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30/12/2017

Un bout d'an aux pommes...

Hier, j'ai abandonné le Goût qui devient capricieux avec l'âge.
Il est comme les bébés, faut toujours s'arrêter pour lui donner du carburant et parfois le nourrir...

Avec La Tornade, on est parti chez Pierre Frey.
Elle aimerait trouver du tissu pour faire des coussins, un bleu particulier ou un vert tout aussi particulier.

Me fiant à ma mémoire et à ma splendeur passée, nous sommes allées rue des Petits Champs.
Leur boutique en est devenu le siège social.
On a vu juste quelques tissus en vitrine pour nous allécher.

Contrairement au week-end de Noël, la ville bruissait et avait retrouvé son côté tour de Babel.
On reconnaissait les Chinois qui suivaient docilement le drapeau de leur guide.
Suivis par les  traînards aux sacs de marque qui les transforment en homme sandwich pour le bonheur d'un seul homme -merci Patron-...

Après un passage chez Clooney et un autre chez Lafayette Gourmet, qui nous propose des produits Carrouf, -merci Patron-, nous sommes rentrées pour trouver un Goût mourant.

Le fait de mourir ne l'a pas empêcher de faire honneur au repas et de dormir d'un sommeil de bébé.

Ce pauvre homme consumé par la fièvre n'avait pas vu que la fenêtre de la chambre était restée ouverte en grand, cause de ses frissons et de sa phtisie galopante.

Comme d'habitude, si je vous dis que c'était bien, vous le croyez ?

Le Goût, Paris, la grande

 

28/12/2017

Oui, je sais.

Je pourrais vous dire que je n'ai pas le temps d'écrire.
Effectivement, je n'ai pas trop le temps.

Des amis passent, la Tornade est arrivée, je ne vois pas le temps passer.
Et "patin et couffin"...

En fait, je suis comme un écrivain, un vrai, j'ai l'angoisse de la page blanche.

Ecrire un drame, c'est facile mais la vie qui va bien, c'est plus difficile.
Même pas un vol de téléphone à déplorer.
Bon, il faut dire que la bande de tire-laine qui sévit Place Clichy est en vacances.
Plus un seul matelas dans l'entrée à côté du Wepler.

Notre coin de Paris est vide.
Le collège est fermé.
Nous avons l'impression d'être seuls dans notre rue et j'avoue que c'est assez jouissif.

J'ai croisé la propriétaire de l'immeuble.
Elle occupait tout le hall de l'immeuble avec ses sacs Bompard.
Comme elle a peur de devenir pauvre et hésitait à louer à des vieux parce que "les vieux on ne peut pas les expulser", j'ai failli lui dire de ne pas dépenser tout ses sous.

Bon.
Chers parents...
Pardon "chers lecteurs", je vais bien, je mange bien, je dors presque bien, je vous laisse, je pars m'amuser avec les copines.

Carl larsson 6.jpg

 

25/12/2017

Paris a oublié Noël.

Hier, en passant devant la librairie de Paris, une librairie Gallimard, j'ai été surprise.
Cette librairie, je ne la voyais pas fermée un 24 décembre à dix huit heures.
Même si le 24 décembre tombait un dimanche...

Même la boulangerie du coin de la rue était fermée.
Une boulangerie fermée à dix huit heures un soir de réveillon !

Paris était hier soir une ville morte.
Seules des fenêtres éclairées signalaient des appartements occupés et donnaient un peu de vie à une ville trop sinistre pour un soir de réveillon.

Arrivés dans la ville des enfants, nous avons décidé de rejoindre leur appartement à pied.
C'était aussi triste que Paris !
Même les grandes enseignes étaient fermées !
J'ai eu, pour la première fois de ma vie, l'impression que le Net avait tué Noël...

A force de cliquer sur des sites comme Amazon pour "gagner du temps", "payer moins cher", on va finir par vivre dans des villes fantômes où le seul magasin de la ville fera office d'antiquité.

Chez les enfants, c'était bien, le sapin clignotait, les cadeaux étaient au rendez-vous, les filles étaient joyeuses et même la bûche glacée était de circonstance.

Lorsque nous sommes rentrés la circulation dans Paris était quasiment nulle.
Seules quelques rares lumières montraient que nous n'étions pas seuls au monde.

Je dois dire que je préférais les Noël d'antan.
Ceux où on faisait la queue chez le poissonnier pour récupérer ses huîtres.

Noël, Paris, ville vide

23/12/2017

On est le 23 décembre.

Noël chez nous c'est le soir du 24 décembre.
Chez d'autres c'est le matin du 25 décembre.
Beaucoup fêteront Noël en famille.

Dans notre bulle, on a l'impression que tout le monde fête Noël.
A moins qu'on veuille s'en persuader...

Regardez autour de vous !
Vous vous apercevrez que demain soir, nombreux seront les gens qui mangeront leur brique de soupe en regardant la télé.

Vous vous apercevrez aussi qu'on ne trouvera pas de place dans les foyers pour les travailleurs pauvres.
Que d'autres dormiront, les plus chanceux dans leur voiture, les autres dans un coin où la peur les tiendra éveillés.
Oui, la conception administrative de la solidarité fait que les centres d'hébergement n'ouvriront que "si les températures nocturnes sont négatives plus de trois jours consécutifs". 

Il y a, bien sûr, ceux qui sont "d'astreinte", dans les hôpitaux, les transports, un peu partout car le monde ne s'arrête pas pour fêter Noël.

En découpant votre chapon ou, pour les végétariens en mangeant vos légumes, en découpant votre bûche, aurez-vous une pensée pour les autres ?

Noël, famille, solitude

21/12/2017

Vieillir dit-elle

Nous étions beaucoup plus jeunes quand j'ai demandé un jour à une amie " quels avantages y a-t-il à la vieillesse ? "

Elle m'a répondu "Déjà, on n'est pas mort..."

Aujourd'hui, je suis surprise qu'on me demande si je veux m'assoir dans le bus.
Tous les jours je sens mon dos, mes genoux.
Alors je sais maintenant qu'un corps jeune et en bonne santé, on ne le sent pas.
Je sais du coup que vieillir c'est d'abord lutter.

Que garder un blog est un exercice.
Qu'il faut faire travailler son cerveau pour trouver un sujet, l'écrire et passer à autre chose.

Qu'il faut marcher chaque jour et qu'on trouve du plaisir dans une simple promenade.

Qu'il faut grimper au Sacré Cœur par les escaliers.
Rien que pour ne pas décevoir mes deux petites filles.

Rester jeune, c'est aussi être encore la proie des escrocs à la petite semaine.
Je n'ai toujours pas digéré de m'être fait gruger par un faux déménageur.
Franchement, à nos âges...

Vieillir c'est ne plus aimer ce qu'on croise au coin d'une glace.

Ne pas vieillir, c'est encore piquer des crises de fou rire pour rien avec le Goût.

Vieillir c'est avoir toujours la main secourable.
Et pouvoir encore compter sur une main secourable.
Je crois que c'est la plus grande des chances que vieillir avec un compagnon qui arrive encore à vous surprendre.

C'est aussi voir ce compagnon se lever à l'aube demain pour aller jouer le Père Noël dans l'école maternelle de sa petite fille.

vieillir, accepter, lutter