12/09/2016
La débâcle
Ils sont là, le regard triste, les livres de compte sont rangés.
Ca fait trop longtemps qu'ils comptent et recomptent.
Ils ont tout sacrifié à leur exploitation, en vain.
Il ne veut plus aller voir le banquier, c'est toujours la même chose.
Il connaît son discours :
- Il faut arrêter avant qu'il ne soit trop tard, vendez votre troupeau, vos terres, payez vos dettes et repartez à zéro.
Repartir à zéro, c'est facile pour un directeur de banque, un qui reçoit un salaire chaque mois, qui touche même des primes sur ses résultats.
Et un bon résultat, ça peut être aussi bien la fermeture d'une usine, d'un magasin, une faillite qu'un placement au rendement élevé.
Ils n'ont même pas pris de petit déjeuner.
Ils hésitent encore.
Sa ferme, son outil de travail lui vient de son père, elle, elle est née dans cette ferme ou sa mère est morte trop tôt il y a des années.
Ils ne supportent pas l'idée de vivre en ville.
L'usine ?
Ils n'en veulent pas.
Ils ne peuvent pas.
Il lui demande une dernière fois "tu le veux vraiment ?".
Elle ne recule pas.
Elle lui tend le fusil.
Il tire et retourne l'arme contre lui
10:04 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : paysans, argent, suicide ou meurtre.
11/09/2016
Comme une touriste !
J'ai vu et entendu un certain nombre d'âneries dans ma vie.
- Que je parlais bien français malgré mon accent.
- Que la dernière fois qu'on avait entendu cet accent, c'était dans un kibboutz.
- "Sale Juive ! ", plusieurs fois, dans plusieurs pays sauf en Israël.
- "Sale Française ! ", là, j'avoue que j'ai bien ri, belle preuve d'intégration réussie, j'avais enfin retrouvé la France d'aujourd'hui...
Mais me faire voler mon porte-cartes dans un coin touristique de Paris, c'est la première fois !
Bon d'accord, une fois quelqu'un est parti avec mon sac à main dans le métro en me faisant un grand sourire.
Mais là j'étais jeune et j'avais un bébé dans les bras.
J'ai mal à l'épaule car je suis comme les escargots, je transporte ma maison sur mon dos.
Alors le Goût m'a offert un sac à main.
Petit le sac à main.
J'ai soudain trouvé ce sac bien léger.
Je ne sais pas si vous êtes comme ça mais je sais toujours lorsque j'ai oublié quelque chose car j'ai la sensation que mon sac ne pèse pas le poids adéquat.
J'ai trouvé tout de suite.
Mon porte-carte avait disparu !
Il contenait encore une photo de l'Ours alors que j'en ai si peu.
Si ce porte-carte est de belle facture, il n'a pas été une affaire pour la voleuse.
Oui, je crois avoir vu la voleuse.
Mauvaise affaire pour elle, ce porte-carte ne contenait que des souvenirs d'une autre vie, dans une autre langue.
Bon, dans la bagarre j'ai perdu ma carte Marionnaud.
Je pense avoir moins de problème pour en obtenir une autre que s'il s'était agi de ma carte Vitale.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : porte-cartes, vol, touriste, sacré coeur
10/09/2016
Après une journée délicieuse
Hier nous avons passé une journée délicieuse.
Il y avait quelques touristes, le Sacré Cœur, la verdure, un peu de vent.
Un endroit à l'ombre pour se restaurer, les pizza étaient bonnes.
C'était bien...
Un café gourmand pris en terrasse sur une "place calme et arborée".
La félicité tient à peu de choses.
Nous avons boudé le train qui nous laisse souvent à quai en ce moment.
Nous n'avons même pas oublié mon breuvage.
J'avais de la Ricoré.
Tout était bien...
C'est lorsque nous sommes passés à table que tout a basculé.
Le poisson surgelé était cuit, le riz aussi.
Ne manquait qu'une petite sauce.
Le Goût a versé la crème fraîche.
Et généreusement en plus !
Tout a tourné.
La crème était périmée depuis un mois et demi environ.
Nous n'avons pas d'excuse.
Nous n'en cherchons pas.
Distraits nous sommes, distraits nous resterons.
Il nous restait un œuf chacun et du riz.
Dire que nous avons fait un repas somptueux serait exagéré.
Mais c'était bien.
Vraiment bien...
09:43 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : sacré coeur, promenade, petit vent
09/09/2016
Eternité.
J'ai beaucoup aimé "l'Elégance des veuves", un petit roman, bien écrit, dense mais court.
J'ai des souvenirs du réalisateur de "Eternité".
Je suis allée voir "A la verticale de l'été" en Israël.
Il était annoncé comme "film français".
C'était "un film français" en vietnamien vaguement sous-titré en anglais et en hébreu...
J'avais compris qu'il s'agissait de trois sœurs.
J'avais surtout vu qu'il pleuvait souvent et que c'était long, très long.
Heureusement, en Israël on a un entracte pour boire un petit café, téléphoner ou fumer.
J'ai revu ce film en français sur Arte.
Là, j'ai regretté de comprendre...
Je ne me souviens pas du tout de "L'odeur de la papaye verte", c'est dire.
Alors pour "Eternité", j'hésite.
Parce que l'éternité, c'est long.
Surtout vers la fin...
08:56 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : cinéma, éternité, hésitation
07/09/2016
Lili Plume, P'tite Soeur, tout ça... Le monde est cruel.
Je commence par Lili.
Pour des raisons qui la regardent, elle a dû supprimer son blog.
Elle le regrette.
Nous aussi.
Hélas, la vie n'est pas simple...
Puis, il y a P'tite Sœur.
P'tite Sœur qui n'aime toujours pas l'école et encore moins la cantine.
Lundi, elle avait décidé que la cantine, c'était pas possible.
L'école a appelé chez elle pour savoir ce que c'était que cette histoire.
L'Ours a dû expliquer que sa fille restait trois fois par semaine à la cantine.
"Y compris le lundi !! ".
Nous verrons les petites samedi.
Elles nous donneront des détails, enfin leur version...
Hier nous sommes allés à Paris à la recherche de chaussures molles, comme les montres de Dali.
Comme d'habitude, j'ai été incapable de me décider mais ça nous servira d'alibi pour retourner à Paris.
Je suis passée devant chez Pou, je n'ai eu envie de rien.
Je ne sais pas si je m'assagis ou si je vieillis.
Mais bon, d'après le Goût, je ne deviens ni sage ni vieille, alors...
09:28 | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : lili plume, p'tite soeur, blog