18/08/2015
Les ascenseurs n'élèvent pas tout le monde.
Manou n'a plus d'ascenseur depuis le 15 Août.
Cinq étages à monter et à descendre presque chaque jour...
Nous avons bu hier un café ensemble dans le centre ville.
Elle est repartie dans son coin, nous dans le nôtre.
Chez nous les portes sont ouvertes à tout vent pour faciliter le travail des cambrioleurs d'août mais l'ascenseur fonctionne encore...
Le 15 Août justement, nous avons rencontré le "réparateur d'ascenseur" de Manou.
Il allait repartir sans avoir trouvé l'ascenseur !
Il parlait à peine français, était arrivé les mains dans les poches.
Nous lui avons montré l'ascenseur en panne, au bout du hall.
Il ne savait pas où était la machinerie.
Le Goût lui a dit que la machinerie était au cinquième étage et le tableau électrique aussi. Il ne m'a pas doublée dans les escaliers.
Et pour cause, il n'est même pas monté...
Depuis ? Rien !
L'ascenseur est toujours en panne.
Le syndic de l'immeuble va juste payer une énorme facture de dépannage car venir un jour férié, même si les magasins sont ouverts, double la facture.
On a parfois l'impression d'être victimes d'arnaques découvertes par hasard.
Si nous n'étions pas arrivés au moment où le réparateur qui ne voulait pas réparer partait, nos gamins auraient juste trouvé la note de régularisation des charges un peu salée.
En parlant des gamins, ils vont bien.
Ils quittent la mer pour la montagne.
Petite Sœur a fait de gros progrès en chienlit.
Yes ! Maintenant elle dit "ouais" et oublie de dire "merci" !
Va avoir besoin de recadrage cette petite...
09:37 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : ascenseur, panne, dépanneur
15/08/2015
Je n'ai pas le pied beau...
J'ai une ordonnance qui traîne dans mon tiroir depuis un certain temps.
Oui, je dois aller voir un orthopédiste et me faire opérer du pied.
Je traîne la patte.
Avant on parlait d'un "oignon", aujourd'hui c'est plus chic, c'est un "hallux valgus".
Ca fait mal.
Je ne sais même pas pourquoi j'hésite.
Je n'arrive plus à me chausser car il faut que la chaussure soit molle de partout.
J'ai trouvé pendant la canicule une paire de ballerines correspondant à mes critères de mollesse.
Le prix en était modique, trop.
La paire de ballerines était chinoise...
Je me suis méfiée mais pas assez.
Si on peut laver plusieurs fois un T-shirt acheté à Monoprix, la paire de ballerines en machine à laver, je n'ai pas encore tenté.
Je n'avais pas pris la pluie pendant un certain temps et je trottinais doucement avec mes chaussures chinoises, ça tombait bien car j'ai parfois l'impression d'avoir eu les pieds bandés.
Le jour de "Tel-Aviv sur Seine", l'orage est tombé.
Mes ballerines étaient comme Michel Blanc.
Elles n'étaient plus étanches et je n'avais pas de sirop pour les renards...
Lorsque je suis arrivée à la maison, j'ai retiré mes chaussures.
Mes pieds étaient rouges, gonflés et "bubonneux".
Aujourd'hui, nous sommes le 15 août, la possibilité de trouver un médecin est de l'ordre de zéro, mes pieds souffrent, moi aussi.
Alors je traque la chaussure française sur le Net.
10:03 | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : pied, ballerines chinoises, allergie
14/08/2015
Beaucoup de bruit pour rien.
Hier, nous avions rendez vous à Rambuteau.
Nous n'en attendions pas grand chose.
Nous n'avons donc pas été déçus.
Pour aller de Rambuteau à Tel-Aviv, il suffisait de passer devant l'Hôtel de Ville.
Nous y sommes donc allés.
Des policiers partout, civils mais attentifs, des pompiers.
Et des journalistes, beaucoup de journalistes.
J'en ai vu un. Connu.
Il a été refoulé quand même, il n'avait pas sa carte de presse...
Mon sac n'avait pas été fouillé comme ça depuis des années.
J'ai été passée au détecteur. J'étais déjà dans une ambiance connue.
Contrairement à ceux qui espéraient de la casse, c'était joyeux, foutraque et bruyant comme là bas, dis...
Mais il manquait la mer, les transats, les cafés et les limonada qu'on vous apporte au bord de l'eau.
Pas de houmous, ni de falafel mais des chansons connues par tous.
Même les policiers marquaient le rythme !
Mais je n'aime pas la foule alors je suis partie vers Saint Paul chercher un primeur ouvert.
J'ai entendu parler français avec des morceaux de "poï poï" à l'intérieur.
J'ai entendu parler anglais avec des morceaux de "va voï" à l'intérieur.
Seules les chansons parlaient hébreu.
09:23 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : tel aviv, paris, foule, fouille
12/08/2015
La benjamine.
Ma mère était si mince que personne ne s'était aperçu de sa grossesse.
Un jour, elle est revenue de la maternité avec une troisième fille.
Ma petite sœur.
Ma petite sœur n'était pas du tout le même modèle que celle du milieu.
L'attirance entre nous fut immédiate.
J'avais sept ans, elle en avait zéro et mon autre sœur vivait sa vie.
Et cette petite était si fragile...
Elle pleurait souvent.
Je pris l'habitude de dormir avec elle et de céder à tous ses caprices.
On avait failli la perdre si souvent, ses séjours à l'hôpital étaient si nombreux...
Il n'était pas question de mettre à l'école maternelle une petite chose aussi fragile.
Ni même de la mettre à l'école tout court.
Ma sœur allait donc chaque jour chez mon arrière-grand'mère.
Il n'était pas question de la laisser seule.
Donc, avant d'aller à l'école, je conduisais mon petit tyran chez mon arrière-grand'mère.
Nous montions plusieurs étages à pied car les enfants n'avaient pas le droit de prendre l'ascenseur.
Ma petite sœur fut scolarisée dans la minuscule école privée de l'immeuble de mon arrière-grand'mère.
Cette école, où j'ai pris des cours de maths, devait compter six élèves les bonnes années.
C'est là qu'elle devint sauvage.
Trait de caractère qu'elle conserve encore aujourd'hui...
09:47 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : sororité, ma petite soeur, l'enfance
10/08/2015
Mes vacances à domicile.
Hier, j'étais invitée dans une banlieue lointaine que je connais fort peu.
J'y étais allée quelquefois en promenade lorsque j'habitais Chatou et que nous avions une voiture.
Je suis une retraitée sans voiture qui prend les transports en commun.
Je les prends toujours, essentiellement pour aller à Paris.
Ça n'a rien de folklorique et c'est plutôt rapide.
Enfin, normalement. Avec moi c'est plus risqué...
Hier, j'ai pris un bus pour aller à la gare du Val d'Argenteuil.
Je ne savais même pas que cette gare existait !
Pas besoin de voyager loin pour rencontrer l'exotisme.
J'ignorais que ce bus, qui m'amène de Paris jusque chez moi, allait si loin.
Quelques stations au delà de la frontière du 92 et me voilà en Afrique.
D'un coup, le bus sent les épices, les caddies prennent toute la place.
On parle le bambara et le lingala.
J'ai même cru voir Mister Livingstone au fond du bus...
A la descente de la station de la gare, c'est un peu différent.
C'est moins bon enfant, la population n'est plus la même, j'ai de la chance il y a seulement quatre minutes d'attente pour le train.
Je monte, je me précipite vers le fond, le Goût râle car il n'a pas prêté attention à "l'individu de type caucasien" comme disent les rapports de police.
Ce "type caucasien" est entouré de nourriture.
Il y a de quoi soutenir un siège et mon caucasien occupe quatre place.
Je me fais au passage piquer par une puce.
C'est la seule mésaventure qui m'arrivera.
Au retour, deux loubards bien imbibés mais serviables m'indiqueront l'emplacement du bus.
Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour se sentir ailleurs.
09:57 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : transports, sensation d'étrangeté