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28/10/2015

Histoire de ma vie, en bref.

Je vais essayer de me livrer au même exercice que Lili.

Enfance et adolescence.

Elles furent interminables.
Ma mère est partie lorsque j'avais quatre ans.
Je suis restée seule avec mon père. Il paraît qu'il eut une compagne.
Je n'en garde aucun souvenir.
Puis ma mère est revenue avec une sœur, ma sœur.
Jusqu'à ce que je quitte la maison, la vie a été chaotique.

J'ai quitté mes parents à dix-huit ans à l'époque où la majorité était à vingt-et-un ans.
Je me suis retrouvée seule dans une chambre où, la première nuit, j'ai pleuré de solitude.
Je n'avais jamais été seule.

Je suis devenue "adulte", enfin un peu...

J'ai rencontré le Goût, je me suis mariée et l'Ours est né.
Deux ans plus tard, je faisais une horrible dépression nerveuse.
Il me manque des pans entiers de ma vie.
Certains jours, j'étais incapable d'aller chercher le pain.

Puis j'ai commencé mon travail de libraire.
Le Goût était toujours en voyage alors j'étais souvent seule avec l'Ours.
Nous avons passé de bons moments ensemble, nous nous donnions rendez vous pour déjeuner au restaurant
Nous faisions les magasins, l'Ours me parle souvent de cette époque avec nostalgie.

A l'âge ou certains pensent déjà à leur vie future de retraité, nous sommes partis en Israël.
Le Goût a travaillé comme un malade, de toute façon, il soignait ses angoisses en travaillant sans cesse...
J'ai du apprendre à me débrouiller pour vivre dans un pays où je ne connaissais pas la langue, que je parle de façon très approximative.
Au moins je sais grâce à ça que je suis douée pour la survie.

Le Goût a été escroqué par sa boîte et après un passage par Bruxelles, nous sommes revenus à Paris les mains dans les poches.
La maladie, celle qui fait peur, a rattrapé le Goût quelques années plus tard.

Mon fils vit sa vie, me donne Merveille quand il veut mais jamais la petite...
Il me téléphone presque chaque jour mais ça s'arrête là.

Si nous sommes presque toujours ensemble et que notre vie dans un appartement petit est plutôt harmonieuse, c'est, je crois grâce à "l'effet kiss cool" du cancer, on aime plus fort et mieux.