16/12/2021
Des nouvelles de la famille
Merveille a continué à recevoir de Brest ses résultats d'analyse.
Elle avait une anomalie, une de plus.
Là où un élément dont le taux maximal autorisé par le corps médical était de 10, Merveille affichait fièrement 4O...
Sa généraliste a soupçonné une maladie auto-immune et a fait une lettre pour l'hôpital Necker.
Hélas, ce n'était pas leur domaine de prédilection.
L'Ours a alors appelé l'hôpital à Bichat.
Hôpital qui, hélas, ne prend pas en charge en dessous de seize ans.
L'Ours a appelé l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui lui a demandé d'envoyer le dossier médical de sa fille, qui commence à être épais.
Merveille aura donc rendez-vous un jour qu'on espère prochain...
Quant à l'Ours, il doit prendre rendez-vous avec un nouveau cardiologue, le premier et lui ne s'accordaient pas.
Noël approchant, l'Ours n'a guère d'illusions, ce ne sera pas avant janvier.
Nous avions en France un service hospitalier extraordinaire qui faisait l'envie du monde entier.
Aujourd'hui, l'État fait des économies et adopte les méthodes de gestion de l'industrie automobile.
Résultat ? Des salles entières sont vides, les médecins hospitaliers qui restent à l'hôpital ne le font que parce qu'ils aiment l'enseignement de leur discipline.
Nous avons un système de Santé Publique qui tente de nous faire passer pour des bagnoles à fabriquer et envoyer dehors "à flux tendu" sans stock et tout ça pour le moins cher possible.
Un autre jour, je vous parlerai de l'enseignement.
Je sens que ça ne sera pas plus enthousiasmant...
10:04 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : merveille, ours, médecine
06/12/2021
Devoir de Lakevio du Goût No 107
J’aime cette toile de Valloton dite « Intimité ».
Elle m’inspire des tas de choses.
J’espère qu’à vous aussi.
Ce qui serait vraiment bien c’est que votre histoire, car j’espère que ce sera une histoire, c’est qu’elle commençât par « Flotte très lentement couchée en ses longs voiles »
et qu’elle finît par « C’est qu’un matin d’avril ».
Je sais, c’est tiré de quelque chose de connu mais que j’espère, vous aimez autant que moi.
À lundi…
J'ai dit au Goût que j'allais essayer mais pour l'instant, je n'arrive pas à écrire.
J'ai le cerveau squatté par l'Ours, il est trop jeune pour avoir des problèmes cardiaques et pourtant il a une artère bouchée.
Il passe un scanner ce matin et j'attends.
Merveille a des problèmes sanguins.
Il y a trop d'une espèce de globules blancs.
Sa généraliste a demandé l'avis d'un confrère à l'hôpital où le service pédiatrique était au bord de l'explosion avec des tas de bébés atteints de bronchiolite.
Ils ont donc donné des tas d'examens sanguins à faire pour Merveille.
Depuis on attend, c'est parti à Brest.
Alors, je ne vois qu'un couple qui se réconforte en attendant...
09:32 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : ours, merveille, écriture, devoir
25/06/2020
L'hospitalité hospitalière.
L'Ours n'a toujours pas la forme depuis qu'il a eu "La" covid-19.
Oui, dès que c'est une saleté, c'est tout de suite féminin...
Bon je suis de mauvaise foi, le SIDA est resté masculin...
J'en reviens à l'Ours.
Il a eu son médecin en vidéo-consultation.
Il est allé la voir la semaine dernière.
Il est "bardé" de médicaments pour l'aider à respirer.
Mais il respire toujours "par cœur".
Ce matin, après une nouvelle mauvaise nuit, il est allé aux urgences de l'hôpital de sa ville de banlieue.
Il a eu droit au bracelet rouge des asthmatiques, ceux qui doivent passer en priorité car l'asthme est une maladie sérieuse et vous êtes vite "en état de détresse respiratoire" comme disent les médecins.
Il a eu droit au test "PCR".
D'après lui on lui a mis le goupillon dans la narine jusqu'au cerveau.
On lui a fait payer le test normalement pris en charge par la Sécurité Sociale.
Il y a prescription et tout, c'est l'AP-HP, un CHU mais on l'a fait payer.
On a vérifié ses "constantes biologiques".
Elles sont bonnes d'après l'interne.
Comme a dit l'Ours "On voit que ce n'est pas lui qui respire comme un poisson hors de son bocal".
Pis on l'a envoyé en ville faire une prise de sang et passer une radio des poumons.
Le "trauma post-covid" n'intéresse pas cet hôpital...
Comme la ville de banlieue où habite l'Ours manque de médecins, j'ai déjà accompagné l'Ours avec une crise d'asthme aux urgences de cet hôpital.
L'accueil était tout autre et le personnel était plutôt sympa.
Je comprends parfaitement que les applaudissements ne remplissent pas un frigo et que le gouvernement promet beaucoup mais tient peu.
Néanmoins, je continue à penser que le malade est prioritaire et n'est pas responsable des louvoiements des politiques.
15:50 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : ours, hôpital, colère
17/06/2020
Dans la famille S., je demande les stressés.
Hier, nous avons bu un café avec l'Ours et sa petite dernière.
Il emmenait P'tite Sœur qui avait un rappel de vaccin, chez le médecin.
L'Ours est un père indigne !
Il a oublié de dire que la petite était gauchère le médecin a donc piqué le bras gauche.
L'ablette n'a pas pleuré.
L'Ours a de nouveau une crise d'asthme.
La deuxième "post covid-19".
À part la cortisone, il a le même traitement que sa mère.
Le Goût a un zona !
C'est très laid un zona.
Et c'est douloureux.
Alors qu'un rhume le met sur le flanc, avec son zona qui suit le nerf crural, il ne se plaint qu'en dormant.
Pas de grandes promenades, c'est aussi bien puisque le Parisien a envoyé masques et précautions par dessus les moulins.
Pendant qu'ailleurs on reconfine, nous on joue les kékés.
Mon oursonne de petite fille m'a dit : "Mamie, je mesure un mètre vingt-trois et je pèse dix-huit kilos".
Elle pesait la même chose cet été...
Comme sa sœur mange comme un ogre et est tout aussi menue, on va considérer que c'est normal.
Même la femme de ménage de l'immeuble marche avec des béquilles et refuse qu'on l'aide à sortir les poubelles.
Paris se porte mal.
09:59 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : stress, conséquences, ours
17/09/2017
Ours manipulateur.
L'Ours est fils unique et je suis sa mère.
Avec le temps, je suis toujours sa mère.
Lui est persuadé d'être un bon fils.
Il l'est sans aucun doute.
Il me téléphone chaque jour.
Enfin presque...
Il me téléphone presque car il parle à ses filles, à sa femme ou à quelqu'un d'autre en même temps mais il a fait son devoir.
Il a appelé sa vieille môman.
Comme tous ses congénères, il est persuadé que mon âge ne me permet pas de comprendre que sa vie l'éloigne de moi.
Il lui arrive de passer devant chez moi et de ne pas monter prendre un café et trouve que c'est très bien ainsi.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est lorsqu'il veut m'empêcher de vivre la mienne de vie, en essayant de me culpabiliser.
Je n'aime pas la banlieue, le Goût encore moins.
On les aime eux mais on peut les aimer aussi bien ailleurs.
A Paris, par exemple.
J'ai annoncé la nouvelle à l'Ours hier.
Je le tiens au courant depuis la première visite, il y a plus de quatre semaines.
Le Goût, à juste titre, est persuadé que l'Ours n'a rien dit à personne.
Hier soir, j'ai eu la confirmation que son père avait raison.
Après quelques "légères" piques sur "ces gens qui ont la bougeotte", la sentence est tombée : Je me dois de battre ma coulpe et avouer aux filles que j'abandonne leur père.
09:43 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : ours, manipulateur, doudou