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07/02/2016

La recherche.

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Hier, je suis partie à la recherche de ma jeunesse et celle de l'Ours.
Je suis allée dans ce qui fut le quartier des éditeurs, des cinémas d'art et d'essai, des petits restaurants russes.

La mienne de jeunesse, contrairement à celle du Goût, est plus à Saint Michel.
J'ai vécu rue Saint Séverin, face à l'église,  dans une petite chambre au dernier étage.
Elle donnait sur l'arrière d'un restaurant "faux italien".
C'était à vous dégoûter de manger italien le reste de votre vie...

Hier en arrivant devant chez Sonia Rykiel, j'ai d'abord cru que me trouvais devant un magasin vendant de la lingerie pour professionnelles.
Puis, j'ai vu les livres, des livres partout !
C'est certainement là qu'on trouve le plus de livres dans le quartier.
Le reste ? Rien d'intéressant, on ne rêve plus.

Je suis passée devant la Rhumerie.
Je n'y ai jamais bu que des cafés.
Nous avons pris la rue de Buci et je n'ai rien reconnu.
C'était la rue commerçante du coin, le Goût qui n'a pas les mêmes souvenirs que moi, connaît moins ce coin où j'allais surtout avec l'Ours.
Je lui dirai, à l'Ours, que la boutique Chevignon existe toujours mais que les petits restaurants russes ont disparu.

Ferré regrettait déjà l'âme de ce quartier.
Il mettrait sans doute le feu aux "boutiques à souvenirs" du coin.

Le Goût allait au "Resto U Mabillon", le plus mauvais de Paris.
Votre servante, elle, allait à la "Mission Catholique Vietnamienne" car on y mangeait correctement pour pas cher.

Nous aurions pu nous rencontrer plus tôt si nous avions déjeuné dans les mêmes endroits...

27/06/2015

Il fait toujours chaud.

Lorsque la vénérable tante du Goût est morte, sa sœur à la mémoire sélective a téléphoné pour me demander des photos et des papiers.

Il a fallu que je répète à la petite sœur du Goût que c'est elle qui avait mes photos.
Même celles de mon mariage et que je ne pouvais pas lui fournir des souvenirs qu'elle avait manifestement perdus.

Hier, ne voulant pas sortir, j'ai fouillé dans le peu de photos que j'ai.
En partant pour Israël, j'avais emporté en vrac quelques photos de ma vie d'avant.
Dont celle-ci, un souvenir de Portland.
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De déménagement en déménagement, il en reste de moins en moins.

Je vais faire tirer sur papier les deux premières années de Petite Sœur.
Non, je ne voudrais pas que l'Ours se retrouve dans la même situation que ses parents.

Quoique l'Ours a moins l'âme errante que ses parents...

19/05/2015

? מה זה בלגן

Qu'est-ce que c'est que ce bordel bazar ? 
Et ça se lit de droite à gauche...

Vous me demandez ce que veut dire balagan ?
Balagan, c'est le bazar, le bordel, le foutoir.
C'est un des premiers mots que j'ai entendus le jour où j'ai atterri à Tel-Aviv.

C'était un quatre avril, le Goût était déjà installé.
Il m'attendait.
Il m'avait prévenu : "Premier arrivé, premier servi".
L'Israélien ne fait pas la queue, il gruge, et il fait boule devant les comptoirs.
C'est la loi du plus fort , du plus mal élevé.
Je suis devenue très forte à ce petit jeu, j'arrivais toujours à monter dans le premier bus et à passer l'immigration la première.

Tel-Aviv, c'est de l'histoire ancienne mais il me reste des expressions dont le fameux "ma ze balagan", passé dans le langage courant de la famille.
Il me reste d'autres mots que je ne vais pas vous traduire ici.
Il me reste des sensations, la chaleur qui s'abat sur moi à peine descendue de l'avion, le bruit, l'arnaque des chauffeurs de taxi, la mer au bout de la rue.
Les premiers jours, l'histoire d'amour-haine qui me lie à ce pays.
Au début boire son café en terrasse au bord de la mer est un vrai kif...

Les restaurants qui n'ont rien à envier aux restaurants parisiens.
C'est délicieux, ce n'est pas casher.
Enfin à Tel-Aviv.

Et puis arrive l'ennui.
Le soleil chaque jour, le Goût qui part travailler, moi qui apprends l'hébreu avec difficulté, ma vie d'avant me manque, mon Ours me manque, c'est le balagan dans ma tête.

Balagan, Israël, souvenirs

 

 

   

17/05/2015

Les années…

Merveille, Petite Soeur, souvenirs, photos perdues

Je suis en train de lire "Les années".
Annie Ernaux a quelques années de plus que moi, mais ça ne compte pas.

Les évènements sont les mêmes, 68, la mort de De Gaulle, les années consommation.
Ça me plonge dans mes propres souvenirs.
J’ai traversé mai 68 comme un jeu.
Puis la rencontre du Goût, la naissance de l’Ours, la première fois que je l’ai tenu dans mes bras.

Tout a disparu mais ce ne sont que des objets, ça n’a pas d’importance.
L’argenterie de ma mère ? Celle de ma grand’mère ? Pfffuitt…
Mais les photos ? Ces traces de notre vie ?
Celle où je tiens l’Ours dans mes bras. J’avais une robe courte. Je n’ai que rarement l’air naturel sur une photo mais là je l’étais. Je regardais l’Ours…
Celle où le Goût, tenait son fils comme un trésor.
Il avait les cheveux si noirs que de dos, on le prenait pour un Asiatique…
Je ne manque  pas de photos de Merveille et bientôt je ferai tirer sur papier les deux premières années de vie de Petite Sœur..
Merveille s'affiche sur le mur de ma chambre, sa sœur va la rejoindre bientôt.
Je pourrai regarder de mon lit le pêle-mêle sur le mur et leurs photos me raviront.
Mais les photos ?
Celle de l'Ours sur son petit vélo orange ?
L’Ours et son père couchés dans un canapé et regardant un western ?
Où sont elles ?
 Elles ont disparu et mon fils et mes petites filles ne pourront pas s'attendrir ou rire sur un passé presque récent…

15/03/2015

Hier, j'ai pensé à Patriarch.

 

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Il y a cinq ans Jean Ferrat mourait.
Non ! Il n'est pas parti !
Non ! Il n'a pas disparu !
Il est mort !
Et lorsque mon tour viendra, je ne veux pas qu'on dise que je suis partie.
Je veux qu'on sache que si j'ai quitté cette terre, ce n'est pas par plaisir, c'est parce que je suis morte !

Je n'ai pas regardé toute l'émission, j'ai surtout écouté Ferrat lorsqu'il chantait.
J'ai aimé particulièrement "Nuit et brouillard" et "Ma môme".
Moins les chanteurs qui chantent faux et qui massacrent Aragon...

J'ai alors pensé à Patriarch, ça m'arrive parfois.
Je vais parfois faire un tour sur son blog voir si ses enfants ont laissé un signe mais c'était son blog.
Personne de pouvait prendre sa place...

J'ai pensé aux coups de gueule qu'il n'aurait pas manqué de pousser avec la politique menée par notre Président.

Je n'ai jamais rencontré Patriarch.
Pourtant il m'arrive de penser à lui comme à quelqu'un que j'ai connu, c'est drôle les blogs, non ?