09/02/2006
Je m'installe
Ce matin, machinalement, je suis allée sur 20six puis je me suis rappelée que j'avais déménagé.
J'ai très souvent déménagé dans la vie, j'ai quitté Paris pour Tel Aviv, j'ai quitté Tel Aviv pour Bruxelles et Bruxelles pour Paris, pas de conclusion hative, je suis fidèle ce sont les circonstances qui me rendent volage.
Depuis que j'avais ouvert un blog, j'étais fidèle à mon hébergeur (je suis même un blog pionnier) mais il a migré, mes amis virtuels ou non se sont envolés, je me suis retrouvée, comme la cigale ayant chanté tout l'été, fort démunie et engoncée (comme si ma robe était devenue trop petite).
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une serial lectrice, j'entasse les piles au pied de mon lit, j'en lis plusieurs en même temps (mauvais signe, ça veut dire, qu'aucun ne me plait vraiment), actuellement je relis "orgueil et préjugés" et "Meurtre en direct", je n'en lirai plus jamais d'elle, elle est morte en
2005.
Et aujourd'hui, j'ai le clavier paresseux, les mots ne me viennent pas facilement, pardonnez moi, j'arrive.
09:52 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (31)
08/02/2006
Je suis venue vous dire
Je ne suis rien, rien qu'une trace comme le sillage d'un parfum.
Je suis venue d'ailleurs, de 20six, j'ai perdu mes traces, j'ai perdu mon parfum.
Je viens ici pour retrouver la convivialité qui me fait défaut ailleurs.
13:02 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (38)
28/11/2024
Des livres et autres petits bonheurs.
Flâner dans Paris devient difficile...
Dans toutes les rues que nous aimons, le port du masque est obligatoire.
Quand je pense que je devrais porter le masque dans la rue où mon médecin officie...
Il est dans IIIème arrondissement, aux boutiques si tentantes et les rues sont "à masque".
En attendant j'ai commencé à acheter quelques livres.
Oui, il nous reste le jardin des Batignolles et le Parc Monceau pour lire à l'ombre sans masque.
On va juste attendre que nos chers têtes blondes et brunes retournent en classe pour apprécier la tranquillité des allées.
Je suis en train de terminer "La mère morte" de Blandine de Caunes.
Dommage, elle n'a ni la plume alerte ni le "jugement pointu" de sa mère...
Ce livre parle de la mort de sa mère, Benoîte Groult, de la maladie d'Alzheimer.
Perdre sa mère n'est pas drôle mais perdre sa mère de cette maladie, n'incite pas à l'humour et la poésie ne sauve pas tout.
En plus, la malheureuse Blandine perd sa fille âgée de trente-six ans, tuée par un chauffard de quatre-vingt-quinze ans qui a emprunté l'autoroute à contre sens.
Ça fait bien des chagrins terribles donc je ne vais pas parler du style.
J'ai aussi dans ma pile "La neuvième heure" d'Alice McDermott, "Une saison à Hydra" d'Elizabeth Jane Howard, l'auteur des "Etés anglais", ça me permettra d'attendre la suite prévue au mois d'octobre.
Un polar acheté par le Goût apprécié par lui "Mort à Florence" de Marco Vichi.
A défaut de voyager pour de vrai, on voyage en lisant.
18:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, paris, café, promenade
Les années.
Annie Ernaux a quelques années de plus que moi.
Son livre, que je suis en train de lire, me fait revivre une partie de ma vie.
Mai 68 que j'ai traversé comme un jeu.
La rencontre du Goût puis la naissance de l'Ours et la première fois que je l'ai tenu contre moi.
Ce livre me fait ressentir un manque cruel.
Celui des photos.
J'ai retrouvé quelques photos de l'Ours petit que je lui ai données.
Je ne manque pas de photos de Merveille et bientôt je ferai développer celles de Petite Sœur.
Le soir en lisant, je regarderai de mon lit le pêle-mêle sur mon mur et les sourires des deux sœurs me raviront.
Mais les autres ?
Celles où j'ai l'Ours dans mes bras, où je souris ?
Je me rappelle, j'ai une robe d'été courte.
J'aimais cette photo, je me trouve si rarement naturelle sur une photo...
Et le Goût portant son fils comme un trésor ?
Ses cheveux sont si noirs que de dos on le prend pour un Asiatique.
La perte des objets n'est rien.
Je n'ai plus d'argenterie, je m'en moque.
Celle de ma mère, celle de ma grand mère, tout a disparu, les draps brodés, les collections d'objets inutiles... pffffuittt...
Mais les photos ?
Les traces de toute une vie.
Mes photos de mariage, des souvenirs, mon Ours sur son petit vélo...
Merveille et sa sœur qui ne pourront pas s'attendrir ou se moquer de leur père enfant.
Les objets ne sont que des objets, on les oublie mais la trace du temps qui passe, j'aimerais l'avoir encore...
18:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : temps qui passe, photo, manque