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18/09/2017

Après la pluie...

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Parlez moi de la pluie, parlez moi du tonnerre mais évitez de me parler de cette rentrée !

Pourtant, tout devrait aller bien.
Je devrais avoir un sourire jusqu'aux couronnes mais...
Un autre déménagement à notre âge, nous en sommes au vingt-deuxième, c'est du souci.
Des cartons à faire, un ours fâché qui a raccroché au nez de son père, une P'tite sœur malade et sous cortisone, ça gâche le plaisir.

Des papiers à jeter.
Des vêtements à jeter.
Trois sacs remplis hier après-midi.
Au bout, un autre appartement, aussi petit mais dans Paris.
Un autre appartement dans un quartier cher au Goût qui se gardera bien ne me parler de Dulcinée et autres lorsqu'il passera devant certaines portes cochères...

Un quartier que je connais mal, voire pas du tout.
Un Goût qui se plaint de la passerelle mais qui prétend que grimper les rues de la colline de Montmartre ne le gêne pas du tout.
Le Goût, quoi...

Aujourd'hui, je ne sais absolument pas ce que racontent ces deux jeunes femmes sous leur parapluie.
Elles parlent peut être d'amour, de travail, des autres, mais je ne les entends pas.
Mon esprit tourne en rond.
Peut-être qu'il remplit des cartons...

17/09/2017

Ours manipulateur.

L'Ours est fils unique et je suis sa mère.

Avec le temps, je suis toujours sa mère.
Lui est persuadé d'être un bon fils.
Il l'est sans aucun doute.
Il me téléphone chaque jour.
Enfin presque...
Il me téléphone presque car il parle à ses filles, à sa femme ou à quelqu'un d'autre en même temps mais il a fait son devoir.
Il a appelé sa vieille môman.

Comme tous ses congénères, il est persuadé que mon âge ne me permet pas de comprendre que sa vie l'éloigne de moi.
Il lui arrive de passer devant chez moi et de ne pas monter prendre un café et trouve que c'est très bien ainsi.

Là où je ne suis pas d'accord, c'est lorsqu'il veut m'empêcher de vivre la mienne de vie, en essayant de me culpabiliser.

Je n'aime pas la banlieue, le Goût encore moins.
On les aime eux mais on peut les aimer aussi bien ailleurs.
A Paris, par exemple.

J'ai annoncé la nouvelle à l'Ours hier.
Je le tiens au courant depuis la première visite, il y a plus de quatre semaines.
Le Goût, à juste titre, est persuadé que l'Ours n'a rien dit à personne.

Hier soir, j'ai eu la confirmation que son père avait raison.
Après quelques "légères" piques sur "ces gens qui ont la bougeotte", la sentence est tombée : Je me dois de battre ma coulpe et avouer aux filles que j'abandonne leur père.

Ours, manipulateur, doudou

15/09/2017

J'ai perdu le sommeil...

sommeil,manque,impair et passe

J'ai perdu le sommeil mais les sardines sont arrivées, on ne peut pas tout avoir...

On ne peut pas dire que j'ai un sommeil d'enfant.
Il est vrai que ça fait longtemps que je ne suis plus une enfant.
La nuit, je me réveille souvent.
Je marche.
Je me recouche .
Je me rendors.
Hélas, cette tactique ne fonctionne plus.
Je me réveille et je reste éveillée.
J'entends les premiers trains.
J'ai le nez bouché alors je suis comme les gosses.
Je suis gênée.
Je renifle.
Je tourne.
Je vire.
Je me retourne dans le lit.
Les pensées de la nuit ne sont jamais agréables et ressemblent souvent à des films catastrophe.
Le Goût meurt, je ne peux plus payer le loyer et je suis à la rue...
En général lorsque j'en suis arrivée au stade de mendiante errant dans les rues, de soulagement, je me rendors.

Bon, aujourd'hui, on va à Paris, on verra bien.

13/09/2017

la grève mode d'emploi.

grêve,rendez-vous,marche à pied

Hier, j'avais rendez vous chez l'ophtalmo.
J'ai commencé par son cerbère, qui s'est révélée être une femme charmante.
Elle a réussi à faire recevoir le Goût pour une visite.
Une visite immédiate chez un ophtalmo, c'est quand même rare !

Il est ressorti de la visite que je vieillis.
Ça fait mal mais c'est comme ça.
L'humeur vitrée de mon œil n'est plus aussi souple.
Ce n'est pas grave mais il me faudra désormais être plus régulière dans mes visites.

Nous sommes, bien entendu, tombés sur la manifestation.
C'était notre route.
Il y avait du monde, des flonflons, des slogans dont un "Macron aux petits oignons" que j'ai trouvé plaisant.

Je savais qu'à l'aller, comme aurait dit ma grand'mère, "je mangeais mon pain blanc" mais que le retour allait être difficile.

Nous avons trouvé un bus qui nous a lâché avenue Daumesnil au bout de trois arrêts .
La queue du cortège était encore à la Bastille quand nous y sommes arrivés
On entendait déjà claquer les pétards.
Les "casseurs" n'étaient pas encore à l'œuvre mais on savait qu'ils allaient venir.

Et ensuite, on a marché, marché, marché...
J'avais mal au dos, on a finalement trouvé un bus après la République qui a bien voulu nous conduire à Saint Lazare.

Je n'ai même pas voulu acheter du café ni voulu vérifier si le dernier Donna Leon était sorti.
On a marché sous des "giboulées de septembre" dont une particulièrement forte lorsque nous sommes sortis de la gare.
Je croyais même bien dormir.
Eh bien même pas.

11/09/2017

Rentrée des classes.

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Longtemps je me suis couchée de bonne heure et la lumière à peine éteinte..

Cette semaine j'ai eu du mal à trouver le sommeil.
C'est la rentrée de mon bébé.
C'est sa première année de maternelle.
Elle a quatre ans et je n'étais pas pressée de la mettre à l'école.

Sa naissance fut un moment inespéré car j'avais perdu tout espoir d'être mère.
Puis elle est arrivée et a bouleversé nos vies.
Son père est parti, il disait que je perdais la tête avec cette enfant et que notre vie ne tournait plus qu'autour d'elle.

Ma princesse, mon amour, ma vie, tu as tout remplacé.

Cette semaine, tu as pleuré chaque matin.
Tu ne voulais pas, tu me tenais la jupe mais je partais.
A peine sortie de l'école, je laissais couler mes larmes.
Pour la première fois depuis ta naissance, j'ai tenu bon.
Ton petit déjeuner est prêt et t'attend sur la table de la cuisine.

- Ah mon Dieu ! Tu n'es pas dans ton lit !
Tu veux jouer dès le matin, ma puce nous n'avons pas le temps !
Où t'es tu cachée, ma puce ?
Il te faut aller à l'école.

Je pleure, je cherche, il manque ta petite valise rouge, un cadeau de ton père.

Le téléphone sonne, c'est lui, l'homme qui m'a quittée.
La petite est chez lui, elle dit qu'elle veut vivre avec son papa.
Elle dit que son papa sait lui dire non.

Je pleure.
Peut être a-t-elle un peu raison...