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17/04/2020

Paris ville fantôme.

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Hier, nous sommes allés chez le médecin.
Je voulais prendre un taxi mais l'aventurier voulait prendre le bus.
Il a gagné !
Il aurait fallu qu'il soit malade depuis trois jours pour que mes arguments réussissent à le convaincre...

Déjà, le bus est vide, on n'aperçoit même pas le chauffeur et il est défendu de monter par la porte avant.
Nul besoin d'appuyer sur  le bouton "arrêt demandé" car le bus fait omnibus.

La ville est vide et on prête attention à des détails.
À peine le temps d'avoir l'impression d'être dans un film de Science-Fiction qu'on est déjà arrivé au square du Temple.

Les grossistes, les derniers, sont fermés.
On marche sur la rue, on aperçoit la mairie où nous nous sommes mariés y a une éternité dans ce quartier bruyant où aujourd'hui on entend plus les oiseaux que les voitures.

Je repère un traiteur ouvert et la boulangerie Manon est ouverte.
C'est tout.

De notre passage chez le médecin on retient que le Goût a une bronchite et ressort avec sa dose d'antibiotiques.

Nous repartons vers la République.
Toujours aussi peu de monde.
Le Monoprix est ouvert et je n'ai même pas envie d'y entrer.

Nous traversons la place de la République sous l'oeil indifférent de la maréchaussée.
Et toujours ce silence...

Nous sommes "habitués à confiner" dans notre quartier, voir un autre quartier où nous avons vécu quinze ans nous semble irréel, quasiment un voyage extraordinaire.

Notre bus arrive.
Nous sommes quatre en tout avec le chauffeur.
Nous retraversons Paris avec le même sentiment d'incrédulité.

"Paris ma bonne ville" est endormie.
On attend un Prince charmant...

15/04/2020

Toujours confinée, toujours sans masque, toujours sans gants.

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J'ai l'impression que personne parmi les journalistes n'a fait attention aux "si", et "si" de notre Président.

Genre "Si le vent est à l'ouest et si la température est clémente, on pourrait envisager de lever une partie du confinement mais  laisser les seniors mariner jusqu'à la fin de l'année."
Donc, si j'ai bien compris, ceux qui seront sortis intacts de la pandémie auront gardé toutes leurs chances de mourir d'une éventuelle nouvelle canicule.

J'ai entendu bafouiller le Ministre de l'Education à propos d'une "éventuelle rentrée des classes" avec des suppositions comme "une fois par semaine les élèves de sixième, une matinée les primaires".
Improvisation partout.

On laisserait les cafés et les restaurants fermés, mais on ouvrirait les écoles...

On ne teste pas les malades.
Mes enfants et petits-enfants ne sont que des "suspicions" qui toussent à fendre l'âme d'un usurier.
Ils ne deviendront malades que testés.
Mais comme ils ne doivent pas se rendre à l'hôpital...

Comme on connaît tous des cas comme ceux de nos enfants, c'est dire si le nombre exact de malades communiqué est fiable.

En attendant, je confine et je somatise.
Si notre Président pense que les "vieux" accepteront de ne pas voir leurs enfants, c'est qu'il ne connait rien aux mères.

J'ai le coeur qui cogne lorsque je les entends tousser et j'attendrai le nouvel an pour aller les voir ?
Ça manque de femmes ce gouvernement...

13/04/2020

Je confine, tu confines, il ou elle confine.

devoir de lakevio du gout_34.jpg

Dites quelque chose sur ce printemps magnifique dans une ville déserte.
Une histoire qui commencerait par :
« L’air était moins étouffant que la veille et j’ai même cru sentir la caresse d’une brise, en marchant sous les arcades, jusqu’à la place de la Concorde. »
Et dont les derniers mots seraient :
« Malheureusement je ne crois pas qu’il suffise de traverser la Seine. »


L'air était moins étouffant que la veille et j'ai même cru sentir la caresse d'une brise, en marchant sous les arcades, jusqu'à la place de la Concorde.
Je continue jusqu'à l'Ambassade Américaine, mieux gardée que "Fort Chabrol".

J'écris beaucoup moins bien que Modiano mais je me promène tout autant.
Enfin en ce moment je me promène dans ma tête, une tête déjà bien encombrée.

Je traverse le Pont de la Concorde, je marche le long des quais jusqu'à la rue Bonaparte.
Je regarde les vitrines pleines de tissus.
Je tourne et je trouve cette petite place merveilleuse puis m'engouffre dans le Musée Delacroix et file vers le jardin où je profite de la beauté des lieux.

Se promener dans sa tête, même encombrée, c'est superbe.
Point de lassitude, point de douleur et puis je vais m'offrir une pose au "Québec".
Remonter la rue de Rennes, boire un café avec JJF, qui travaille déjà dans la mode mais n'a pas encore d'enfant.

J'aime ce voyage immobile.
Je peux même oublier le confinement, cette nouvelle peste, les soignants épuisés et les caissières qui font leur travail la peur au ventre.
Je peux reprendre mon vagabondage, il ne donnera pas matière à un livre, il me permettra seulement de rêver.

Un jour, bientôt, j'irai voir Paris ailleurs que de ma fenêtre.

Malheureusement je ne crois pas qu'il suffise de traverser la Seine.

10/04/2020

Des nouvelles du front.

D'abord les filles :
- La Petite est plutôt en forme, un peu de fièvre de la toux mais toujours la même vitalité.
Elle passe en courant devant le téléphone, me dit qu'elle ne tousse presque plus, qu'elle a encore de la fièvre et repart jouer.
Merveille a un toux déchirante, elle a mal aux côtes à force de tousser, elle dort peu la nuit mais fait des grasses matinées à rallonge.

Elles se nourrissent de cochonneries toutes les deux.
Chips, olives, tomates cerises mais les parents les laissent faire car au moins elles mangent un peu...

Pour l'instant, elles n'ont pas besoin d'antibiotiques, elles sont toujours suivies par "téléconsultation".

Maintenant on espère sans trop y croire que les parents ne seront pas touchés et que la grand'mère maternelle des petites échappera à cette cochonnerie de virus.

Notre confinement se poursuit.
Tour de pâté de maison.
On change, on ne le fait pas toujours du même côté.
Je commence à prendre goût au calme...

Les fenêtres de la rue sont ouvertes.
Nos jeunes voisins d'en face travaillent sur leur petit balcon, face à face la journée.
La jeune femme du troisième lit au soleil.
À part les applaudissement à vingt heures, nous n'entendons rien.

La reprise de la vie "normale" va être difficile...

08/04/2020

Tout va très bien Madame la Marquise.

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Nos deux petites filles ont vraisemblablement attrapé ce satané virus.
Le mot pour contamination est "suspicion de Covid-19"

Merveille tousse à fendre l'âme et P'tite Soeur a l'air d'avoir une grosse crise d'allergie avec fièvre.

Elles ont une téléconsultation tous les deux jours.

Alors qu'elles n'ont pas quitté la maison ni le jardin depuis le début du confinement, que seul l'Ours est sorti une fois par semaine pour le ravitaillement, ce virus joue à cache-cache.

Nous ne pouvons pas les voir sauf pour un coucou rapide au téléphone et ça ne dure pas longtemps...
Merveille tousse devant sa caméra et P'tite soeur lâche un bisou rapide puis repart.
Le médecin a prédit une contagion de tous.
Les filles n'ont rien perdu de leur vitalité.
On croise les doigts...