30/04/2017
Deux fois dans la même semaine !
Hier, nous sommes allés à Paris.
Rien de bien surprenant, nous y passons beaucoup de temps.
Nous dormons à dix minutes de Paris, loin de son agitation.
Le Centre Pompidou fête ses quarante ans !
Punaise ! me dis-je, ça ne nous rajeunit pas.
Nous qui habitions à côté et qui l'avons vu construire.
L'Ours est né là et nous avons quitté le quartier lorsqu'il avait quinze ans.
Nous sommes allés voir l'exposition " Walker Evans".
Autant vous le dire, nous n'avons pas été séduits.
Trop de photos, trop de salles et un mot qui revient sans cesse à contre emploi :"vernaculaire".
J'ai été une fois de plus séduite par la population du quartier.
Surtout à une semaine d'une élection qui risque de le modifier.
Là au moins, je sais que même si la peste blonde est élue, elle aura quand même perdu.
Ce quartier représente tout ce qu'elle veut nous faire détester.
La diversité, le mélange, la liberté.
Des gays, imaginez vous un Arabe tenant par la main un "Français de souche" !
Une superbe blonde tenant par la main ses enfants métis.
Un couple de lesbiennes, une jeune et une vieille.
Un couple de gays, un jeune et un vieux.
Des couples "à la Macron", non il n'est pas avec sa maman ce beau mec.
Des couples dans l'autre sens, non elle n'est pas avec son papa, cette belle fille.
Assise à la terrasse d'un café, je les ai regardé passer.
Ils sont beaux, ils représentent l'avenir.
J'adore voir un jeune homme pousser une poussette d'une main, l'autre prise par un panier bien rempli.
Je suis rentrée chez moi pleine d'espoir.
Ce n'est pas possible, la haine ne peut pas triompher.
10:05 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : pompidou, walker evans, paris
28/04/2017
Hier.
Hier, avant d'aller voir notre expo, trop petite et avec une queue terrible à l'entrée que le Goût à court-circuitée avec sa carte, nous sommes allés déguster des raviolis dans une cantine chinoise.
Cet endroit se trouve rue au Maire dans le 3ème arrondissement, le vrai quartier chinois de Paris, celui où les Chinois se sont installés dès 1920.
J'en connais plusieurs qui n'auraient pas eu envie de les déguster.
Par exemple, cette lâcheuse de Mab qui aurait eu tort...
Ils sont faits devant vous, cuisent dans un bouillon délicieux, on fait la queue devant cette gargote pour avoir le droit de les faire retomber dans son assiette.
Je suis très maladroite avec les baguettes...
Nous sommes allés ensuite rue Elzévir.
Près du musée Picasso il y a le musée Cognacq-Jay.
Installé dans un hôtel particulier, ce petit musée possède une collection permanente intéressante mais les expositions sont toujours un peu décevantes.
Les salles y sont trop petites et les tableaux pas assez nombreux.
Le Goût a traduit "à la volée" pour une vieille dame une inscription en latin sur le fronton d'un arc de triomphe à la gloire de Napoléon lors de sa visite à Venise.
Pour ça il est gentil, le Goût.
Plus que pour ranger ses affaires...
Ensuite, nous nous sommes promenés dans ce quartier qui a vu naître l'Ours.
Il ne me tente guère, trop de touristes et de sacs Vuitton dans ce quartier.
Ça lui a fait perdre son âme.
Et dire que le maire de Paris ferme un espace culturel, rue des Francs Bourgeois, pour le consacrer à la mode.
Comme si des boutiques de vêtements à longueur de rue montraient la richesse culturelle du Marais...
A croire que le promeneur ou le touriste n'est là que pour acheter...
Il y a quand même de belles maisons à Paris, non ?
09:43 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : ravioli, marais, musée
27/04/2017
Retrouver Venise.
Pour oublier la politique et ses guerres fratricides, j'ai décidé de partir à Venise.
Venise est à Paris au Musée Cognacq-Jay, un charmant musée parisien niché dans le Marais.
Le ciel est bleu, il fait froid juste comme j'aime.
Je vais quitter Elisabeth de Gramont, femme battue par son mari pendant vingt ans.
Elle trouva l'amour dans les bras de Natalie Clifford Barney.
09:41 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : venise, paris, musée, marais
25/04/2017
"Voter" dit elle.
Le 7 mai, j'irai voter.
Surtout pour empêcher que le Front National qui crache sur toutes les institutions mais en profite largement -cherchez l'erreur-, accède à la présidence de la République.
Pour empêcher que madame Le Pen devienne la présidente, non de tous les Français, mais celle d'un terrier au fond duquel se croiront à l'abri les plus naïfs.
Elle est finaude, elle caresse le malheureux de le sens du poil.
Celui qui a peur de l'Europe.
Celui qui a peur de son voisin.
Celui qui vit dans un "coin calme et arboré" et ne peut pas s'enfuir.
Vous nous voyez faire comme les Anglais ?
Anglais qui sont bien embêtés aujourd'hui d'avoir quitté l'Europe.
Leur monnaie a baissé.
Le "panier de la ménagère" a augmenté, lui.
Pas son contenu, son prix...
J'aurais aimé "voter pour", pour changer.
Mais le 7 mai, je serai surtout forcée de "voter contre" car je pense à mon père.
Il a connu "la peste brune".
Comme le père du Goût, il en est revenu plus ou moins fou.
Il avait cette idée fixe de nous tuer si les Russes prenaient Paris.
Je ne veux pas que Merveille et P'tite Sœur vivent dans un pays gouverné par le Front National, sous un régime qui risque de rendre les hommes fous.
Ne vous leurrez pas, ils n'ont pas changé.
L'Ours et moi avons eu affaire à son service d'ordre.
Des méchants, de vrais méchants avec des barres de fer.
Nous n'avons dû notre salut qu'aux vigiles de la boutique "Colette" qui nous on fait entrer et ont refermé les grilles et la porte derrière nous.
Je n'ai pas un blog militant mais j'irai voter le 7 mai.
Je dois au moins ça à la mémoire de mon père.
10:09 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : vote, marine, emmanuel, jean luc
24/04/2017
Je me meurs...
Retirez ce bouquet...
Je meurs.
Doucement de cette maladie de langueur...
Mes mouchoirs si fins sont tachés de sang.
Je suis jeune.
Je suis belle.
Les hommes m'ont aimée, couverte de bijoux, adulée.
Et je meurs...
Dire que j'avais trouvé l'amour, le grand, l'unique et que je n'ai même pas la force de repousser ce bouquet dont l'odeur même me fait souffrir.
Une dernière fois.
Je veux écouter la Traviata une dernière fois.
Il est temps pour moi de quitter la scène.
08:33 | Lien permanent | Commentaires (18)