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20/11/2015

La politique n'est pas une science exacte.

Et les hommes politiques ne sont pas des Einstein.
Leurs conseillers non plus.

Dans mon coin, on n'a pas de mosquée.
Ça viendra un jour sans doute mais on a une petite synagogue et un centre communautaire.

Depuis les attentats de janvier, ces deux endroits discrets étaient surveillés par des hommes armés.
Depuis samedi matin, la surveillance a cessé.
On vit vraiment une époque formidable.
Maintenant, tout le monde sait où se trouvent les synagogues et les yeshivot grâce aux policiers en faction devant depuis janvier.

On peut désormais les faire sauter en toute tranquillité...

Je ne suis pas d'accord non plus, mais tout le monde sans fiche, avec la prolongation de l'état d'urgence.
Ça a toujours été une tentation des pouvoirs, tout savoir sur tout et tous.
Ça ne date pas d'hier, De Gaulle qui n'était déjà pas le premier en la matière, y a succombé.
Big Brother ce n'est pas mon truc.

Certains Parisiens ont peur et l'homme qui a peur est manipulable.
Il suffit de regarder autour de soi dans le train.
Il est presque vide, chacun regarde son voisin et gare à la cannette abandonnée...

Alors si je trouve que c'est mignon de nous demander d'aller boire un verre ce soir en terrasse alors qu'il pleut des cordes, j'aimerais mieux voir ma ville redevenir la Lille Lumière.

Politique, restriction des libertés, espionnage

Politique, restriction des libertés, espionnage

19/11/2015

Manuel de survie à l'usage des grand'mères

Vous commencez par aller chez le dentiste à pied en chantonnant "Gare aux barbus".
Une adaptation libre de "Le Gorille" de Brassens.
Vous ne croisez pas un bus.
Vous en concluez que les barbus n'aiment pas être traités de barbus.

Penser à demander à l'Ours de raser sa barbe de trois jours.

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Arriver chez le dentiste.
S'apercevoir qu'il ne sait pas pourquoi ses clients annulent.
Il est traumatisé le pauvre.
Il faut le consoler.
Pour vous remercier, il appuie là où ça fait mal.

Monter chercher les filles.
Avec le grand-père, emmener les filles au square.
Voir la petite faire du toboggan.
Expliquer à la grande qu'elle est trop protectrice avec sa sœur.
Lui demander de vivre sa vie et laisser sa petite sœur vivre la sienne.

Passer au Monoprix.
Le monstre est dans sa poussette, pile à la hauteur des calendriers de l'avent K.
Ressortir avec un calendrier K. alors que vous êtes contre ces cochonneries à l'huile de palme.

Entendre Merveille nous donner des conseils pour s'occuper de sa sœur.
C'est bien la fille de son père.
Lui rétorquer qu'on n'a abîmé ni son père, ni elle.
Les barbus sont encore des barbus mécontents.
Alors rentrer à pied...

Bien dormir.
Se moquer de l'état d'urgence.
Se dire que tous les gouvernements ont toujours eu envie de restreindre nos libertés.
Se dire qu'avec une augmentation de retraite de 52 cents, on n'aura pas besoin d'eux pour se restreindre.

18/11/2015

Bon ce n'est pas tout ça.

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Je vais devoir aller chez le dentiste à pied.
Ça ne m'arrange pas, la pollution est élevée.

Les conducteurs de bus sont en grève.
Ils n'ont pas aimé être traité de "barbus".

C'est dommage parce que si samedi, je n'avais pas eu un "barbu" pour me ramener chez moi, je ne sais pas comment j'aurais regagné mon domicile...

Le chauffeur prévu avait vu deux arabes dans le bus.
Des malheureux qui revenaient du travail avec leur sac.
Le chauffeur est parti et on l'attend encore.

17/11/2015

Oh la belle vie !

Hier, je suis allée chercher Merveille à l'école.

Pour une fois, les jeunes sortaient presque silencieux du collège en face .

Merveille est sortie.
"Toute la classe a fait la minute de silence !"
Merveille a dit qu'elle en avait profité pour rêver...
Puis elle nous a parlé des attentats.
Elle en savait tout alors nous l'avons laissé parler.
Juste pour lui rendre son insouciance, nous lui avons dit que certains blessés étaient hors de danger maintenant.

Alors elle a repris sa vie de petite fille.
Elle a grimpé une petite pente et a virevolté entre son grand-père et moi.

Arrivée à la maison, elle s'est chamaillée avec son père.
Si je l'appelle "l'Ours", ce n'est pas par hasard...
Elle a pleuré, j'ai râlé, nous avons consolé.
Elle a joué me demandant de ne pas aller chercher sa sœur qui commençait à se réveiller.
J'ai fini par aller chercher Petite Sœur qui est complètement apprivoisée.
Bon, elle a un faible pour Papy car c'est une fille mais j'ai eu des câlins.
Elle est d'un caractère joyeux, son père peut râler, elle vit sa vie et lorsqu'il lui demande de sortir d'une pièce, elle dit "non !" mais avec un grand sourire.

"Ca va être un souci" mais pas le même que sa sœur.
Merveille, elle, est toujours à fleur de peau.

Lorsque nous sommes partis, Petite Sœur tenait fermement la main de son grand-père.
Elle avait décidé de partir avec nous.
Elle a pleuré mais de rage, pas de chagrin lorsqu'elle a du rentrer.

C'était bien...

16/11/2015

Paris est une fête.

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Ce matin, j'ai écouté Yoann Sfar sur France Inter.
J'aurais voulu écrire tout ce qu'il a dit.

Lui aussi a compris que c'était la jeunesse qui avait été frappée.
Une jeunesse de toutes les religions et de toutes les couleurs.
Une jeunesse qui profitait de la vie.
Au hasard.
Il leur fallait frapper ce qu'ils détestent, ces obscurantistes.
La jeunesse, la beauté, la gaîté, la danse, le chant, l'amour.

On nous l'a bien montré. Les visages des victimes le montrent aussi.
Des jeunes, des blonds, des bruns, des arabes, des noirs.
Et je ne sais pas si mon cœur saigne plus de peine que de colère.

Bien sûr, on le sait tous que ça ne fait que commencer !
Que nos enfants, nos petits enfants vont devoir faire attention.
Pour l'instant je ne vais plus emmener Merveille dans un musée, même si le Goût trouve ça idiot.
C'est là que les obscurantistes auront gagné.
Les musées, les livres, les concerts, c'est la culture.
C'est justement ce qu'ils haïssent, ça leur ôte leur pouvoir.

Je vais continuer à me rendre à Paris.
Je vais continuer à boire des cafés dans tous les coins de Paris.
Ce matin JJF est partie travailler près de l'Arc de Triomphe, elle va perdre du temps dans les transports avec les alertes qui se multiplient.

Il va falloir du temps à beaucoup pour apprendre à continuer à vivre comme avant.

Il faut le faire sinon ils auront gagné.