13/05/2017
Comment j'ai failli manger des asperges.
Hier, entre deux trombes d'eau, nous sommes partis pour la ville d'à côté.
Nous avons fait un détour car les ascenseurs de la passerelle sont toujours en panne.
Ils ont fonctionné une fois.
Le Goût en rêve encore.
J'avais dans l'idée d'aller chez le primeur de la rue principale, la seule rue commerçante du coin.
C'est une rue qui donne envie de tout.
Nous voici enfin dans la boutique.
Ce n'est pas la première fois que nous faisons provision de légumes dans cette boutique.
Le personnel en est habituellement charmant et le Goût fait comme d'habitude.
Il choisit mes asperges.
Nous ne sommes pas venus que pour ça mais un jeune homme ne le sait pas.
Ce jeune homme l'apostrophe sur un ton fort peu commerçant, dit au Goût qu'il doit immédiatement reposer ce qu'il a pris et qu'il sera servi.
Le Goût, qui n'aime pas se faire engueuler par ceux à qui il donne ses sous, prend la mouche et sort.
C'est le seul marchand de légumes du coin.
Alors je fais une croix sur mes asperges...
Pour me consoler j'achète des pivoines.
Elles sont superbes.
Il n'empêche, je reste avec mon envie d'asperges...
09:18 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : ville d'à côté, asperges, pivoines
12/05/2017
le temps passe.
Elles avaient deux ans, Merveille aimait déjà le chocolat, P'tite sœur était encore sauvage...
09:25 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : merveille, p'tite soeur, la vie
11/05/2017
Ecrire ou ne pas écrire.
Toutes les vies sont extraordinaires même les vies de "simples citoyens".
Je déteste être traitée de "simple citoyen".
Je me demande toujours ce qui permet à ces journalistes ou ces hommes politiques de nous traiter de "simples citoyens".
Eux qui n'auraient aucune audience et encore moins d'importance sans nous.
Je ne suis pas Marguerite Duras qui put écrire des pages et des pages dans son roman "La douleur" sur l'agencement de son placard à produits d'entretien.
Je me souviens seulement de l'eau de Javel.
Je n'ai plus le livre et je n'ai pas envie de le racheter pour savoir sur quels autres produits elle écrivait.
Il me serait facile d'écrire sur les chaussettes orphelines si le problème n'avait pas été réglé chez nous par l'achat exclusif de chaussettes noires.
Je pourrais écrire sur les pulls du Goût, ils font des "bouloches".
Tous, absolument tous !
Je ne sais pas si le Goût est créateur de "bouloches" ou si les pulls sont aujourd'hui de mauvaise qualité.
Finalement on peut écrire sur n'importe quoi.
J'ai écrit sur n'importe quoi...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : simples citoyens, vie "ordinaire"
10/05/2017
C'est eux ou c'est moi ?
Hier, j'avais besoin d'aller au Bon Marché.
Pas pour acheter des livres, quoique...
On est quand même sorti avec deux livres de poche.
J'avais besoin de trouver un truc en coton qu'on ne trouve que dans les grands magasins et le Bon Marché est le plus calme des grands magasins.
Le Goût suivait.
Il avait mal au dos.
Il avait fait l'andouille en mettant ses chaussettes et hop ! Coincé !
Il a dit souvent "aïe" mais finalement pas plus que moi.
J'ai mal au dos en permanence et on ne s'habitue pas vraiment.
Depuis le début de la saison j'ai des envies d'asperges.
Je n'en ai mangé qu'une seule fois de bonnes.
Hélas depuis je ne trouve que des bouts de bois.
Hier, j'ai enfin vu les asperges rêvées : Fines, blanches, tendres.
Mais à un prix exorbitant alors j'ai abandonné l'idée des asperges...
J'adore aussi les pivoines.
C'est ma fleur préférée, j'en ai vu hier, superbes, odorantes...
Elles venaient de Provence.
Elles sentaient la pivoine.
J'ai regardé le prix, exorbitant lui aussi.
J'ai abandonné l'idée des pivoines...
Suis-je devenue raisonnable ?
Ou bien se faire plaisir est-il devenu un luxe ?
10:07 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : bon marché, pivoines, asperges
08/05/2017
La vie aux champs.
Et voilà...
C'est déjà une petite victoire, j'ai réussi à la faire venir.
Elle est sur la défensive.
Il est vrai que nous ne nous voyions qu'au lycée et que nous avons l'esprit de compétition.
Il va me falloir de la prudence pour lui faire comprendre que je m'intéresse à elle.
Plus même, que je l'aime et que je suis capable de mourir pour elle.
J'ai tout de même seize ans ! Je suis un homme !
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Il me plaît.
Et c'est la première fois qu'un garçon me montre que je lui plais.
J'ai un peu peur.
Je n'ai que quinze et demi et mes parents n'aimeraient pas me savoir seule avec lui.
Et si jamais il voulait m'embrasser ?
Il serait gêné par mes bagues et je serais morte de honte...
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Ils se regardent.
Ils attendent.
Le garçon se rapproche.
Il est temps de partir.
Je laisse à eux seuls leur premier baiser.
09:40 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : lakevio, campagne, jeunesse