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13/06/2015

La loi du marché.

Si vous avez un enfant qui a fait l'ENA, ne lisez pas cette note.
S'il est conseiller a Pôle emploi, ne lisez pas cette note.
S'il est conseiller financier dans une banque,
ne lisez pas cette note.
Si votre fils est vigile dans un supermarché, plaignez le...

Hier, le temps était orageux, alors nous sommes allés au cinéma voir "La loi du marché".
Vincent Lindon est remarquable, sa femme aussi.
C'est un film silencieux.
Ils ne se parlent pas, le chômage détruit tout.

En plus, ils ont un fils handicapé moteur.
Bon, c'est un peu trop là, on frôle le pathos...

Ce film sonne juste.
Pardon à la blogueuse qui n'écrit pas en ce moment mais j'ai eu envie de découper le conseiller de Pôle Emploi.
J'ai aussi voulu arracher les yeux de la banquière.
Si si, elle existe, je la connais, c'est la mienne ou sa sœur.

Travailler pour la grande distribution, c'est l'horreur.
Je suis contente de ne pas aller faire mes courses dans ces grands centres.
On connaît tous le sort des caissières.
Sauf à Monop', dans ces supermarchés ce ne sont jamais les mêmes.
Fichues à la porte pour avoir ramassé des bons de réduction laissés par le client.
Harcelées, poussées au suicide.
Vous ne pousserez plus la porte d'un Carrouf de la même façon après avoir vu ce film.

Je ne peux même pas écrire que j'ai passé un bon moment.
Comme le Goût, j'ai été en colère d'un bout à l'autre du film.

Au lieu d'aller voir un match de foot, notre premier Ministre devrait aller voir le film. Quoique...  Ça ne sert à rien, ils ne nous connaissent pas.
Nous ne servons qu'à payer leurs factures...

chômage, banquier, Pole Emploi

12/06/2015

De l'esclavage moderne.

Pendant que plus de 10% de la population active cherche du travail.
Pendant que chaque soir, on nous dit que certains employeurs recherchent activement des employés.
Evidemment, on cherche toujours dans les mêmes secteurs.
La restauration, de longues heures, maltraité et mal payé.
Dans les "services à la personne", idem.
Dans le commerce, vingt heures par semaine, mal payées et mal placées.

Le rêve ? Du travail pour tout le monde à la condition qu'il soit gratuit.

Ceux qui travaillent, travaillent pour tous les autres.
Ils ne sont hélas pas payés pour tout les autres.
Il ne faut pas exagérer, ils touchent déjà un salaire pour faire 35 heures en deux jours.
Faudrait pas qu'ils se plaignent, non mais !

Ma belle fille travaille dans la haute couture.
Dans quinze jours il y aura les défilés.
Alors elle travaille, jusqu'à seize heures par jour.
Elle rentre à trois heures du matin.
Elle repart à neuf heures.
Et ce sera comme ça jusqu'à la fin du mois...

Vous me direz, dans la haute couture, ça toujours été comme ça.
Mais les couturiers ne faisaient que deux collections par an, aujourd'hui, il faut faire quatre collections par an.
D'ailleurs Jean Paul Gaultier vient d'arrêter le prêt-à-porter, car il trouve le système ingérable et invivable.
La "Haute Couture", comme le reste, est maintenant aux mains de financiers.
Le premier effet est que le salarié n'aura aucune prime pour ses heures interminables de travail.
Il aura (peut-être) droit, la dernière semaine, à un déjeuner dans le quartier de l'avenue Montaigne.
Déjeuner qu'un maigre bonus ne permettra même pas de financer dans un des restaurants du coin.

Et c'est comme ça qu'on fabrique des chômeurs.
On ne prend pas de personnel car il faudrait le payer.
On presse celui en place car il faut faire plus de profit.
On appauvrit la masse et on s'étonne qu'elle n'achète pas...

Travail, chômage, exploitation

11/06/2015

Tout a été parfait.

 

merveille,jeux,amour,délice


Nous sommes allés chercher Merveille à l'école, avons déposé le cartable chez ses parents.
A peine le seuil franchi la petite a crié "Yanne !! " et n'a pas lâché sa sœur.

Nous sommes partis en direction du restaurant chinois.
Il n'a rien de remarquable, il propose un buffet et Merveille peut ainsi se lever plusieurs fois pour se servir de toutes petites portions.
Elle est vite rassasiée mais elle "goûtera" plusieurs fois dans l'après midi...

Elle n'avait qu'une envie, être seule, au calme et l'objet de toutes nos attentions.
Nous avons pris le chemin des écoliers pour aller chez nous.

Merveille a regardé les coccinelles, couru, dessiné, s'est sauvée devant une abeille.

Nous avons rempli notre mission, l'avons gardée à dîner puis son grand père l'a reconduite chez elle.

Nous recommencerons la semaine prochaine mais sans restaurant.
J'irai la chercher seule à l'école pendant que son grand père préparera le déjeuner.

10/06/2015

C’est pas ravioli, et pourtant…

 

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C’est mercredi, c’est Merveille.
On va bientôt aller la chercher à l’école.
On va s’extasier devant l’affiche qui nous dira que Merveille est dans les trois premières du concours de dictée des CE de l’école.
Puis on va l’attendre pour l’emmener à la maison.
Je ne sais pas du tout ce qu’elle veut faire.
Seulement que je vais sûrement me retrouver avec elle dans la chambre à jouer à la marchande parce que son grand’père ne veut jamais jouer à la marchande…
J’espère aussi qu’elle voudra jouer au Boggle sinon la journée va être longue.
Ce serait bien aussi si elle voulait déjeuner au nouveau chinois qu’on a trouvé la dernière fois.
Elle était très contente et nous aussi.
Si elle veut, ce sera bien…

09/06/2015

Paris, ville musée.

Je suis en train de lire "De ma lucarne" d'Henri Calet.
Un arpenteur d'une ville, la sienne, Paris.

Henri Calet est mort en 1956 et le Paris qu'il raconte n'est pas le mien.
Il est noir, sombre, peuplé de petites gens qui vivent de leurs corps ou de petite rapines.

Paris, année 50, pauvreté etc

J'apprends que la rue de Bièvre, qui fut même interdite aux piétons de Paris, n'était pas une rue à Président, c'était même une rue mal famée.

Il parle de "Roger la Grenouille", ce restaurant fréquenté par le monde du cinéma et de la politique.
Le restaurant existe toujours.
Il est toujours fréquenté par les mêmes mais Roger la Grenouille est parti tutoyer les anges.

Cet enfant de l'Assistance Publique nourrissait les clochards chaque soir, accueillait les enfants nécessiteux de son quartier tous les jeudis soir pour les nourrir correctement et, jusqu'à la fin de sa vie, a rendu visite et a aidé l'orphelinat qui l'avait accueilli.

J'aime bien le Paris d'Henri Calet.
Il n'est peut être pas aussi beau que celui d'aujourd'hui mais il est certainement plus humain.
Les Premiers Ministres ne prenaient pas un avion de l'Etat pour aller voir un match de foot à Berlin et les joueurs n'étaient pas payés d'une façon indécente.