30/05/2022
Devoir de Lakevio du Goût N°125
Miss Tic, que vous connaissez sûrement, est morte il y a quelques jours.
J’ai vu pour la première fois ses traces sur les murs de mon quartier il y a près de cinquante ans.
J’avais été frappé par ce pochoir.
Et vous ?
Ce qui serait gentil, ce serait que vous y mettiez les mots suivants :
Mathématique
Papillon
Coquelicot
Terre
Soleil
Branche
Équation
Somme
Produit
Egal
C'est mathématique ! La Terre est ronde et le soleil brille.
Chaque fois que nous nous promenions à Montmartre, nous nous arrêtions devant ce pochoir de Miss Tic, c'était l'équation nécessaire pour une promenade réussie.
Les pochoirs de Miss Tic étaient bien présents dans le Marais, comme on trouve des coquelicots derrière chaque barrière de chantier.
Pour nous rendre chez notre généraliste, nous passons par le square du Temple, on y aperçoit parfois un papillon et on se prend la main devant la mairie où nous nous sommes mariés.
En somme, c'est un bon présage, on a du voir souvent des papillons car ça commence à faire un bail que nous sommes mariés.
Miss Tic faisait partie du paysage urbain, elle va nous manquer.
Encore une branche de notre quotidien qui casse...
Tout ce qui s'est produit et a disparu, ne laissant de traces que dans notre esprit.
J'ai longtemps dit "bof... Ça m'est égal..."
Mais c'est parfois douloureux de voir changer le monde qui nous entoure, on a parfois l'impression d'être sur le quai d'une gare et le train ne s'arrête pas.
10:14 | Lien permanent | Commentaires (13)
28/05/2022
La perche à selfie est de retour...
Hier, nous sommes allés voir l'exposition Boldini.
Ce peintre mondain et amateur de jolies femmes n'aimait pas la misère.
Aussi, lorsque les paysages plaisaient moins, il peignait des portraits dont celui de la Princesse Bibesco.
Mon plaisir aurait été complet si les salles n'avaient pas été pleines de gens ne voyant les tableaux qu'à travers leur smartphone.
Plus le tableau est grand plus le photographe amateur reste devant l'oeil visé à son appareil et recule au risque de bousculer ceux qui sont derrière lui.
Il ne voit le monde qu'à travers son téléphone...
En revanche il n'y avait personne devant un manuscrit de Proust.
Pas assez de couleur sans doute.
Les quelques robes superbes ne font pas recette et le travail n'est pas admiré,
pas plus que les formes.
Ce n'est que lorsqu'elles retourneront au musée Galliera qu'elles seront regardées et photographiées.
Malgré ces quelques inconvénients, j'ai vraiment aimé.
Le patio du Petit Palais a bien profité du Covid, il a prospéré et est superbe, plein de verdure et d'oiseaux.
En sortant, il faisait beau, nous nous sommes installés en terrasse.
Le Goût a siroté son diabolo fraise et j'ai regardé les amateurs de selfie en buvant mon Perrier.
C'était bien...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : boldoni, exposition, touristes
25/05/2022
Inflation = moins de pognon, de fric, d'artiche, de monnaie, de kessef.
Être à la retraite, c'est chouette !
Certains voyagent.
Beaucoup profitent de leurs petits-enfants.
Nous on déménage...
En ce moment l'inflation repart et nos retraites piquent du nez.
Elles piquent rapidement du nez puisque les politiques trouvent qu'on coûte et qu'on ne sert à rien.
Ils oublient que notre génération de "baby boomers" a payé, sans rechigner, et en trouvant la chose normale, pour deux générations.
Surtout qu'elle les a nourris, eux qui trouvent qu'on coûte trop cher...
Ma mère, qui n'avait jamais travaillé, avait une retraite supérieure à la mienne.
Hier nous discutions donc.
Nous avons déjà décidé de ne plus déménager.
Je sais, promesse d'ivrogne !
L'avenir le dira...
D'abord, pas question de se priver de livres, de parfum ou de musées.
Pas question non plus de ne plus gâter les filles.
Nous avons donc décidé que dorénavant on ferait nos courses dans une grande surface, une vraie.
Or, pour nous, la grande surface, c'est Monoprix.
Et le Monoprix Courcelles n'est pas top...
Et nous voilà donc en route pour le L...c de Levallois.
C'est grand, trop grand pour nous mais nous sommes motivés !
Nous voyons passer des gens avec d'énormes caddies qui débordent tandis que notre petit panier est presque vide.
On n'y voit que des courgettes même pas bio, un petit filet mignon, du saucisson pour le Goût.
Nous y avons mis un petit, tout petit, paquet de beurre à un bras.
Il vient du Nord, d'une réserve naturelle, quasiment le truc à mettre sous cloche.
Nous ne sommes vraiment pas doués pour les économies...
09:44 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : inflation, privation, pas question
23/05/2022
Devoir de Lakevio du Goût N°124
C’est une toile de Mr Bernard Beauvais, elle m’a amusé quand je cherchais un tableau qui pourrait vous inspirer.
Elle a attiré mon attention car elle s’appelle « Rue Blondel ».
Je ne vous demande pas ce que le Monsieur veut de la dame.
Je ne vous demande pas ce qu’elle demande pour le lui donner.
Laissez courir votre imagination.
J’espère que nous en cueillerons tous les fruits lundi…
- Alors, tu n'oublies pas ! Lorsque tu t'approches de Zaza, tu lui affirmes être majeur et pouvoir payer !
"Action ! "
On tourne, c'est bref, quelques dizaines de secondes, pas plus.
"Coupez ! "
- Bon... Tu manques de conviction là !
- ...
- Tu as très envie, c'est ta première fois, aies l'air plus motivé !
"Action ! "
On tourne, c'est encore plus bref.
"Coupez ! "
- Tu as vraiment l'air d'un benêt de quinze ans, ça c'est bon.
- Alors...
- Alors pour le reste, tu es nul ! J'ai dit plus motivé, on dirait que tu vas au boulot à reculons ! On ne va pas y passer la journée, on annonce de la pluie !
"Action ! "
On tourne, toujours plus bref.
"Coupez ! "
- Bon, ce n'est pas la peine d'insister...
- Pourquoi ?
- On va tourner la scène où tu la tues.
- Hmmm...
- Oui tu as déjà le regard mais ce n'est pas moi que tu dois regarder !
"Action ! "
On ne tourne plus, même pas le temps de dire "Coupez ! "
Le metteur en scène vient d'avoir une crise cardiaque.
10:13 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : devoir de lakevio-le goût, cinéma, action
18/05/2022
Retour aux sources.
Nous venons de vivre quatre ans dans le 18ème arrondissement, c'était le rêve du Goût.
Pas le mien...
C'est l'endroit le plus froid où nous avons vécu.
Dans tous les sens du terme :
- Un séjour dont la température avait du mal à être plus élevée que celle de la rue en hiver.
- Aucun contact avec les voisins, ils n'étaient jamais là et quand ils étaient là, pas trois mots en les croisant.
- Les commerçants étaient du genre "cul serré".
À force nous avons fini par faire nos courses rue de Lévis.
Aujourd'hui nous sommes dans le 17ème.
Pas celui de ma naissance non, celui où on trouve plus de boutiques de fringues que de boulangeries, celui où les restaurants coûtent un bras, celui où on propose le brunch à 62 €.
Alors nous prenons le bus et continuons à faire nos courses rue de Lévis.
Comme d'habitude, nous avons tendance à vivre ailleurs que là où nous habitons...
Nous avons découvert Levallois, son cinéma génial, son parc avec ses rats qui ne sont guère farouches et son marché couvert plein de produits superbes.
Comme d'habitude, nous avons décidé que c'est la dernière fois que nous déménagions.
La fatigue nous fait toujours dire la même chose.
Pour la première fois, nous n'avons même pas rangé tous les livres.
Les opalines sont toujours protégées dans leur emballage et ce n'est pas la chaleur accablante qui va nous faire travailler plus vite.
09:59 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : paris, 17ème arrondissement, parc monceau, jardin des batignolles, parc de levallois