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01/05/2020

Noir c'est noir, je ne vois que du rouge.

rouge,confinement,rien ne change

La carte a enfin été diffusée.
Je ne suis pas surprise d'être dans le rouge...
Les enfants sont dans le rouge.
Les amis sont dans le rouge.
Même mes soeurs sont oranges et à plus de trois cents kilomètres.

Je ne vois donc pas ce qui va changer dans ma vie.
Les parcs resteront fermés, les masques sortiront et les rues de Paris resteront aussi tristes.

J'ai remarqué que les voitures étaient beaucoup plus nombreuses alors que les conditions du confinement n'ont pas changé.

Les enfants et les amis vont continuer à me manquer.
Nous continuerons à nous promener dans notre coin.
Il n'est toujours pas question d'aller s'installer dans le jardin du "Musée de la Vie romantique".
La photo du jardin vous explique pourquoi on aimerait y aller....

Un 1er Mai sans muguet et sans manifestations !
Je n'aime pas particulièrement le muguet mais aujourd'hui j'en ai envie.
C'est un symbole important.

Tornade restera confinée à Londres.

Nous avons de la chance, nous sommes deux.
Nous sommes deux a en avoir plein le dos...

Merveille est maintenant sous antibiotiques.
Je pense à ceux qui doutent de la gravité de la maladie.
Non ! Même sous la forme "on reste à la maison", ce n'est pas une partie de plaisir !
Cette saleté fait souvent de fausses joies.
Elle favorise les infections pulmonaires, on se sent un jour bien, les deux jours suivants mal...

Se plaindre ne servant à rien, on va se dire que le rouge est une belle couleur et qu'on finira bien par passer au vert.

29/04/2020

Et la lumière fut.

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J'ai quitté mon coin confiné de Paris pour aller dans un autre coin confiné de Paris.

J'ai visité le Marais confiné, c'est vide et triste.
Je suis allée du côté de la Mairie du XIIème arrondissement, c'est vide et triste également.

J'avais rendez-vous avec mon petit génie des yeux.
C'est elle qui m'avait fait passer une IRM cérébrale alors que je suis claustro.

Elle m'a examinée soigneusement, n'a rien trouvé et a parlé d'IRM...
J'allais râler mais comme il était évident que j'avais encore trouvé un moyen de me compliquer la vie en faisant des migraines ophtalmiques, elle a laissé tombé en me disant qu'elle ne voulait pas m'envoyer dans des endroits "pleins de covid-19".

Mes yeux vont bien, c'est ma tête qui proteste.

Effectivement, j'ai envie, comme tout le monde, de voir mes enfants et mes petites filles, d'aller faire mes courses sans avoir l'impression qu'un ennemi invisible me guette, de fouiller dans les rayons des librairies plutôt que de me faire vendre un livre sur le pas d'une porte.
J'avoue c'est mieux que rien mais il me manque la liberté de toucher, de feuilleter, de découvrir.

Confinés dans notre quartier, nous avons trouvé rue Caulaincourt une boulangerie qui vend une baguette excellente et un restaurant chinois qui livre.
Et c'est plutôt pas mauvais.

On s'adapte.
D'ailleurs on a intérêt...
Les retraités , qui ne l'étaient déjà pas, ne vont pas être à la fête.
On nous a prié de rester confiné.

23/04/2020

Confinés déconfinés ?

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Depuis quelques jours j'ai l'impression que le Parisien, pas toujours malin, a compris que le déconfinement prèvu le 11 mai pouvait commencer le 22 avril

Beaucoup plus de voitures dans les rues.
Des gamins qui jouent partout dehors.
Des passants qui ont oublié le virus et qui, smartphone à la main, ne voient personne et de ce fait ne respectent pas les distances de sécurité.
On frôle le passant sans masque.
Bon, on en aura sûrement un jour.
Probablement à la fin de la pandémie.

Pour toutes ces raisons, lorsqu'on va faire notre promenade, on passe notre temps à passer du trottoir à la rue et de la rue au trottoir pour éviter les contacts.

Je me demande ce qu'il va en être le 11 mai...
Ce joli mois de mai et ses ponts va être risqué.

J'ai bien entendu qu'il était hors de question de quitter sa région et d'envahir les bords de mer.
Pour avoir croisé quelques femmes au hâle éclatant de soleil, elles ont sans doute oublié que le bronzage est dangereux, j'ai des doutes.
Apparemment, pour ces femmes une seule chose leur importe : Leur bien-être.
Les autres, après tout...

Même votre servante a tendance à allonger ses sorties.
Il fait beau, les oiseaux chantent.
Je sens bien que le silence et le calme ne vont pas durer.

Le monde ne changera pas.
Il suffit de regarder autour de soi.
Après cinq semaines de confinement il y a déjà des sorties en famille.

Si les cafés arrivent à rouvrir, on peut s'attendre à une reprise de l'épidémie...

20/04/2020

Allez écris !!!

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Confinement et covid-19, ces mots reviennent en boucle...

Chez les enfants ?
P'tite Soeur a complètement récupéré.
Merveille fait une rechute.
Les grands toussent et tout le monde dort.
Cette cochonnerie est extrêmement fatiguante.

À la maison, le Goût tousse et râle.
C'est le signe qu'il a encore de l'énergie.

Nous tournons dans le quartier.
Pour varier les plaisirs, nous changeons d'endroit pour éviter de faire la queue pendant l'heure qui nous est allouée.

Je rêve de voir les enfants.
J'ai compris que ce n'est pas pour demain.

Le téléphone a remplacé les musées, les cafés, les restaurants, les librairies, les amis.

On discute mais à bonne distance quand on fait la queue, des bienfaits du silence et du ciel bleu au dessus de nos têtes.

Je n'ai plus besoin d'aller vivre en haut d'une colline pour échapper au bruit.
La colline de Montmartre est silencieuse et fait très bien l'affaire.

Le bruit et les voitures reviendront mais la distanciation sociale va devenir la norme.
À être exprimés de loin, les sentiments seront peut être plus sincères.

13/04/2020

Je confine, tu confines, il ou elle confine.

devoir de lakevio du gout_34.jpg

Dites quelque chose sur ce printemps magnifique dans une ville déserte.
Une histoire qui commencerait par :
« L’air était moins étouffant que la veille et j’ai même cru sentir la caresse d’une brise, en marchant sous les arcades, jusqu’à la place de la Concorde. »
Et dont les derniers mots seraient :
« Malheureusement je ne crois pas qu’il suffise de traverser la Seine. »


L'air était moins étouffant que la veille et j'ai même cru sentir la caresse d'une brise, en marchant sous les arcades, jusqu'à la place de la Concorde.
Je continue jusqu'à l'Ambassade Américaine, mieux gardée que "Fort Chabrol".

J'écris beaucoup moins bien que Modiano mais je me promène tout autant.
Enfin en ce moment je me promène dans ma tête, une tête déjà bien encombrée.

Je traverse le Pont de la Concorde, je marche le long des quais jusqu'à la rue Bonaparte.
Je regarde les vitrines pleines de tissus.
Je tourne et je trouve cette petite place merveilleuse puis m'engouffre dans le Musée Delacroix et file vers le jardin où je profite de la beauté des lieux.

Se promener dans sa tête, même encombrée, c'est superbe.
Point de lassitude, point de douleur et puis je vais m'offrir une pose au "Québec".
Remonter la rue de Rennes, boire un café avec JJF, qui travaille déjà dans la mode mais n'a pas encore d'enfant.

J'aime ce voyage immobile.
Je peux même oublier le confinement, cette nouvelle peste, les soignants épuisés et les caissières qui font leur travail la peur au ventre.
Je peux reprendre mon vagabondage, il ne donnera pas matière à un livre, il me permettra seulement de rêver.

Un jour, bientôt, j'irai voir Paris ailleurs que de ma fenêtre.

Malheureusement je ne crois pas qu'il suffise de traverser la Seine.