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31/03/2020

Un jour sans fin.

un jour sans fin,le jour de la marmotte

J'ai l'impression de vivre "en direct live" comme ils disent, "Un jour sans fin".

Confinement, lavage de mains, et ça recommence.
Encore et encore...

Je, tu, elle est confinée et sera confinée demain.

Je n'ai pas peur de sortir pour aller faire le tour du pâté de maisons.
Les passants sont rares et nous marchons au milieu de la rue.

Je commence juste à "flipper ma race" lorsqu'il faut que j'aille au Monoprix.
Les livraisons des uns ou des autres sont très espacées et il manque des produits.

Dans les magasins, tous ou presque portent des masques mais pas nous.
Ils se collent quasiment contre nous.
Ils cherchent le dernier pain de mie qu'ils ne trouvent pas, tout comme nous.

Lorsque je sors, ma cage thoracique s'ouvre à nouveau.

Nous avons deux infirmières dans la famille et je sais qu'à notre âge c'est fichu.
On ne soigne plus et comme on économise les produits qui aident à passer en douceur j'aimerais autant rester vivante et ne pas mourir de faim.

Les enfants vont bien, Merveille a eu les félicitations.
À distance cette fois, c'est la seule différence avec les trimestres précédents.
P'tite Sœur apprend mieux chez elle.
Elle progresse vite, plus vite qu'à l'école.

Aujourd'hui, je vais confiner, je ferai des montées d'escalier à la place de la promenade.

Et, comme Anne Frank, je regarderai mon arbre à la fenêtre de la cuisine...

 

30/03/2020

Allégorie

marquet.jpg

32ème devoir de Lakevio du Goût
Dites-moi, lectrices chéries, vous ne trouvez pas que ce dessin d’Albert Marquet, est un beau symbole d’évasion ?
En ces temps d’emprisonnement généralisé racontez une histoire de liberté récouvrée.
Si c’était fait lundi, ce serait bien.
Mais je ne force personne, hein !

 

"La Terre est bleue comme une orange".
L'Homme peut courir après elle, elle gagnera toujours...

L'Homme est confiné, le silence a gagné nos villes, nos campagnes, les voitures ont quasiment disparu et c'est très bien.

"La Terre est bleue comme une orange" et elle nous fait comprendre que nous avons poussé le bouchon un peu loin.

La terre se venge et l'Homme a peur.
Pourtant depuis le début la mort a toujours gagné.

Ce petit bonhomme qui pousse son caillou me fait penser à Sisyphe.

Notre caillou est à l'arrêt.
Profitons du silence, ça ne durera pas.

Dès la fin de cette épidémie nous recommencerons à courir après nos petits cailloux.

On nous dit qu'on est en temps de guerre ?
Les héros sont nombreux.
Mais la délation et le "marché noir" sont à l'oeuvre...

L'homme ne changera donc jamais ?

28/03/2020

Ma vie est formidable

livraison,coronavirus,confinement


Je ne m'ennuie pas !
J'ai, au choix, une vie intérieure très riche ou un cerveau proche de l'encéphalogramme plat.

Hier, on attendait la livraison d'un "panier Monop' ".
Aucune heure n'était précisée.
On est confiné, on a le temps alors on a attendu en s'occupant mollement.
Je n'ai toujours pas sorti ma broderie.

Le livreur est arrivé, masqué, ganté, pas besoin de signature, pas de paiement.
Monoprix fera payer ses paniers fin juin.
Ça laisse présager un confinement plus long qu'annoncé...

Le Goût a sorti les denrées périssables, a nettoyé avec eau et savon puis essuyé.
Nous avons laissé le reste mariner sur le palier trois heures, comme recommandé.
Non, nous n'allons pas contaminer nos voisins.
Ils prennent l'ascenseur et vont même nous ramener de la pâte feuilletée.
Le Goût va faire des tartes fines aux pommes et va leur en donner une.
Une solidarité gourmande en somme.

Un petit truc me chiffonne, une broutille : J'ai l'impression de passer à côté du printemps !
Alors en faisant ma promenade quotidienne d'une heure, c'est peu mais mieux que rien, je regarde pousser les fleurs.
Le square est vide, pas de cris d'enfants.
Ça manque.
À nous, pas au square qui n'a jamais été si beau...

27/03/2020

Ma journée d'hier.

confinement,paris,silence

Mes journées se ressemblent tellement que bientôt je n'aurai plus matière à écrire.

Je dois être une des seules à ne pas "relire" Proust.
Je lis des petits polars qui ne prennent pas la tête déjà bien encombrée.

Mes enfants me manquent.
Pour le reste on s'habitue.
Au silence d'abord, aux délais de livraison très longs ensuite...
J'attends encore d'être livrée par Carrouf'.
Les délais sont courts si on achète des "paniers Monop' " dont on ne choisit pas le contenu.

Chaque jour, on fait un tour de pâté de maisons.
L'heure accordée passe vite.
Les boutiques sont fermées, les travaux à l'arrêt et, pour ne pas croiser les rares passants, on marche au milieu de la rue.
Rue sans voiture ou presque.

J'aspire à garder mon mauvais esprit, cet humour noir qui est ma politesse.

Un blog n'est pas fait pour geindre.
On vit tous les mêmes galères et les Parisiens, ceux qui n'ont pas pris la fuite, ne sont pas privilégiés.

Mais je n'aurais pas pour autant envie d'aller vivre en province...

25/03/2020

Jour 10, c'est le printemps sous vide.

jour 10,confinement et ça continue

Les douze travaux d'Hercule étaient une promenade de santé.
Au moins on croisait des lions, des écuries, des pommes d'or.
De quoi faire un bouquin.

Alors qu'en période de confinement, on trouve quoi ?
Des malades, des morts, des pays confinés et des promenades raccourcies.

Je pourrais presque, comme Louis XVI le 14 juillet 1789, écrire dans mon journal
« Aujourd'hui, rien ».

Hier, on ne cherchait pas de quoi se nourrir.
Poulet, petites pommes de terre étaient prévus pour hier soir.
Le Goût s'en est chargé.
C'était bon et bien.

Pour finir, on a regardé Arte.
L'émission portait sur la démographie et les méthodes américaines pour limiter les naissances dans les pays pauvres.
C'était édifiant...

Comme on a mauvais esprit et que les retraités sont les plus touchés par ce virus, on s'est dit que ce virus est une aubaine pour les gouvernements.
Moins de retraités, moins de retraites à verser.
Moins de retraites à verser, plus de sous dans les caisses...
À quelque chose, malheur est bon, va-t-on nous dire bientôt.