12/09/2006
Pour la première fois
Alphonse Allais écrivait qu'il fallait mettre les villes à la campagne, jusqu'à cet été, j'ai toujours préféré la ville, ma ville, Paris, ses musées, ses restaurants, son passé, l'amour ça ne s'explique pas, j'aimais Paris.
Comme chaque année, ma rue subissait des travaux, elle était en sens unique, surveillée par la maréchaussée, c'était le bonheur, on entendait même les oiseaux, à la limite, j'aurais presque entendu pousser l'herbe au Jardin Naturel à côté.
Tout a une fin, les trottoirs ont été élargis, des feux rouges installés, les enfants ont retrouvé le chemin de l'école et depuis quelques jours, je n'entends que le bruit des voitures, je ne sens que l'essence, un jour calme est un jour sans klaxon et sans invective, mes yeux pleurent, ma gorge brûle et ma voix se casse.
L'homme et moi discutons, finalement quitter Paris nous tente assez, je n'ai pas beaucoup de famille, je suis fâchée avec ma soeur, les enfants vivent leur vie et un anniversaire a suffi pour me transformer en "horrible belle mère"
Bien sûr, l'homme et moi ne souhaitons pas un choc brutal, nous ne sommes pas tentés par la campagne profonde, il nous faut la ville au bord de la mer.
Nous finissons par penser qu'une retraite à Trouville, toujours animée, située à 200 kms de Paris, une solution satisfaisante, la ville à la campagne, un concept toujours d'actualité.
Maintenant, il faut attendre la retraite, ça nous permettra de réflechir et de changer d'avis, sans doute ?...
09:25 | Lien permanent | Commentaires (24)
11/09/2006
Week end agité !!!
Vendredi, le bibelot, enfin l'homme, est arrivé du pays des cigognes, fatigué, il fatigue vite le bibelot, il a posé sa valise et il est redescendu avec moi faire les courses pour la tornade anglaise qui allait arriver.
La tornade est arrivée, elle avait oublié le code, elle vient pourtant très régulièrement, n'avait pas trouvé l'arrêt du 26, avait marché de la Gare du Nord à la République et fini par prendre un taxi, elle a crié sous la fenêtre et j'ai encore donné mon code à toute la rue.
La fille de militaire, son rire qui fait peur à Balagan, ses plans A, B ont fini par achever l'homme qui est parti se coucher, nous nous sommes couchées tard toutes les deux, j'ai eu dû mal à trouver le sommeil.
Samedi, elle n'avait pas de plan, d'habitude, elle passe une soirée avec nous, nous lui donnons une clef et elle vit sa vie, pour une fois, elle n'avait pas de plan et nous, le soir, nous fêtions l'anniversaire de l'ours.
Après une journée de promenade, nous sommes arrivés chez l'ours, complètement épuisés, la soirée fût animée, trop peut être, cette nuit là, j'ai eu aussi des difficultés à m'endormir.
Hier, en fin d'après midi, la tornade est partie, très en avance, comme toujours, fille de militaire et en pleine forme, elle nous a laissé l'homme et moi sur le flanc.
Le soir, je n'avais qu'une envie, retrouver mon lit et enfin dormir.
Je n'ai pas réussi à m'endormir, j'avais mal à la cheville, c'est l'effet kiss cool de la copine anglaise.
Ce matin, je suis contente, mon bibelot respire aussi mal que moi, nous allons vivre à l'unisson.
Doucement...
09:45 | Lien permanent | Commentaires (16)
08/09/2006
le 12 septembre à Tel Aviv
Personne n'a oublié le 11 septembre 2001. Ce jour là, l'homme a téléphoné de son bureau, il a dit : "Regarde la télé, il se passe quelque chose de bizarre", j'ai allumé Antenne 2, la chaine française que nous recevions en Israël et j'ai vu un film catastrophe, j'ai zappé de chaines en chaines, américaines, anglaises, espagnoles, russes, les mêmes images partout.
Toute la journée, le téléphone a sonné, nous étions tous incrédules, je devais partir le lendemain pour Paris, nous devions quitter Israël pour Bruxelles, et j'avais décidé de venir sur Paris, pour voir mon fils et pouvoir facilement prendre le Thalys pour visiter des appartements.
L'homme avait décidé de prendre 8 jours de vacances, de retourner à Tel Aviv pendant que je nous cherchais un toit, nous étions envoyés à Bruxelles par la boite israélienne de l'homme, la suite fût une vaste escroquerie mais à l'époque nous partions confiants.
Le 11 septembre au soir, pour gagner du temps et surtout pour avoir une idée de l'annulation des vols, nous sommes allés faire enregistrer nos bagages, l'atmosphère était étrange, nous étions convaincus que notre vol serait annulé. pour la première fois, on nous a demandé notre numéro de téléphone, l'homme et moi sommes rentrés, sans illusion.
Le matin, lorsque nous sommes arrivés à l'aéroport, seuls la police et les militaires étaient présents, c'était glauque, ceux qui connaissent le coin savent que l'aéroport est un lieu vivant, les enfants courent partout, les cafés sont pleins, la sécurité omniprésente, nous avons regardé les écrans pour voir le mot fatidique "canceled"!
Ce jour là, un seul avion est parti, le notre, il est même parti à l'heure, ça n'arrive jamais, il est arrivé avant l'heure, nous avions l'espace aérien pour nous.
Des amis nous attendaient, en fait, notre avion était parti pour une simple et bonne raison, l'Ambassadeur d'Israêl était dans l'avion.
Ca restera le vol le plus étrange de toute ma vie. Je n'ai pas eu peur, j'ai eu autre chose...
13:25 | Lien permanent | Commentaires (29)
07/09/2006
Les chaussettes de Balladur
Bien entendu, je ne vais rien écrire sur les chaussettes de Balladur mais la curiosité me taraude. Qui est venu ici en tapant : "Chaussettes de Balladur" et surtout, pourquoi arriver ici ?
Hier, je suis partie, d'un pas léger, sous le soleil exactement, celui que nous n'avons pas eu au mois d'Août, voir Madame de. dans sa banlieue Ouest, qui fût aussi la mienne.
Elle était affolée, elle n'avait reçu aucune visite depuis qu'elle avait mis son appartement en vente, pour venir habiter dans mon quartier.
Son appartement est très bien, l'acheteur n'aura qu'à installer ses meubles, tout est blanc, nickel, Madame de. est une acharnée du ménage, nous nous connaissons depuis longtemps, nous avons ouvert le tiroir à souvenirs, le temps a passé à toute vitesse.
Brusquement, je me suis rappelée que je n'avais même plus une tranche de jambon pour le soir, nous voilà parties au Vésinet par le chemin des écoliers, pas dans le centre, pas aux Ibis, non, Le Vésinet caché, celui des grandes propriétés, la nouvelle celle que je n'ai pas vu la dernière fois achetée par un américain, qui ne vient que rarement, qui pour aller plus vite, a fait planter des arbres adultes, celle d'un hollandais, on dirait un chateau de dessins animés.
A chaque fois que je vais au Vésinet, je suis étonnée, surprise, voire choquée, la ville des impressionnistes, mon ancienne banlieue n'est pas vilaine mais c'est une ville peuplée d'ingénieurs et de profs, ils sont comme tout le monde, ils leur arrive d'avoir des fins de mois difficiles mais au Vésinet, ça parait déplacé.
Lorsque je pense aux expulsés de Cachan, aux travailleurs pauvres, aux enfants qui sont encore victimes en 2006 du saturnisme, et que je passe au Vésinet, je me dis que nous ne vivons pas tous sur la même planète.
J'étais contente de retrouver Paris et son mélange de populations, qu'étions nous allés faire là-bas durant 6 ans? L'homme surtout, très brun, avec un petit air exotique, alors que les seuls yeux bruns qu'on rencontre dans le coin sont ceux des chevaux !
09:25 | Lien permanent | Commentaires (18)
05/09/2006
En vrac
L'homme est arrivé dans son village alsacien, en pleine fête des vendanges, et comme l'hôtel donne sur la place, devant la fontaine, il est vraiment en première ligne pour en avoir plein les oreilles !
Cette fois, il fait équipe avec un ami de 30 ans, une drôle d'équipe, l'homme remis de son opération qui a appris lors de son dernier contrôle qu'il souffrait d'une affection génétique (ça le gêne pour respirer, pas la peine d'avoir arrêté de fumer) et son vieux copain est cardiaque (ça le gêne pour respirer mais lui n'a pas arrêté de fumer !)
Ils n'ont qu'une envie, rentrer chez eux, arrêter de travailler et si je peux me permettre, souffler un peu !
Hier, mon amie qui vit et travaille à Londres, a annoncé son arrivée pour vendredi, comme à chaque fois, je vais avoir RV à la FNAC Saint Lazare, elle va traquer le bouquin d'histoire, non traduit et c'est pas une mince affaire.
Je suis sans cesse invitée chez elle mais, c'est pas Lili qui va me contredire, depuis que j'ai retrouvé Paris, j'ai pas envie de quitter ma ville et j'ai un problème avec Londres, je ne veux pas prendre le train, je refuse d'avoir toute cette eau sur ma tête, je suis un peu claustro, je prends le métro, le RER, j'aime pas trop, mais le tunnel sous la manche, pas question.
Avant, j'allais à Londres en bateau, mon fils devenait fou, il prétendait à juste titre, que nous mettions plus longtemps à rejoindre Londres qu'à faire Paris-NY, alors j'ai pris l'avion, j'aime moyen l'avion pour aller à Londres, j'aime pas trop le décollage et sur Londres,à peine le temps de décoller que la descente s'amorce et que l'avion se pose comme un bourrin. En plus, Londres est la seule ville où une femme policière a vidé mon sac devant tout le monde, mon mauvais caractère a été utile, elle faisait bien deux têtes de plus que moi mais elle a rangé correctement mes petites affaires.
Donc, mon amie va arriver dans un appartement, toujours petit, en travaux avec des gravures posées dans tous les coins, des paniers pleins de papiers et de cartes postales.
Mais, un jour si on me tient la main, j'irai à Londres par le train, je ne veux pas en plus arriver 3 heures avant pour un vol qui dure 45 minutes les mauvais jours.
11:10 | Lien permanent | Commentaires (25)