12/12/2018
C'est juste pour t'expliquer, Gwen.
J'étais à Tel-Aviv depuis quelques jours.
Le Goût travaillait, je découvrais la ville qui n'est pas très grande où on se repère assez facilement et où la mer n'est jamais loin.
Le Goût travaillait rue Allenby, pas très loin de chez nous.
J'en profitais pour déjeuner avec lui et je revenais tranquillement sous un soleil écrasant lorsque mon regard fut attiré par trois gamins qui se faisaient "remonter les bretelles" de belle façon par trois petites "soldates" car ils avaient traversé hors des clous.
J'ai fait la même chose.
J'ai traversé hors des clous...
La circulation était à ce moment arrêtée et les trois soldates ont commencé à me hurler dessous en hébreu.
J'ai continué tranquillement.
Elles ont hurlé en anglais.
J'ai continué tranquillement.
Il me faudra plusieurs mois pour comprendre...
Devant mon air désinvolte, une petite soldate m'a attrapée et m'a jetée dans le souk.
Alors j'ai fait comme tout le monde, j'ai attendu.
Personne ne parlait et c'est plutôt surprenant dans ce pays plutôt bruyant.
Les bus étaient arrêtés et c'est plutôt surprenant dans ce pays où ils ont l'habitude de faire la course.
Je me suis rendue compte alors que tout le monde retenait son souffle...
D'un camion de l'armée est sorti un robot.
Il alla droit sur un paquet au milieu de la rue. Une explosion a suivi.
Un démineur est sorti du camion et est allé jusqu'à l'endroit de l'explosion.
La foule était toujours silencieuse.
Le démineur a examiné les restes, a fait demi-tour.
Les bus sont repartis faire la course.
Les Israéliens ont recommencé à vivre bruyamment.
C'était ma première rencontre avec celui que nous avons surnommé "Nono, le petit robot".
Je dois vous dire que parfois ce n'était pas un sac oublié par un touriste qui explosait mais un bus plein...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : israël, démineur, vie quotidienne