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24/07/2017

Vais-je devoir changer de filière ?

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J'ai eu mon bac.
Avec mention "bien" !
Je visais plus haut mais mes parents ont été enchantés.
Ils pensaient que je n'avais plus qu'à faire mes vœux et que j'obtiendrais la fac de mon choix.

Seulement voilà, aujourd'hui, je devrais être en vacances.
Je suis sûre que mes cousins sont déjà dans la maison familiale.
Et moi je reste assise là, à raconter mes malheurs au chien...
La brave bête ne me contrarie pas, elle m'aime alors elle m'écoute.
Elle me jette parfois un regard suppliant.
Une petite promenade, un câlin et hop, elle est heureuse.

Alors que moi, je suis sur liste d'attente.
Nous sommes en juillet 2017 et beaucoup de futurs étudiants, dont moi, n'ont pas d'affectation.
Je regrette parfois la jeunesse de mes grands-parents.
J'aurais voulu participer à mai 1968.
Courir devant les barricades, suivre les étudiants en colère.
Voir les grèves, applaudir les avancées sociales...

Aujourd'hui, je ne vois que ce recul.
Mes camarades qui doivent travailler pour payer leurs études.
Ceux qui les abandonnent pour trouver un travail peu payé pour aider leurs parents.

Je sais que j'ai de la chance.
Mes parents s'en sortent bien, ils n'ont pas besoin d'aide.
Ils me soutiennent.
Ils comprennent mon vœu de m'investir dans l'aide humanitaire.
J'ai l'impression que je n'aurai pas besoin de quitter la France.
Je pressens les prochaines années difficiles...

Alors surtout, prochaine génération d'étudiants, s'il vous plaît !
Ne commencez pas la révolution sans moi !

Commentaires

Depuis 1960, le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter massivement, et rien n'a été fait sérieusement jusqu'à ce jour pour envisager une meilleure orientation pendant les années lycée, ne serait-ce que pour éviter le taux d'échec énorme en fin (quand ce n'est pas encours) de première année de fac... Il semble que cette année, tous les acteurs s'y collent, enfin! Reste qu'en attendant, la petite, vu son souhait, peut toujours opter pour une année sabbatique et un service civique! Très très formateur! ;-)

Écrit par : La Baladine | 24/07/2017

Liste d'attente ou tirage au sort... En arriver là, c'est horrible. LeMaître pleure sur l'Université. Que ne sait-on aider les futurs étudiants avant le Bac ; le taux d'abandon est énorme en cours de première année et bien des étudiants ont été évincés de leur désir premier.
Mais cette petite saura quoi faire de son temps.

Écrit par : lakevio | 24/07/2017

le problème c'est qu'on donne le bac (général, pour les filières plus spécialisées c'est différent) à quasi tout le monde. pour ne pas l'avoir, il faut y mettre du sien ! Même les mentions, autrefois il n'y en avait pas autant. La moitié échouera à la fin de la première année de fac etceux là n'auront plus rien...

Écrit par : ang/colomb | 24/07/2017

Je suis entièrement d'accord avec le com ci-dessus. On "donne" le bac. Il n'a plus sa valeur d'antan.
De plus, on oriente mal, de plus en plus mal les jeunes.
Mon aînée avait été expédiée à la Sorbonne en histoire archéologie... Fin 3ème, elle avait fait un stage chez un tapissier d'ameublement. Elle cousait déjà. Elle m'a dit : je veux faire l'Ecole Boulle.
Elle a largué la Sorbonne et elle n'a jamais connu le chômage.
Sans oublier tous ces jeunes hyper connectés qui vont partir élever des moutons dans le Larzac ou devenir tailleurs de pierre. Ce phénomène a déjà commencé.

Écrit par : Armelle | 24/07/2017

Merci pour cette réflexion.
Je suis une soixante huitarde, et appartenant à la génération "baby-boom", je vois effectivement les reculs, les acquis mis en danger, grignotés, et en tant qu'instit à la retraite, je pense que il y a bien des réformes à entreprendre, notamment concernant les filières d'orientation, comme en Allemagne(sans penser que tout y est parfait-loin s'en faut); une filière amenant aux études universitaires, une filière avec études courtes,amenant à un travail assuré, tout en sachant qu'il est toujours possible, lorsque l'on est dans cette seconde filière, d'accéder à la première.

Écrit par : jacou | 24/07/2017

Un sujet qui colle tout à fait à l'actualité. Très bon choix.
Mes ainés ont eu droit aux bourses. Ils n'avaient pas le droit à l'échec, sinon, suppression des bourses. Chaque année, ça a été hard..On balisait.
Le neveu de ma fille a eu 19 et 20 de moyenne en math et physique. Malgré cela il veut faire STAPS, l'endroit où, beaucoup d'étudiants sont tirés au sort. Je ne sais pas pour Clermont-Ferrand..et, comme je n'ai pas encore vu ma fille depuis qu'elle est en vacances, je ne sais point si ce jeune homme a été accepté..

Écrit par : julie | 24/07/2017

Une amie beaucoup plus jeune que moi est prof de maths et corrige les copies du bac. On les briefe pour être indulgents à la correction... et, ainsi que le dit ang/colomb ci-dessus, il faut à l'élève se donner du mal pour rater le bac, devenu si déprécié qu'il peut expliquer les échecs à la fac...
Je suis effarée par le manque de culture et l'ignorance de la grammaire et de l'orthographe de certains des bacheliers de mon entourage.
La peau d'âne est attribuée à trop d'ânes de nos jours !

Écrit par : Gwen | 24/07/2017

j'entend ça aux infox, c'est un vrai problème cette histoire de tirage au sort ou de manque de place!

Chouette note qui nous ploge direct dans l'actualité du moment. J'espère qu'elle aura une place en septembre!

Écrit par : emiliacelina | 24/07/2017

J'aime bien ta note qu'on dirait tirée d'une interview d'une bachelière en stand by....

65000 aux dernières nouvelles, ça fait quand même beaucoup. Et qui se logeront où s'ils sont envoyés, par defaut, à la dernière minute !!! quel système bizarre

Écrit par : Sophie | 24/07/2017

Voilà qui nous replonge direct dans un sujet d'actualité brûlant ....... je n'irai pas jusqu'à dire que pour ne pas avoir le bac il faut y mettre du sien ......je pense que ce n'est pas tout à fait vrai ......................mais je suis de l'avis de Jacou !

Écrit par : Colette | 24/07/2017

Je ne suis pas adepte du "c'était mieux avant" mais il faut bien dire que la vie n'est pas facile pour les jeunes, je n'ai pas bac+6 et j'ai pourtant eu de bons jobs.

Écrit par : Praline | 24/07/2017

Vous abordez un sujet dont les médias de votre pays parlent beaucoup. Ici, il n'y a pas de bac et environ 60% des élèves en fin de scolarité obligatoire commencent un apprentissage. Ce qui veut dire que l'on entre dans la vie active entre 15 et 17 ans.
La partie francophone du canton de Berne à son système scolaire et ses dates de vacances et la partie alémanique les siennes... L'école est de la compétence des cantons.
Il semble que tout va s'arranger pour la bachelière, vous avez élu un président en marche..!
Je vous souhaite une bonne semaine
Jean-Jacques'60
Berne, le 25juillet 2017

Écrit par : jeanjacques666 | 25/07/2017

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