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21/11/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°143

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Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé de raconter une histoire.
Cette toile de John Salminen, peintre que j’aime car il me paraît parcourir Paris avec le même regard que Modiano me dit qu’il est temps qu’un véritable hiver arrive.
Et vous ?
Comment verriez vous cet hiver qui pousse la dame à pousser la neige dans le caniveau ?
À lundi j’espère…

Nous allons bientôt fêter nos deux mois sans téléphone, sans Internet, sans télé.
Dans sa grande bonté l'agrume nous a prêté un "domino 4G".
Un seul ordinateur fonctionne correctement avec, celui du Goût...
Je me débrouille avec un petit portable, une sorte de jouet qui se comporte comme un enfant gâté.

Lorsque la fibre a été coupée, nous étions encore presque en été.
Certes l'été a été particulièrement long cette année.
Depuis cette saison blanche et sèche, nous sommes passés à la saison des pluies...

Si l'incurie de l'agrume continue, je verrai bientôt la neige tomber à gros flocons et je relirai "Le sixième hiver".
Ce livre qui nous raconte ce réchauffement climatique qui se traduit aussi par une période de froid intense.
C'est tout le paradoxe de la planète qui se venge de notre bêtise.
Je ne veux même pas penser à ceux qui trouvent normal de jouer au foot en plein désert dans des stades climatisés.

En attendant la neige, qui tombe fort peu sur Paris, je vais encore supporter les embouteillages parisiens sous mes fenêtres.
Nous devons nous priver de chauffage et de lumière mais surtout pas de voiture...

 

18/10/2021

Perdue en forêt.

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Je pense que vous en avez assez des œuvres de John Salminen mais que voulez-vous, elles me posent toutes des questions auxquelles j’essaie de répondre.
Si vous m’aidiez, vous aussi à y répondre, ce serait gentil.
Mais ce serait trop simple.
Il faut d’abord trouver quelles questions posent l’œuvre, et je sais qu’elle ne pose pas les mêmes à chaque observateur.
Puis, quand vous avez enfin une question qui vient, il reste à y répondre…
J’aimerais que vous commenciez votre devoir par « Ce fut un chagrin désordonné », comme écrit Maupassant dans « Un cœur simple ».
Ce serait chouette aussi que vous le terminassiez sur « Le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille, » comme disait Victor Hugo dans « L’expiation »
J’eusse aimé que vous y casassiez aussi le célèbre « L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme. »

Ce fut un chagrin désordonné, et pour cause...
Je n'avais absolument aucune envie de traverser le bois de Vincennes pour aller chercher du côté du château de Vincennes, une toute petite pièce.
Chinoise, la pièce, pour les bidouilles du Goût.
Il faisait froid, j'étais trop peu couverte et mes chaussures n'étaient pas étanches, Je craignais le refroidissement.
Tout ça pour que celui que j'avais épousé pour le meilleur et pour le pire, puisse se reposer le dos.

Je n'arrêtais pas de pester.
Je me cognais les pieds dans des cailloux cachés par la neige.
Et j'imaginais mon seigneur et maître sur le canapé, profitant de mon absence pour mettre de la musique à fond !
Arrivée dans la minuscule échoppe, le Chinois centenaire m'annonça que la pièce était manquante.
Il me le dit avec le sourire de celui qui espérait me vendre la pièce un peu plus tard mais beaucoup plus cher.
Il avait l'air sûr de la victoire.
Je le prévins que je renonçais à la pièce, le Goût aurait bien une idée...
Le Chinois grimaça, sentant le bénéfice lui échapper.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.
Á peine sortie du Bois, je m'installai dans un salon de thé, heureuse de lire tranquillement en savourant mon café.
L'homme devait commencer à s'inquiéter, il me penserait perdue.
S'il voulait en découdre avec sa pièce, il viendrait se frotter au Chinois.
Je le connaissais, sa boutique serait l
e centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée effroyable et vivante broussaille.

07/01/2021

Encore un matin.

Encore un matin où je me lève pleine d'espoir et que je regarde par la fenêtre.
Hélas, le temps est gris, le sol est mouillé et le monde est tout aussi fou que la veille.

Je me souviens d'un vieux livre, qui avait eu un certain succès, il s'appelait, comment s'appelait-il déjà ?
Ah oui : "Ces malades qui nous gouvernent".
Je pense qu'on pourrait en faire une nouvelle édition rien qu'avec Donald Trump.

Le matin, j'écoute France Inter.
Pandémie... Pandémie... Vaccins... Masque... Restrictions des libertés.
Je trouve égoïstement que je n'ai plus de vie à perdre.
Il ne m'en reste pas assez.
Je veux ma vie d'avant !!!
En attendant je porte mon masque et je m'abîme les mains avec du gel...

Hier, c'était l'anniversaire du Goût.
Lui non plus n'est pas "un perdreau de l'année" mais c'est réconfortant d'entendre les téléphones sonner toute la journée, à défaut de voir du monde.

Au lieu de nous lamenter, nous avons dégusté une petite galette de la boulangerie bio à côté.
C'est déjà la deuxième, la première que nous avons goûtée était classée huitième dans le "top 10" des galettes.
Je ne l'ai pas trouvée extraordinaire, la première.
Elle était trop sucrée.
Mettre de la crème brûlée dans une galette la dénature.
Je me rappelle que l'année dernière, leur galette était "une tuerie".
Nous faisions comme les chats de la publicité, on retournait régulièrement en acheter une...

Cette année, on rêve.Hiver, pluie, anniversaire Goût.

27/02/2017

L'événement.

lakevio.jpg

Elle avance lentement mais avec détermination malgré la douleur.
Elle a déjà dû s'arrêter plusieurs fois tant la douleur est forte.

Ce n'est pas la date mais le bébé a décidé de naître.
Elle a perdu les eaux en chemin.
Elle n'a croisé personne.
L'hiver est si rude cette année que les fermiers ont rentré les bêtes.

Elle espère atteindre la maison et retrouver son homme.
Elle sait que le médecin ne sera pas là mais la délivrance est proche.
Elle le sent dans sa chair, dans les contractions dont le rythme s'accélère.

Mon petite doigt me dit, enfin la presse locale, qu'elle a accouché d'un beau garçon qui s'appelle Andrew comme son père.

Selon l'usage, la mère et l'enfant se portent bien.

05/02/2015

Le Goût en hiver

Je ne pouvais pas écrire "Un singe en hiver", le Goût ayant de grands bras, on m'aurait traitée de raciste anti-blanc.

Le Goût n'aime pas le froid, ce matin le soleil brille, le chauffage chauffe et le Goût entasse les pulls...

Tous les prétextes sont bons pour prendre le bus pour deux stations, le meilleur étant "j'ai un broncho-spasme".
Le truc qui lui passe rapidement quand je lui explique que l'été, j'ai trop chaud et qu'on ne prend pas le bus.

Hier, j'ai regardé un film de Woody Allen que je n'avais pas vu mais que le Goût avait vu.
J'ai
trouvé que Woody devient de plus en plus immoral avec l'âge.
Oui, le meurtrier n'est même pas puni !
Alors nous sommes sortis pour aller acheter du thé.

Nous sommes revenus à pied et finalement le Goût était heureux de sa promenade.

Je lui ai prévu le Jardin des Plantes en hiver.

hiver, le Goût, marche