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09/10/2020

C'est un peu la province en écarlate.

dentiste,salon de thés,banlieue

Hier, nous sommes allés chez le dentiste dans notre ancienne banlieue.
J'ai presque eu un coup de nostalgie.
Rien n'a changé...

Toujours le même marchand de légumes que nous appelions "Paula Abdul" car si ses légumes sont parfaits, lui est si mignon.
Il aurait sans aucun doute plu à Henri III.
Le boucher est toujours là, fidèle au poste.
Le caviste, si malgracieux tient toujours le coup.
Je me demande comment...

Le salon de thé offre toujours ses gâteaux maison délicieux, on y a bu un café.
Dommage qu'on ne puisse pas manger de gâteaux en allant se faire charcuter la mâchoire...

Ensuite, nous avons franchi la porte du cabinet du dentiste.
Seulement deux chaises dans la salle d'attente.
Un dentiste vêtu comme un cosmonaute.
Du gel, encore du gel, toujours du gel.

Habituellement je ne trouve pas le détartrage agréable mais là c'est presque un supplice.
Un tuyau énorme dans la bouche pour éviter les projections vous agresse les gencives et vous pince les lèvres.
Cela dit, un travail soigné, comme toujours chez lui.
Quarante minutes pour moi qui avais l'impression que ma tête allait se décrocher et qui tremblais pour mes couronnes.
Cinquante minutes pour le Goût qui s'en sort avec le droit de revenir dans six mois et d'acheter une brosse électrique.

En sortant, nous sommes retournés boire un café.
J'ai encore lorgné les quelques gâteaux qui restaient.
Mais comme j'ai voulu profiter de mon détartrage, je suis restée stoïque.

J'ai oublié de vous dire un truc : les prix s'envolent dans ce coin de banlieue qui n'est pas calme partout.
Le deux pièces va bientôt atteindre les prix du VIème arrondissement...

07/10/2020

Paris, l'écarlate te va si bien...

Paris écarlate, fermeture des cafés

Si j'ai bien compris, et il n'est pas simple de comprendre les directives du gouvernement car elles changent tous les jours, Paris et la petite couronne sont passées en "zone écarlate".

Donc on continue pareil.
Masque, gel hydroalcoolique jusqu'à avoir les mains écarlates comme Paris et fermeture des cafés.
Les restaurants ont échappé à l'ukase.

Hier, nous sommes allés faire quelques courses en zone écarlate...
Des trucs passionnants comme du beurre, du vinaigre blanc, un balai avec des picots que je n'ai pas trouvé.
La vie d'une parisienne branchée quoi !!!

On s'attendait donc à trouver les cafés fermés.
Que nenni !
Un seul avait fermé, il faut dire qu'il devait bien ça à la cause nationale, sa terrasse provisoire était devenue si grande qu'on
devait passer sur la route, au risque de se trouver face à un bus.

Seulement voilà...
Le Français est ingénieux.
Le patron de bistro comme les autres.
Alors ils servent tous à manger !
Ils se sont tous transformés en brasserie.

Sur la route du Monoprix, toujours obligés de passer sur la route à cause de la terrasse qui envahit le trottoir et une partie de la rue, toutes les places étaient prises.
Une chose avait changé : chaque consommateur avait une assiette vide devant lui avec des traces de chocolat !
Oui, tous !
À croire que le cafetier avait sali une pile d'assiettes le matin avant le service.

Il y a du Gaulois chez nous.
Paris a le corona mais reste frondeuse, tant pis pour "les personnes à risque".
Les caisses de retraites vont se frotter les mains.
Pour une fois que résister au pouvoir fait l'affaire du pouvoir...

05/10/2020

Le concours.

devoir de Lakevio du Goût_51.jpg

Comme disait une chanson de la première moitié du XXème siècle à propos des baisers : Méfiez-vous des pêcheurs mesdemoiselles car il y a pêcheur et pécheur…
Je suis sûr que vous avez beaucoup de souvenirs des uns.
Ou des autres…
Je pense que nous aurons tous quelque chose à dire et à lire lundi…

Je m'appelle Louis et je suis le contremaître de la "Quincaillerie Centrale de Paris".

Tous les ans, un repas est organisé et suivi d'un concours.
Cette année, j'ai gagné un matériel de pêche qui sort directement du stock.
Oui, nous n'en vendons pas beaucoup à Paris...

J'aime surtout le poisson servi à la brasserie du coin.
J'y vais depuis mon apprentissage à la quincaillerie, je ne me suis jamais marié et je n'ai plus de famille à la campagne.
Tester ce matériel ne va pas être facile...

C'est décidé, je vais aller m'exercer au bord de la Seine.
Pour l'instant, j'ai ramassé deux chaussures, un klaxon, un ballon et je n'ai pas pu sortir un vélo d'enfant.

Je sens que ce matériel va bientôt se retrouver dans le cagibi que je loue avec mon appartement.
Je vais me replonger dans mes livres d'Histoire car la campagne de Russie m'intéresse plus que le Manuel du pêcheur...