faux italien".
C'était à vous dégoûter de manger italien le reste de votre vie...

Hier en arrivant devant chez Sonia Rykiel, j'ai d'abord cru que me trouvais devant un magasin vendant de la lingerie pour professionnelles.
Puis, j'ai vu les livres, des livres partout !
C'est certainement là qu'on trouve le plus de livres dans le quartier.
Le reste ? Rien d'intéressant, on ne rêve plus.

Je suis passée devant la Rhumerie.
Je n'y ai jamais bu que des cafés.
Nous avons pris la rue de Buci et je n'ai rien reconnu.
C'était la rue commerçante du coin, le Goût qui n'a pas les mêmes souvenirs que moi, connaît moins ce coin où j'allais surtout avec l'Ours.
Je lui dirai, à l'Ours, que la boutique Chevignon existe toujours mais que les petits restaurants russes ont disparu.

Ferré regrettait déjà l'âme de ce quartier.
Il mettrait sans doute le feu aux "boutiques à souvenirs" du coin.

Le Goût allait au "Resto U Mabillon", le plus mauvais de Paris.
Votre servante, elle, allait à la "Mission Catholique Vietnamienne" car on y mangeait correctement pour pas cher.

Nous aurions pu nous rencontrer plus tôt si nous avions déjeuné dans les mêmes endroits...

04/01/2016

Le boucher ressemblait à Johnny...

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Vieillir, c'est commencer à radoter.
Le Goût va avoir un an de plus vue mercredi, alors je me dépêche de radoter avant lui.
Avant qu'il ne commence à me parler de la "Porte de Clignancourt"...

Comme toutes les filles de mon âge, j'écoutais "Salut les copains".
Comme toutes les filles de mon âge, j'avais une "copine de cœur".
Celle que je raccompagnais, qui me raccompagnait, que je re-raccompagnais et ça recommençait.

Cette "copine de cœur" était fan de Johnny.
Il était jeune à l'époque.
Juste il avait déjà ces petits yeux rapprochés...
De toute façon, je n'ai jamais été attirée par les blonds.
Ma copine, faute d'approcher Johnny avait trouvé l'élu de son cœur dans une boucherie.
Elle affirmait que le garçon boucher était le portrait craché de son idole...

Elle me faisait donc passer devant la boucherie plusieurs fois par jour.
Le matin en allant à l'école.
Le soir, en revenant de l'école.
Plusieurs fois, le soir...
Ce garçon, sûr de son charme, je me demande encore pourquoi, faisait la roue devant la boutique.
Ma "copine de cœur" lui jetait des regards en coin.
Moi, je la trouvais bête à manger du foin...

Plus tard, Manou et moi parlions du coin.
Elle est née dans un quartier voisin du mien et avait elle aussi une copine qui était amoureuse de ce garçon.
Avec cette copine, Manou remontait la rue, descendait la rue, remontait la rue...

La fille de Manou, JJF a épousé de mon fils.
Nous nous sommes aperçues que nous nous étions croisées des centaines de fois.
Que ce soit à cause de ce garçon boucher ou de nos jeux sur "la colline aux billes" du square des Batignolles.
Nous ne sommes devenues amies que lorsque nous avons vécu dans le même immeuble.

 

 

13/12/2015

Ecrire c'est comme lire.

Par période, vous refermez un livre et vite vous en ouvrez un autre, ils vous plaisent tous.

À d'autres moments, vous ouvrez, refermez, cherchez dans la pile, ce petit jeu se poursuit pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines et un jour, miracle, le goût de la lecture revient.

L'écriture, c'est pareil.
Certains jours les idées se bousculent sur un minuscule évènement.
Ne pas pouvoir consulter son compte en banque via le Net.
D'ailleurs on ne peut toujours pas mais on sait pourquoi : Notre banque a subi une attaque de malfaisants et pour l'instant, elle ne donne pas de code.
Avec de petites choses comme ça on arrive à faire une note qui se tient.

Là les sujets ne manquent pas.
Enfin le sujet que je vais retrouver partout, Noël.
Mais lorsque vous avez écrit "j'ai tous les cadeaux même celui du fils est résolu, un n'est pas arrivé, faut téléphoner dans quelques jours" il est difficile de devenir lyrique.

J'ai même le menu de Noël.
Choisi par Merveille et approuvé par ses parents.

L'autre sujet du jour : voter.
J'y vais, c'est déjà bien, rien d'autre à écrire.

Ah si ! Le scoop ! Les deux boulangeries proches de chez nous font maintenant du mauvais pain !
Il faut traverser la passerelle avant douze heures trente pour avoir une baguette croustillante...

livres, écriture, jeunesse

09/11/2015

Le Paris de Papa.

Hier, lorsque Tornade est partie, nous étions très fatigués.
J'ai mis ça sur le compte de sa vitalité car elle mettrait sur le flanc une équipe de scouts.

Sauf que ce matin, je n'ai pas récupéré.
Le Goût non plus.
J
'ai un peu de fièvre et mal partout...

Alors, je lis "Le Paris de Papa", celui de ma jeunesse.
Heureusement que les photos sont sympathiques car le texte me laisse sur ma faim.
Passer de 1947 à 1980 en trois pages.
Consacrer deux pages au "Ventre de Paris".
Commettre des erreurs impardonnables.
C'est moche pour les amoureux de Paris que nous sommes.
L'auteur aurait pu piocher son sujet avant de se lancer...

Nous sommes quand même un peu nostalgiques du Paris d'avant.
Ça doit être l'effet de l'âge.
Lorsqu'on est jeune, on ne se retourne jamais...

Paris, mai 68, jeunesse

28/10/2015

Histoire de ma vie, en bref.

Je vais essayer de me livrer au même exercice que Lili.

Enfance et adolescence.

Elles furent interminables.
Ma mère est partie lorsque j'avais quatre ans.
Je suis restée seule avec mon père. Il paraît qu'il eut une compagne.
Je n'en garde aucun souvenir.
Puis ma mère est revenue avec une sœur, ma sœur.
Jusqu'à ce que je quitte la maison, la vie a été chaotique.

J'ai quitté mes parents à dix-huit ans à l'époque où la majorité était à vingt-et-un ans.
Je me suis retrouvée seule dans une chambre où, la première nuit, j'ai pleuré de solitude.
Je n'avais jamais été seule.

Je suis devenue "adulte", enfin un peu...

J'ai rencontré le Goût, je me suis mariée et l'Ours est né.
Deux ans plus tard, je faisais une horrible dépression nerveuse.
Il me manque des pans entiers de ma vie.
Certains jours, j'étais incapable d'aller chercher le pain.

Puis j'ai commencé mon travail de libraire.
Le Goût était toujours en voyage alors j'étais souvent seule avec l'Ours.
Nous avons passé de bons moments ensemble, nous nous donnions rendez vous pour déjeuner au restaurant
Nous faisions les magasins, l'Ours me parle souvent de cette époque avec nostalgie.

A l'âge ou certains pensent déjà à leur vie future de retraité, nous sommes partis en Israël.
Le Goût a travaillé comme un malade, de toute façon, il soignait ses angoisses en travaillant sans cesse...
J'ai du apprendre à me débrouiller pour vivre dans un pays où je ne connaissais pas la langue, que je parle de façon très approximative.
Au moins je sais grâce à ça que je suis douée pour la survie.

Le Goût a été escroqué par sa boîte et après un passage par Bruxelles, nous sommes revenus à Paris les mains dans les poches.
La maladie, celle qui fait peur, a rattrapé le Goût quelques années plus tard.

Mon fils vit sa vie, me donne Merveille quand il veut mais jamais la petite...
Il me téléphone presque chaque jour mais ça s'arrête là.

Si nous sommes presque toujours ensemble et que notre vie dans un appartement petit est plutôt harmonieuse, c'est, je crois grâce à "l'effet kiss cool" du cancer, on aime plus fort et mieux.