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10/08/2015

Mes vacances à domicile.

Hier, j'étais invitée dans une banlieue lointaine que je connais fort peu.
J'y étais allée quelquefois en promenade lorsque j'habitais Chatou et que nous avions une voiture.

Je suis une retraitée sans voiture qui prend les transports en commun.
Je les prends toujours, essentiellement pour aller à Paris.
Ça n'a rien de folklorique et c'est plutôt rapide.
Enfin, normalement. Avec moi c'est plus risqué...

Hier, j'ai pris un bus pour aller à la gare du Val d'Argenteuil.
Je ne savais même pas que cette gare existait !
Pas besoin de voyager loin pour rencontrer l'exotisme.
J'ignorais que ce bus, qui m'amène de Paris jusque chez moi, allait si loin.
Quelques stations au delà de la frontière du 92 et me voilà en Afrique.
D'un coup, le bus sent les épices, les caddies prennent toute la place.
On parle le bambara et le lingala.
J'ai même cru voir Mister Livingstone au fond du bus...

A la descente de la station de la gare, c'est un peu différent.
C'est moins bon enfant, la population n'est plus la même, j'ai de la chance il y a seulement quatre minutes d'attente pour le train.
Je monte, je me précipite vers le fond, le Goût râle car il n'a pas prêté attention à "l'individu de type caucasien" comme disent les rapports de police.
Ce "type caucasien" est entouré de nourriture.
Il y a de quoi soutenir un siège et mon caucasien occupe quatre place.

Je me fais au passage piquer par une puce.
C'est la seule mésaventure qui m'arrivera.
Au retour, deux loubards bien imbibés mais serviables m'indiqueront l'emplacement du bus.

Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour se sentir ailleurs.
transports, sensation d'étrangeté