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03/09/2016

Elles ont fait leur rentrée.

Merveille a fait sa rentrée, sans problème, changement de classe, un maître cette fois mais les mêmes copines.

P'tite sœur, qui voulait absolument aller à l'école, n'était plus vraiment convaincue à mesure que la date approchait.

Elle est partie avec sa sœur.
Jusque là tout va bien.
Partie avec ses parents et sa grande sœur, premier choc : Merveille a été lâchée devant son école.
P'tite Sœur est reste coite.
Comment ? Elle n'allait pas dans la même école que sa sœur ?
Elle préférait donc rentrer chez elle...

Elle aussi a un maître.
Je vous assure qu'à la sortie, elle ne faisait pas la fière.
Elle ne s'est pas sauvée mais elle a quand  même expliqué au maître qu'elle avait besoin de son doudou.
Elle a précisé que son doudou s'appelait "Célestine".

Hier, lorsque son père est allé la réveiller, elle a dit "non merci", a ajouté qu'elle ne voulait pas retourner à l'école, que ce n'était pas la peine, qu'elle connaissait...

Pauvre P'tite Sœur !
Elle aura le temps de s'habituer...

Ecole, Merveille, P'tite soeur

26/06/2016

La tour de Babel.

Hier, c'était la fête de l'Ecole de Merveille.
JJF est venue avec sa béquille, son courage, son mari et ses filles.

Au fil du temps, son visage a été plus marqué par la douleur mais les filles n'ont rien vu.
Merveille est montée sur le podium comme chaque année.
Elle a fini troisième.
La compétition était serrée, deux petits points sur deux cents et quelques et elle se retrouvait première.

Merveille a fait bonne figure mais elle était vexée.
Elle était troisième et seule la première avait droit à un livre...

C'était une fête modeste, les mères avaient fait des gâteaux.
Les instituteurs tenaient les stands de jeux.
L'argent récolté ira à l'école pour les sorties des enfants l'année prochaine.

Il manquait des parents, ramadan oblige, alors des enfants ont reçu leur prix sans leur présence.

Une fête bon enfant, Petite Sœur a dansé.
Il a fallu la récupérer de force sur la scène.

Nous sommes revenus doucement et je me suis demandée si parmi les parents absents certains avaient klaxonné le jour du dernier attentat.
J'ai préféré penser que non...

enfants, école, fête, diversité

15/12/2015

Hier, c'était bien.

Hier, nous avons proposé d'aller chercher Merveille à l'école.
Ce fut accepté avec joie...

Nous espérions que sa sœur serait réveillée de sa sieste pour pouvoir la promener.
Elle dormait comme une bienheureuse.
Cette petite vit sa vie.
Elle n'a pas l'âme tourmentée, elle dort, joue et mange.
Elle n'obéit guère mais toujours avec le sourire.

Contrairement à l'habitude, la classe de Merveille est sortie la première.
Je n'ai pas vu sa maîtresse.
Merveille a expliqué que sa maîtresse avait eu des contractions, qu'elle avait passé le dimanche à l'hôpital, mais que ça allait bien, qu'il fallait juste que sa maîtresse se repose.
J'ai apprécié l'évolution, à son âge, nous n'étions même au courant des éventuelles grossesses de nos maîtresses et encore moins de possibles contractions...

Nous avons fait un grand tour, sommes passés voir B. à l'école maternelle.
Merveille a toujours la nostalgie à fleur de peau ce qui ne l'a pas gênée pour engloutir un énorme éclair au café.

De retour chez elle, j'avais les deux avec moi.
D'un côté, je mettais des robes aux poupées de la petite et je répondais aux questions en anglais de la grande.
Honte à moi ! Je n'ai pas reconnu "Frère Jacques" !
Je dois avouer que ma petite fille chante aussi faux que sa grand' mère.

En sortant, nous sommes passés par le Monoprix et pour la première fois, nous étions à peine douze dans le magasin.
Nous avons discuté avec deux caissières, elles pensent que les clients font leurs fonds de placards pour pouvoir fêter Noël.
Avec plus de 10% de chômeurs et des emplois mal payés, leur analyse me paraît plutôt juste...

Les filles, école, promenade.

 

17/11/2015

Oh la belle vie !

Hier, je suis allée chercher Merveille à l'école.

Pour une fois, les jeunes sortaient presque silencieux du collège en face .

Merveille est sortie.
"Toute la classe a fait la minute de silence !"
Merveille a dit qu'elle en avait profité pour rêver...
Puis elle nous a parlé des attentats.
Elle en savait tout alors nous l'avons laissé parler.
Juste pour lui rendre son insouciance, nous lui avons dit que certains blessés étaient hors de danger maintenant.

Alors elle a repris sa vie de petite fille.
Elle a grimpé une petite pente et a virevolté entre son grand-père et moi.

Arrivée à la maison, elle s'est chamaillée avec son père.
Si je l'appelle "l'Ours", ce n'est pas par hasard...
Elle a pleuré, j'ai râlé, nous avons consolé.
Elle a joué me demandant de ne pas aller chercher sa sœur qui commençait à se réveiller.
J'ai fini par aller chercher Petite Sœur qui est complètement apprivoisée.
Bon, elle a un faible pour Papy car c'est une fille mais j'ai eu des câlins.
Elle est d'un caractère joyeux, son père peut râler, elle vit sa vie et lorsqu'il lui demande de sortir d'une pièce, elle dit "non !" mais avec un grand sourire.

"Ca va être un souci" mais pas le même que sa sœur.
Merveille, elle, est toujours à fleur de peau.

Lorsque nous sommes partis, Petite Sœur tenait fermement la main de son grand-père.
Elle avait décidé de partir avec nous.
Elle a pleuré mais de rage, pas de chagrin lorsqu'elle a du rentrer.

C'était bien...

07/08/2015

Ma soeur cadette.

Ma sœur du milieu avait une heureuse nature lorsqu'elle était jeune.
Maintenant je ne sais pas, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue.

Elle était heureuse à l'extérieur, le Paris de son enfance le permettait.
Les regards attentifs de ma grand'mère et de toutes ses copines limitaient les risques.

Ma sœur aurait pu être prise en photo par Doisneau.
C'était un véritable garçon manqué.
D'ailleurs, elle ne jouait qu'avec des garçons...

Elle n'aimait pas l'école, qui le lui rendait bien.
Elle s'y sentait prisonnière et, au grand désespoir de mon père, a refusé de faire des études.
Ne vous inquiétez pas.
Elle a toujours su très bien compter.
Elle adorait trôner derrière SA caisse dans SA boulangerie et n'avait pas besoin de machine à calculer.

A l'école, elle changeait chaque année de classe, ne redoublait jamais.
C'était dû essentiellement à la lassitude de la maîtresse qui avait dû la supporter toute l'année.

Elle n'a pas toujours eu cette veine insolente.
Une année, elle a eu droit à une maîtresse dont toutes les élèves se souviennent encore.
J'ai retrouvé sa trace sur le Net et le prénom de sa baguette : Caroline.

Cette folle avait une longue baguette dont elle frappait les élèves, indisciplinées ou non.
Aucune des petites filles de cette époque lointaine n'en a jamais rien dit à ses parents.
Je n'ai pas parlé de cette maîtresse de CE2 ou de CM1 à ma mère.
Je ne l'avais pas eue...

Ma sœur a eu droit aussi à de longues séances sous le bureau de cette maîtresse.
Vous savez, ces grands bureaux sur une estrade.
Elle a même dû s'endormir d'ennui sous ce bureau où la maîtresse l'oubliait...

Pourquoi suis-je en train de vous raconter ça ?
Ah, oui... Hier je suis passée pas loin de mon école primaire...

soeur, école, maitresse