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25/05/2020

Parole, parole.

devoir de Lakvio du Goût_40.jpg

40ème devoir de Lakevio du Goût
Mais que diable peut-il lui raconter ?
Où veut-il en venir.
Qu’attend-elle ?
Que pense-t-elle de sa ballade ?
À l’instant je n’en sais rien.

Grâce à vous j’espère en savoir plus lundi.

Dire que sa première sortie après le "déconfinement" est liée au travail !

Des licenciements sont en vue...
Bien qu'elle soit encore malade, bien qu'elle ait encore la respiration difficile elle doit écouter religieusement cet acheteur potentiel.
Évidemment, le "client est roi" même s'il n'est que potentiel.
Donc, pas de masque, pas de "distanciation".
La mode est au dessus de ces contingences, n'est-ce pas ?

Elle pense que dans une petite heure elle pourra rejoindre sa petite famille.
Avec la petite dernière qui a maigri au point d'avoir les genoux plus gros que les cuisses.
Elle pense aussi à son mari qui use et abuse de "Ventoline".
Elle pense à sa "presqu'ado" qui traduit son angoisse par des maux de ventre.

La nouvelle collection ? Elle s'en fiche !
Pour autant il n'est pas question de perdre un travail bien payé.
Alors elle regarde son interlocuteur.
Ce n'est pas un homme, c'est juste un marché qui s'ouvre à nouveau...
Marché fait de femmes qui veulent plaire après le confinement, de tissus à trouver, de cuirs fins et colorés à découvrir.
L'Italie ouvre à nouveau ses frontières, elle va devoir y aller...

Elle est si fatiguée, si douloureuse encore.
Elle a entendu tant d'idioties sur ce virus inconnu.
Que c'était "une petite grippe"
Alors que depuis près de deux mois, elle tousse jour et nuit.
Même s'il y a des moments où ils se pensent enfin guéris.

Elle n'a pas cru au "monde nouveau", elle a raison.
L'ancien est de retour avec ses embouteillages, sa course à la rentabilité, les imbéciles sans masque et le mot vacances sur toutes les lèvres.

D'ailleurs, son interlocuteur lui parle des vacances qu'elle ne devra pas prendre.
Le "télétravail", ce sont bien des petites vacances, non ?

Elle n'est pas loin de croire que l'Homme est une espèce nuisible...

Commentaires

quelle tristesse...
triste et désabusée, ce qui est doublement triste

Écrit par : Adrienne | 25/05/2020

Hou là ! Il faut reconsidérer la situation.

Écrit par : Nina | 25/05/2020

Pourtant toute cette petite famille, bien affectée par ce fichu virus, aurait bougrement besoin de vacances dans un endroit où l'air est pur !

Écrit par : Fabie | 25/05/2020

Il nous arrive d'être sur la même longueur d'onde.
Et ce n'est pas la plus gaie...

Écrit par : le-gout-des-autres | 25/05/2020

Je ne peux hélas que partager ton pessimisme... Mais ne dit-on pas que les textes désespérés sont les plus beaux ?

Écrit par : Passion Culture | 25/05/2020

sans doute son état d'esprit morose est-il dû à une "convalescence" pas terminée...

Écrit par : Coumarine | 25/05/2020

Je me trompe ou ça sent le vécu ?...
Oui, l'Italie rouvre trop vite à mon avis. Personnellement, je suis prudente. Même en famille, l'autre jour, nous avons été très prudents avec un buffet et des verres à notre nom pour respect de la distanciation.
C'était bien quand même...

Écrit par : Armelle | 25/05/2020

Je crois aussi que c'est du vécu !

Écrit par : Yvanne | 25/05/2020

Et bien, c'est pas ça qui va me remonter le moral.
Pas de vacances ? L'esclavage est interdit, non ?

Écrit par : Berthoise | 25/05/2020

Quel implacable réalisme !
Je ne trouve pas le texte triste.
Il n'est pas plus triste qu'un procès-verbal de police lors d'un accident grave.
Et d'ailleurs c'est cela qui nous est arrivé : un accident grave dont certains garderont très longtemps des séquelles…
le « jour d'après » sera amer, enfin pour ceux qui auront retrouvé les sensations gustatives, à défaut du goût de vivre.

Écrit par : alainx | 25/05/2020

Elle a raison. Le monde ne changera pas. Pas d’après, c’est certain. Aucune mémoire dès lors que la vie reprend.
Très réaliste en effet.

Écrit par : Val | 25/05/2020

Tu nous a écrit un texte profond et terriblement réaliste. J'ai pensé un temps que nous pourrions adopter un mode de vie différent de celui que nous avions "avant"... mais je dois admettre que rien ou peu de choses vont changer "après", si toutefois il y a un après.
Il faudra vivre avec cette saloperie en attendant la prochaine, qui menacera les générations à venir.
Cette pandémie et le confinement n'auront pas changé grand' chose dans la mentalité de la plupàart d'entre nous, hélas !

Écrit par : Gwen | 25/05/2020

aouch.... ta petite belle-fille... la pauvre...

Écrit par : ang/col | 25/05/2020

On dirait que tu parles de ta belle-fille et de tes petites filles.. Vrai que ce virus met à plat ceux qui s'en sortent et qu'ils peinent à remonter la pente..Ca fait déjà 2 mois qu'ils ont chopé cette cochonnerie ? J'aimerais bien que ma fille se fasse tester, voir si elle a été en contact avec ce truc invisible. Parait que cette semaine, on peut se faire tester par son pharmacien. A suivre..
Finalement, déconfinés n'est pas synonyme de liberté, de retour de la joie de vivre...enfin, peut-être si pour certains jeunes qui s'affranchissent de tout (voir le match de foot à Strasbourg..les petits cons). Pour moi, la 2e vague sera une crise économique et la 3e vague un affrontement inter-génération.

Écrit par : julie | 26/05/2020

tu tapes là où ça fait mal .......parce-que , malheureusement tu y vois clair

Écrit par : emiliacelina | 27/05/2020

Les messages d'espoir qui ont circulé pendant le confinement ont semé quelques graines...Que le vent de l'ultra libéralisme ont balayées...mais il y aura un monde d'après, c'est certain.La grande extinction de masse aura raison de l'espèce nuisible...

•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : celestine | 28/05/2020

Voila une manière très délicate et réaliste à la fois pour évoquer via ce joli tableau la période que nous venons de vivre ...

Écrit par : Jerry OX | 29/05/2020

Les commentaires sont fermés.