31/03/2021
Distanciation physique qu'y disaient...
Dimanche il faisait beau, vous le savez bien puisque vous étiez dehors.
Nous sommes confinés mais nous avons le droit de sortir.
C'est même une prescription.
Nous sommes "confinés dehors"...
Notre premier ministre a été si maladroit que les gens ont cru ou voulu croire qu'on pouvait jeter nos masques par dessus le moulin de la Galette.
Dimanche donc, nous étions dans une rue qui d'habitude est touristique et qui ces temps-ci est tout aussi pleine de gens qui veulent boire et se poser sur l'herbe du Sacré Cœur.
Lorsque qu'on porte son masque, on sait -on devrait savoir- que c'est pour éviter de contaminer les autres.
C'est surtout marcher en regardant les autres, ceux qui n'ont pas de masque ou bien sous le menton.
C'est descendre du trottoir pour éviter les "sans masque" et les éclaboussures de ceux qui boivent en marchant.
Beaucoup préfèrent être "en grappe" sur les trottoirs, devant des cafés censément fermés mais servant à boire dedans et dehors.
Le Goût, en se faisant discret a pris quelques photos de loin pour vous faire partager ce qu'est le civisme pour certains.
09:29 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : foule, masque, respect
29/03/2021
De l'ordre, de la rigueur et peut être de l'amour...
Que peut donc être en train de faire cette jeune femme, assise à son bureau ?
Le savez-vous ?
Je le sais parce que je la connais.
Je sais même que ça devrait commencer par :
« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ».
Et se terminer sur
« Et qu’il bruit avec un murmure charmant, le premier « oui » qui sort de lèvres bien-aimées. »
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue.
Et tournai les talons...
Chez nous, tout n'est que calme, rigueur et habitude.
Tout est sous contrôle même les battements du cœur.
Je fais le courrier de la maison et je surveille les petits, comment voulez que je tombe amoureuse ?
Amoureuse, tellement amoureuse...
Même mon teint est sous contrôle.
Je dois dire que je n'ai même pas envie de me marier, voir mon ventre grossir régulièrement, un bébé de plus qui pleure, une organisation sans faille, je me refuse à vivre ça.
Seulement voilà, je l'ai revu.
Mon cœur bat la chamade.
Mes bonnes résolutions s'envolent.
Alors il me le dit ce "oui".
Et qu'il bruit avec un murmure charmant, le premier "oui" qui sort de lèvres bien aimées.
09:31 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : carl larsson, amour, rigueur
26/03/2021
Etre l'ainée.
J'ai sept ans de plus que ma petite sœur.
Et cette petite sœur "file un mauvais coton"...
Son arrogance, son dirigisme, ses réflexions désagréables vont la conduire à la solitude.
Rappelez-vous, c'est elle qui est veuve depuis deux ans et demi.
Mon autre sœur et moi avons essayé de l'aider.
Je dois dire que j'ai une certaine admiration pour ma sœur cadette.
Pendant dix huit mois, elle est venue chaque jour malgré le peu de considération de la benjamine.
Je suis allée la voir plusieurs fois avec le Goût.
Presque chaque fois, je suis partie en claquant la porte.
Le Goût soupirant d'aise de ne plus avoir à supporter ce tyran.
Je me souviens de notre enfance.
Finalement, elle a peu changé et est restée l'enfant gâtée qui nous menaçait de "dire à Maman" que nous l'avions pas assez bien servie.
Aujourd'hui, assise devant sa piscine, qu'elle dit détester mais qui fait partie de son "statut social", elle s'ennuie...
Et si elle profitait de son ennui pour se demander pourquoi ses proches hésitent à venir la voir ?
Peut-être aurait-elle plus de monde autour d'elle...
09:34 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : soeurs, maladie, caprice
24/03/2021
Laisser les écoles ouvertes.
Laisser les écoles ouvertes, ça ressemble à une fausse bonne idée.
Je n'ai pas oublié que c'est P'tite Sœur qui a contaminé toute sa famille.
Depuis les choses "s'arrangent" et les gamins sont des bombes à Covid qui diffusent plus vite que leur ombre...
Le collège de Merveille est fermé car un invité surprise, le variant sud africain, a contaminé la comptable.
Or, vous connaissez le principe de la pyramide : Tout le personnel d'entretien est ou malade ou cas contact et les profs ne sont pas à la fête non plus.
Quatre classes sont fermées dans l'école de P'tite Sœur.
Je n'entends plus jamais les gamins du collège en face de chez nous.
Ils sont beaucoup moins nombreux qu'avant.
Appremment, ils doivent jouer à un nouveau jeu : "Ce sera ton tour d'attraper le virus"...
Je comprends bien la chose, fermer les écoles et les collèges revient à coincer des femmes qui travaillent chez elles.
Les papys et les mamies n'ont toujours pas été vaccinés et puis le vaccin n'agit pas tout de suite alors on garde les écoles ouvertes.
En plus, avec ce nouveau confinement qui te permet de t'acheter des livres, des ordinateurs, de faire réparer des chaussures, de te couper les cheveux, et si j'en crois ce que je vois dans mon coin, aller boire un coup, voire plusieurs, on n'est pas sorti de l'auberge.
En revanche, c'est niet pour acheter les chaussures, alors lorsque tu as le pied comme une courge, tu te débrouilles.
09:45 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : ecole, covid 19, cas contact.
22/03/2021
Y a toujours un côté du mur à l'ombre.
Il me semble que Lakevio a déjà donné cette toile comme sujet de devoir.
Mais j’aime ce mur.
Je le connais ce mur...
Je connais même le trottoir et le caniveau qui le bordent.
Et vous ?
Si ce mur vous inspire, dites-le lundi...
J'ai douze ans et je m'appelle Léa.
J'habite du mauvais côté du mur.
Ma copine de classe s'appelle Caroline et elle habite du bon côté du mur.
Alors nous ne sommes copines que d'école.
Elle ne vient pas chez moi.
Je ne vais pas chez elle.
Parfois, j'ai envie de franchir la porte et de me retrouver du bon côté du mur.
J'imagine de jolies maisons, des jardins, des roses qui embaument, des enfants qui parlent avec leurs parents, tous autour d'une jolie table, des anniversaires, des cadeaux...
Et puis, je rentre dans la caravane ou mon père a posé sa béquille.
Ma mère a retiré son bandeau.
Ils comptent les pièces.
Parfois la récolte est maigre et ils veulent m'envoyer faire la manche.
Pour l'instant, je tiens bon, je travaille bien à l'école, je veux passer de l'autre côté du mur...
Je sais que je vais y arriver !
Vous me demandez si je garderai des liens avec eux.
Je ne sais pas mais lorsque je les rencontrerai je leur ferai la charité.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : devoir de lakevio-le goût, mauvais côté du mur.