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18/03/2020

Journal d'un confinement, jour 3

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Plus d'imprimante.
Pas moyen de la changer.
Il nous faut faire nos petites attestations à la main.

Le silence qui règne sur Paris est impressionnant.
Je croyais habiter une rue calme.
Le confinement me donne l'impression d'habiter une ville de province sans voitures.

Sortie avec le Goût pour aller à la pharmacie chercher deux boîtes de médicaments non disponibles la dernière fois.

Décidé d'aller chez Picard pour trouver des légumes.
Picard fermé faute de marchandises.
Il ne connait pas sa date de réouverture.

Se rendre chez les marchands de légumes du coin.
Ne rien trouver, sauf des fraises.
Pas acheté, ce n'est pas la saison.

Voir un traiteur, très chic et très cher, ouvert.
Son voisin le fromager, tout aussi chic et cher, fermé.

Avoir l'impression d'être dans un film de SF, une ville fantôme.

Je n'aurais jamais pensé que l'appel des pions incitant les élèves à se dépêcher me manquerait.

Nous ne voyons pas notre fils.
Nous nous téléphonons.
Il est comme nous.
P
as le droit de se déplacer.
Ce n'est pas lui qui fait nos courses.
Veille sur nous de loin...

Hier soir, nous avons testé CANAL PLUS gratuit.
Un film bizarre.
Mais pas plus que notre vie actuelle...

 

17/03/2020

Jour 2

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Même le Sacré-Coeur est vide !
Hier, nous avons passé un bon moment à essayer de passer une commande en ligne.

Une commande sans pâtes, sans papier-toilette, sans haricots verts.
Malgré le peu qui restait en rayon, les restes de ceux qui ont fait des réserves, nous avons appris que nous ne serions livrés que le 23 mars, alors on a abandonné...

On est sorti en début d'après-midi pour aller au Monoprix du coin.
On a croisé peu de gens mais presque tous portaient un masque.
Ça avait un côté oppressant que je n'ai pas connu même en Israël lorsque mon bus s'arrêtait, que le silence se faisait, que le robot faisait sauter le paquet et que les démineurs examinaient les restes.
Au moins, la vie reprenait immédiatement.

Le Monoprix ne recevait que cent personnes à la fois sauf que ce Monoprix a deux entrées et que la nôtre n'était pas surveillée.
Evidemment ça fausse les comptes...
On a pris un panier et on a regardé le carnage.
Des gens partout : Difficile voire impossible de garder ses distances, difficile voire impossible de trouver des légumes ou des fruits.
Tant pis, on mangera du jambon et des oeufs...

En rentrant, on avait des messages sur le répondeur.
L'Ours qui ne veut pas qu'on sorte, qui fait les courses pour sa famille et qui s'inquiète pour ses parents.

La Tornade a été obligée d'annuler son voyage.
De Londres, où elle vit normalement -sont fous ces Anglais- elle voulait nous envoyer un colis...

Plein de papotages au téléphone avec amis et soeurs.
Alors la journée est passée à toute vitesse.

Pour l'instant, je dois avouer qu'en période de confinement, le ménage n'est pas mieux fait et que les carreaux attendent toujours notre bon vouloir...

15/03/2020

La vie au jour le jour.

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Hier, nous avons obéi.
Nous ne sommes sortis que pour aller à la pharmacie et chercher le pain...

À la pharmacie ? Périmètre de sécurité et paiement « sans contact » !
Nous avons pu enfin acheter du gel.

La journée a été longue.
On ne peut pas lire ni jouer sur le net toute la journée.

Nous vivons au troisième étage.
Nous n'avons pas de jardin.
Les squares vont être pris d'assaut par les gamins.
Nos voisins sont partis
avec leurs enfants, du moins ceux qui en ont .

Ne restent dans ce petit immeuble que « les vieux ».
Ceux du quatrième étage sont encore en plus mauvais état que nous.
Je ne suis pas certaine de pouvoir leur proposer un rami, ils ont dû oublier les règles.

L'Ours nous téléphone, nous interdit de sortir et nous somme de faire livrer les courses !
Il me rappelle que je prends de la cortisone et son père n'a plus d'éponges !
Ce n'est plus un fils que nous avons, c'est le père fouettard !

Nous ne voyons personne mais nous avons la chance d'être deux.

Deux à s'ennuyer quoique le Goût peste moins que moi.
Il bidouille « son ampli de dans mille ans ».

Je pourrais classer les livres mais il me faut garder de l'occupation pour les jours à venir...