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24/04/2024

Les années.

Annie Ernaux a quelques années de plus que moi.
Son livre
, que je suis en train de lire, me fait revivre une partie de ma vie.
Mai 68 que j'ai traversé comme un jeu.
La rencontre du Goût puis la naissance de l'Ours et la première fois que je l'ai tenu contre moi.

Ce livre me fait ressentir un manque cruel.
Celui des photos.
J'ai retrouvé quelques photos de l'Ours petit que je lui ai données.
Je ne manque pas de photos de Merveille et bientôt je ferai développer celles de Petite Sœur.
Le soir en lisant, je regarderai de mon lit le pêle-mêle sur mon mur et les sourires des deux sœurs me raviront.

Mais les autres ?
Celles où j'ai l'Ours dans mes bras, où je souris ?
Je me rappelle, j'ai une robe d'été courte.
J'aimais cette photo, je me trouve si rarement naturelle sur une photo...
Et le Goût portant son fils comme un trésor ?
Ses cheveux sont si noirs que de dos on le prend pour un Asiatique.

La perte des objets n'est rien.
Je n'ai plus d'argenterie, je m'en moque.
Celle de ma mère, celle de ma grand mère, tout a disparu, les draps brodés, les collections d'objets inutiles... pffffuittt...

Mais les photos ?
Les traces de toute une vie.
Mes photos de mariage
, des souvenirs, mon Ours sur son petit vélo...
Merveille et sa
sœur qui ne pourront pas s'attendrir ou se moquer de leur père enfant.

Les objets ne sont que des objets, on les oublie mais la trace du temps qui passe, j'aimerais l'avoir encore...
temps qui passe, photo, manque

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