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31/10/2020

Confinement : épisode 2

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On prend les mêmes et on recommence...
Attestation.
Un kilomètre.
Une heure.
Une bonne raison.
Enfin, une raison repértoriée par le gouvernement...
Et les commerces de proximité déjà dévalisés.

Je suis toujours surprise de voir la consommation de papier toilette, de pâtes et de sucre chez le confiné de fraîche date.

Hurlements des libraires car, contrairement à ce qui s'était passé au premier confinement, Darty et la FNAC resteront ouverts.
Évidemment, si vous respectez le kilomètre et l'heure alloués vous ne pouvez pas vous y rendre...
Tout ça alors que les deux librairies à moins d'un kilomètre de chez moi m'ont fourni en livres pendant le premier confinement.

Comme d'habitude dans mon coin, nombreux sont ceux qui ont quitté la capitale pour allez se confiner ailleurs...
Comme d'habitude, je suis ravie de ce calme qui dès lundi sera fini avec la réouverture du collège en face.

Réouverture pour combien de temps ?
Le Covid est passé par ici, il repassera par là, dès la sortie des cours.
Heureusement, les amoureux se bécotent comme au temps d'avant sur les marches de l'expert comptable...

Je ne suis sortie que pour acheter du pain et nous avons passé un certain temps avec le Goût à passer une commande au Monoprix de notre coin.

Nous ne profiterons de notre livraison que mardi faute de créneau de livraison disponible avant.
Le confinement nouveau accorde en douce de petits boni pour le magasin.
Et que je te pique deux euros pour ta préparation de commande.
Et que je te repique quatre euros pour la livraison devant ta porte.
Et encore un petit euro pour les sacs plastique, que tu n'as pas demandés.

L'épisode deux ne s'annonce pas plus drôle que le premier.
Mais peut-être plus rentable.
Sauf pour "ceux qui sont en première ligne"...

 

 

 

 

 

29/10/2020

La Seine, la Seine, La Seine...

paris,confinement,attestation

Le couperet est tombé hier soir ! Confinés !
Nous revoilà confinés pour une période d'un mois "si on est sage".
Comprendre "si on veut sauver Noël"...

Hier, comme de nombreux Parisiens, nous avons fait un tour dans notre ville.
Nous avons d"jeuné d'un "club sandwich" au Hilton Saint-Lazare.
Le Grand Salon nous a offert le café et nous appris que l'hôtel allait fermer le vingt-deux novembre car il tourne à peine à 5% de sa capacité habituelle.
Le personnel nous a appris qu'il y avait toujours du monde car un patrimoine comme ça, véritable "outil de travail" ne peut être laissé vide.
On doit y faire des rondes la nuit, la sécurité travaille, les pompiers surveillent.
Ça me fait parfois penser à Shining.
Un hôtel vide, ça grince, ça fait des bruits étranges^...

Nous avons acheté quelques petits polars anglais légers.
Puis on a fait un tour chez Ikéa où il restait des plantes.
Mais en plastique...

Le Goût a servi un poulet qu'il a fait tourner amoureusement à la broche.
C'était bon et il en reste plus que largement.

Nous voilà prêts à refaire des attestations pour aller chercher des légumes rue Caulaincourt, tenter de joindre l'utile à l'agréable.

Contrairement au premier confinement très silencieux, le collège de ma rue ne fermera pas.
Je ne sais pas si je dois m'en réjouir.

27/10/2020

En attendant le reconfinement.

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Hier, persuadés que nous n'allions bientôt plus pouvoir parcourir Paris, nous sommes allés au Bon Marché.
C'est aussi triste qu'ailleurs.

Je suis montée directement à l'étage la librairie.
Quelle déception !
Elle rétrécit comme peau de chagrin.
J'adorais parcourir leurs rayons "Histoire" où je trouvais de petits bijoux.
Hier ? Rien !
Ah si, évidemment des trucs sur Trump et sur De Gaulle...

Après avoir vu un pull en acrylique pleine peau à 265 € et tricoté comme par ma grand' mère, nous avons emprunté la passerelle pour rejoindre "La Grande Épicerie".
Là aussi déception...
Elle ne sentait pas les épices et les gâteaux mais l'odeur vaguement écoeurante d'une viande un peu trop mûre émanant du rayon boucherie.
La fromagerie où le fromage avait un côté soit trop fait, soit desséché.
Ce n'est donc pas la fête non plus du côté de Sèvres-Babylone.

On a acheté notre baguette dans une boulangerie qui avait changé de propriétaire.
Le pain était comme le reste, ni bon, ni mauvais...

Le Goût s'est arrêté chez un caviste et je l'attendis dehors.
Un client est sorti, auquel je n'ai pas fait attention.
Le Goût m'a dit en sortant que c'était un anesthésiste-réanimateur, client régulier du caviste.
Ce client avait dit que les services de réanimation étaient déjà saturés et qu'il n'avait qu'une crainte : devoir choisir entre une mère et son fils et qu'il espérait un reconfinement rapide.

Nous sommes rentrés, nous nous sentions comme le Bon Marché, défraîchis...

26/10/2020

Silence on tourne.

 

devoir de Lakevio du Goût_54.jpg

Cette photo de Walker Evans semble nous dire quelque chose.
Elle me rappelle quelque chose.
Mais quoi ?
Peut-être un film...

Ou autre chose.
Si vous avez une idée, dites le lundi.

Je n'ai plus de boulot mais ma photo a fini par me servir.
Un cinéaste m'a trouvé "une gueule" et a décidé de me faire tourner dans son film.

Il paraît que je suis beau mais que je devrais sourire plus souvent.
Je n'aime pas ce milieu où on attend des heures pour tourner cinq minutes de film.

On me fait pleurer des larmes de glycérine en berçant un poupon de plastique alors que j'ai des enfants qui crèvent de faim à la maison...

Des hommes me tournent autour.
Même, ils me touchent.
Mon poing me démange mais la perspective de nourrir ma famille me retient.

"La Grande Dépression" au cinéma.
Ça, ça va être un grand film !
Je serai célèbre ou pas, mais je peux ébaucher un sourire.
Au studio au moins, ils sont tous bien nourris.
Le réalisateur est même un peu gras...
En plus, ils vont me faire tomber amoureux !
Amoureux quand on a le ventre vide ! Franchement...

Le film a été tourné.
Ce fut un énorme succès et au moins j'ai sauvé ma ferme et ma famille.
Je n'ai jamais voulu voir mon film...

22/10/2020

Oui mais non.

Je déteste cette année !
Pourtant je fais des efforts.
Nous voyons des amis "dans le respect de la distanciation physique".
Nous buvons des cafés "en laissant nos coordonnées".
Je vis "l'année du Covid-19", c'est moins sympa que "l'année du cochon" ou "l'année du rat", elles aussi importées de Chine.

Je supporte de moins en moins de croiser des gens avec le masque sur la bouche ou le menton voire pas de masque du tout.

Il n'y pas de profil type, hier une mamie qui avait bien dépassé les quatre-vingts printemps m'a dit : "Oh ! J'ai oublié ma muselière ! ".
Elle aurait dû se rappeler qu'elle était une proie rêvée pour la réa...

Je recommence à marcher au milieu de la rue comme pendant le confinement.
Évidemment, j'évite un "sans masque" pour me faire doubler de l'autre côté par un autre "sans masque".

Chaque jour, les chiffres grimpent.
On a dépassé aujourd'hui le million de malades en France malgré ceux qui continuent à croire que ce truc n'est qu'une "petite grippette".
Mon fils, qui a toussé pendant quatre mois, a perdu le goût et l'odorat et qui traîne encore une grosse fatigue, pourrait donner un cours aux complotistes de tout poil.
Complotistes qui ont en général la chance de vivre encore dans des régions épargnées.
Régions qui d'ailleurs se rétrécissent comme peau de chagrin...

Avec le Goût, on a prévu d'aller chez le coiffeur car j'entends de plus en plus souvent parler de durcissement des mesures, voire de reconfinement pour sauver Noël.

Je n'aime vraiment pas 2020.

Paris, couvre feu, Paris n'est plus une fête.