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21/05/2015

La piel que habito

Almodovar, cinéma, télé, duperieHier, j'ai regardé un film d'Almodovar, je l'adore mais ces derniers temps, j'ai été trop occupée à déménager, à voir des dessins animés,  à regarder grandir les Merveilles pour guetter ses films.

La peau que j'habite, film tiré d'un roman de Thierry Jonquet, auteur de romans policiers, que je connais mal, est un roman fait pour être adapté par Almodovar.
On y retrouve le trouble des genres, grande obsession du cinéaste.
La beauté, Almodovar est un esthète dans la peau d'un nounours.

Antonio Banderas ferait fantasmer une nonne, et Elena Anaya est aussi belle en fille qu'en garçon.

Cette sombre histoire de vengeance sert de prétexte à Almodovar, sa vision du monde n'est pas belle, il faut dire que le monde n'est pas beau.

Tout n'est qu'abus de pouvoir, trahison comme dans le monde d'aujourd'hui.

J'ai préféré vous parler de ce film que de la énième trahison de notre gouvernement qui a fait passer en douce un décret à six heures du matin, réforme qui me laisse dubitative, puisque l'Ours a fait, sans souffrance excessive, latin, grec, allemand, anglais au collège et au lycée et avait entamé le chinois dès le primaire.

20/05/2015

Aujourd'hui, je voudrais qu'on me plaigne.

Je vais chez le dentiste depuis toujours.
Je n'ai même pas peur.
J'ai mal...

L'Ours va chez le dentiste depuis qu'il a 4 ans.
Il n'a même pas peur.
Il a mal...

Lui comme moi, lorsque nous traversons une petite période sans souffrance, on doute, on se prépare à la prochaine tuile.

Le seul endroit où je ne suis pas allée chez un dentiste, c'est Bruxelles.
Je n'ai pas vécu assez longtemps en Belgique sans doute.

Jeudi, j'espère que vous penserez à peu à moi.
J'en doute.
Jeudi en huit, je vais me faire cureter les racines pour essayer de sauver deux dents.
J'ai des doutes, j'ai toujours essayé, je n'ai jamais rien sauvé.
Comme de juste, je n'ai pas une mâchoire à implants...

Je suis vraiment dans l'air du temps, mais je refuse d'être une "sans dents".

Sinon, Petite Sœur est une chipie qui refuse toujours de dire "Mamie", elle a lâché du bout des lèvres un "babie".
Elle me montre joyeusement en photo, appelle son père, son grand père, sa sœur.
Mais elle se moque de moi avec une bonne humeur qui fait plaisir à voir.

Comme la petite était sur les genoux de son grand-père, la grande, en rentrant de l'école, a jeté un regard assassin à son grand-père et s'est installée sur les miens.

Malgré le dentiste, assez peu optimiste de nature, un vrai Gai Luron, c'était bien...

dentiste,petite soeur,merveille,douleur

 

 

19/05/2015

? מה זה בלגן

Qu'est-ce que c'est que ce bordel bazar ? 
Et ça se lit de droite à gauche...

Vous me demandez ce que veut dire balagan ?
Balagan, c'est le bazar, le bordel, le foutoir.
C'est un des premiers mots que j'ai entendus le jour où j'ai atterri à Tel-Aviv.

C'était un quatre avril, le Goût était déjà installé.
Il m'attendait.
Il m'avait prévenu : "Premier arrivé, premier servi".
L'Israélien ne fait pas la queue, il gruge, et il fait boule devant les comptoirs.
C'est la loi du plus fort , du plus mal élevé.
Je suis devenue très forte à ce petit jeu, j'arrivais toujours à monter dans le premier bus et à passer l'immigration la première.

Tel-Aviv, c'est de l'histoire ancienne mais il me reste des expressions dont le fameux "ma ze balagan", passé dans le langage courant de la famille.
Il me reste d'autres mots que je ne vais pas vous traduire ici.
Il me reste des sensations, la chaleur qui s'abat sur moi à peine descendue de l'avion, le bruit, l'arnaque des chauffeurs de taxi, la mer au bout de la rue.
Les premiers jours, l'histoire d'amour-haine qui me lie à ce pays.
Au début boire son café en terrasse au bord de la mer est un vrai kif...

Les restaurants qui n'ont rien à envier aux restaurants parisiens.
C'est délicieux, ce n'est pas casher.
Enfin à Tel-Aviv.

Et puis arrive l'ennui.
Le soleil chaque jour, le Goût qui part travailler, moi qui apprends l'hébreu avec difficulté, ma vie d'avant me manque, mon Ours me manque, c'est le balagan dans ma tête.

Balagan, Israël, souvenirs

 

 

   

17/05/2015

Les années…

Merveille, Petite Soeur, souvenirs, photos perdues

Je suis en train de lire "Les années".
Annie Ernaux a quelques années de plus que moi, mais ça ne compte pas.

Les évènements sont les mêmes, 68, la mort de De Gaulle, les années consommation.
Ça me plonge dans mes propres souvenirs.
J’ai traversé mai 68 comme un jeu.
Puis la rencontre du Goût, la naissance de l’Ours, la première fois que je l’ai tenu dans mes bras.

Tout a disparu mais ce ne sont que des objets, ça n’a pas d’importance.
L’argenterie de ma mère ? Celle de ma grand’mère ? Pfffuitt…
Mais les photos ? Ces traces de notre vie ?
Celle où je tiens l’Ours dans mes bras. J’avais une robe courte. Je n’ai que rarement l’air naturel sur une photo mais là je l’étais. Je regardais l’Ours…
Celle où le Goût, tenait son fils comme un trésor.
Il avait les cheveux si noirs que de dos, on le prenait pour un Asiatique…
Je ne manque  pas de photos de Merveille et bientôt je ferai tirer sur papier les deux premières années de vie de Petite Sœur..
Merveille s'affiche sur le mur de ma chambre, sa sœur va la rejoindre bientôt.
Je pourrai regarder de mon lit le pêle-mêle sur le mur et leurs photos me raviront.
Mais les photos ?
Celle de l'Ours sur son petit vélo orange ?
L’Ours et son père couchés dans un canapé et regardant un western ?
Où sont elles ?
 Elles ont disparu et mon fils et mes petites filles ne pourront pas s'attendrir ou rire sur un passé presque récent…

16/05/2015

Le lendemain, il a plu

Jeudi j'ai été réveillée par la pluie.
Merveille dormait.
Elle reprenait des forces.
La veille, elle
n'avait pas aimé notre rire quand elle nous avait demandé s'il y avait des dinosaures quand on était petit où quelque chose d'équivalent...
Elle a dormi jusqu'à midi, pris une longue douche et expédié le repas.
Nous n'avions plus qu'à occuper Merveille.

J'ai eu une idée, j'ai parlé de gâteau.
Le Goût a pris Merveille par la main et ils sont partis en bus au Monoprix.

Au retour, elle a fait un gâteau roulé sous la direction de son grand-père.

merveille,petite soeur,gâteau roulé

Après, on a joué, au "boggle", elle a tout de suite compris le principe mais elle écrit encore trop lentement. On a vu qu'elle avait enfin appris à ne pas gagner, c'était bien.
Puis on a habillé des poupées de papier.
On a aussi fait des coloriages.
Mais pas des trucs anti-stress parce que ça m'énerve...
Son père a téléphoné, j'ai compris qu'ils viendraient chercher Merveille.
En fait ils venaient tous dîner ! Je n'avais pas compris ça...

Petite Sœur était tout sourire, même avec moi et heureuse de retrouver sa sœur.
Elles sont parties dans la chambre et cette petite qui n'a pas encore deux ans, a sauté comme une grande sur mon lit !
Je les ai vues en ombre chinoise sur le mur.
Evidemment, à mon arrivée, elles ont joué les innocentes.
Merveille a défendu sa sœur, dit qu'elle l'avait hissée sur le lit alors qu'elle est parfaitement capable de grimper sur mon lit toute seule.
Je l'ai vue !

C'était une excellente journée mais je ne sais pas pourquoi vendredi j'étais sur les rotules.
Je me suis rappelé toute la journée que j'avais un dos et qu'il n'avait plus vingt ans...