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30/07/2016

Téléphone m'a tuer.

Hier nous sommes allés à Paris pour récupérer nos lunettes.
Une paire de sécurité pour moi, une paire tout court pour le Goût qui a réussi à perdre les siennes...

Ne me demandez pas comment on peut perdre des lunettes.
Le Goût ne s'en sert que pour lire mais garde des loupes de pharmacien sur le nez en permanence.
Il n'en a aucun besoin, il fait comme ma grand'mère, il regarde par dessus...

Nous allions aussi acheter un cadeau pour JJF qui commence à remarcher.
Bon ce n'est pas encore le pied mais les patches antidouleur font des merveilles.

Au retour nous avons pris le bus à la Porte Champerret car le Goût refuse toujours la passerelle provisoire.

Nous avons fait la bêtise de nous installer derrière une femme qui téléphonait.
Je sais aujourd'hui pourquoi je n'arrive plus à lire dans les transports...

" Alors, tu comprends, je crois qu'elle me fait la gueule à cause de René, ben tu sais, son couple...".
Et elle continué comme ça pendant tout le trajet sans reprendre sa respiration.

Nous avions dépassé Neuilly qu'elle causait toujours.
Ce n'était pas palpitant, c'était bruyant.
Nous faisions des réflexions à haute voix.
Je crois qu'elle ne nous a même pas entendus.

Elle est descendue deux stations avant nous.
Elle est entrée dans un supermarché, le téléphone toujours accroché à l'oreille.

Nous envisageons d'acheter un brouilleur...

Pour ce qui me concerne, un portable sert à prévenir d'un retard ou à appeler les pompiers si on souffre d'une crise cardiaque.
Bon pour les pompiers, après avoir essayé pour quelqu'un qui souffrait d'un malaise dans la rue, ce n'est pas gagné pour le cardiaque. PS : Le Goût vient de retrouver ses lunettes à l'instant.

29/07/2016

Journée Merveille.

jardin,coulée verte,merveilleMerveille est venue passer un moment à la maison.
Ça veut dire une Merveille qui pose des questions jusqu'à pas d'heure, qui ne fait plus la grasse matinée et, comme elle revient de vacances, elle ne manque pas de vitalité.

Merveille considère que nous sommes sa propriété et que nous sommes ses élèves.
Alors nous avons joué à la maîtresse.
Merveille voulait être vétérinaire l'année dernière.
Cette année elle veut être maîtresse d'école.

Nous avons attendu une baisse des températures puis fait un passage par la "coulée verte".
Une glace italienne plus tard et un passage par un jardin calme pour qu'elle la mange tranquillement et elle a fait la course.
Toute seule, chronométrée par son grand-père.

Pendant ce temps, assise tranquillement, je regardais passer des zombis.
Le téléphone portable à la main.
Pas collé à l'oreille, non, mais devant les yeux.
Bon, je n'en ai pas vu un finir dans un arbre.

Voir des "adultes" chercher des "pokemon" m'a fait penser à la "chasse au dahu" de mon enfance.
Mais au moins, j'étais une enfant...

Bon, pendant qu'ils ressemblent a des "bobias", ils ne sont pas au bistrot.

Hier soir, je n'ai pas eu besoin de berceuse.
C'était bien...

27/07/2016

La chaleur me coupe l'envie d'écrire.

Si je suis sincère, la chaleur n'est pas la seule responsable de mon manque d'envie d'écrire.

J'ai de plus en plus de mal à supporter la classe politique dans son ensemble, elle cause, elle promet...
Et recommence ses petits calculs.

En plus, je ne supporte pas qu'on essaie de me faire peur.

Je continue à vivre ma vie sans me soucier des appels des uns et des autres.

Tout à l'heure, on ira voir les enfants.
Hier c'était l'anniversaire de JJF et comme cadeau, son pied lui a fichu la paix quelques instants !
Elle était contente même si ça n'a pas duré.

D'habitude, j'aime cette période de l'année, celle où les citadins sont en vacances.
Mais cette année, même si les touristes sont absents, il reste trop de Parisiens.

Et comme notre coin est encore plus calme que d'habitude, il faut gâcher le plaisir en faisant causer la gare toute la journée.
On entend l'annonce de l'arrivée d'un train dans la gare voisine.

chaleur,vie quotidienne,attentats

25/07/2016

On manque de simplicité ma p'auvre dame.

Lorsque nos descendants parleront de notre époque, ils souligneront notre manque de simplicité, la grandiloquence du propos et le manque d'efficacité de nos z'élites.
L
orsque j'étais libraire, à chaque élection j'avais droit au passage de quelques hommes politiques de tous bords.
Ils arrivaient sans photographe, les rues n'étaient pas barrées, ils étaient bien ou mal accueillis.
Ça faisait partie de leur travail.

La dernière fois que j'ai vu une femme politique dans une librairie, on aurait dit qu'elle venait de recevoir le Nobel de littérature.
Du monde partout, surtout des courtisans, des caméras et la dame en question est arrivée avec plusieurs heures de retard.
La politesse se perd en même temps que les acquits.

En fait, je voulais vous parler du Tour de France qui passait dans ma ville hier.
Il partait de Chantilly pour arriver aux Champs Elysées.
Je ne pouvais pas passer à côté de l'information, chaque fois que je passais sur l'avenue, la police municipale faisait un discours.

J'avais vu une fois passer le tour de France à Courtamier.
A part Mab, je crois que personne ne connaît Courtamier, bled perdu du Loiret,.
J'y avais vu une voiture en tête, des coureurs, une voiture balai et c'était tout.

Hier, je crois que j'ai vu plus de voitures, de motos et de publicité que de vélos.
Plus de policiers aussi, de routes barrées, des armes et enfin les coureurs.
J'en ai vu un en rose !
Ils étaient groupés et hop c'était fini !
Enfin fini... Les coureurs étaient passés mais la pub continuait, elle...
Le fils de mon voisin a tout de même reçu en cadeau trois minuscules saucissons qui transpiraient.

Je vous le disais dans le titre : "Notre époque manque de simplicité ma pauv' dame".

Tour de France, service d'ordre, publicité

23/07/2016

Ce matin, j'ai ouvert les yeux.

Ce matin, j'ai ouvert les yeux et rien que ça, c'était bien.

Machinalement, j'ai regardé l'heure, il était plus de sept heures.

Depuis que ma mère est morte, je sais que je suis née le 23 juillet 19.. à sept heures moins cinq.
Avant je ne m'en souciais pas.
Ça faisait partie d'un rituel.
Je lui demandais l'heure de ma naissance.

Ce matin, les fenêtres sont ouvertes.
J'entends le bruit des trains.
Il fait plus frais pour l'instant et je ne me sens pas différente d'hier.

Je n'ai pas la nostalgie de mon enfance.
Elle fut comme toutes les enfances d'après guerre, un peu chaotique...

Le coup de nostalgie, je l'ai eu en recevant les photos envoyées par la grande sœur du Goût.
L'Ours dans mes bras.
L'Ours qui a fait de la résistance ce jour là, il refusait de sortir de son cocon, déjà.

Notre photo de mariage.
Le Goût y ressemble à un premier communiant.
Il pose une main sur mon ventre et pourtant je suis à peine enceinte.

Comme le temps passe vite !
J'ai juste envie de le retenir pour voir grandir les filles.
Et voir l'Ours s'arracher les cheveux lorsqu'elles seront amoureuses...

anniversaire, âge, enfance