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28/09/2006

Ma lune de miel avec Tel Aviv

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Depuis que je lis le blog de Bérangère, installée à Jérusalem pour 3 ans, je retrouve des odeurs, des sensations et des sentiments.

Je suis partie un matin d'avril, il faisait froid à Paris, pas très motivée de laisser l'Ours mais il me fallait rejoindre l'homme parti travailler là bas.

Dès que je suis arrivée au comptoir d'enregistrement, j'ai compris que ma vie allait changer, ça parlait hébreu dans tous les coins, les enfants couraient, la sécurité était plus que présente, il était enfantin de voir que je n'allais pas à Londres, la notion de queue était ici un concept inconnu.

Je me suis installée dans un café, enfin un truc qui ressemblait à un café, j'ai commencé à lire, j'ai oublié l'heure et c'est mon nom prononcé dans toutes les langues qui m'a fait comprendre que j'allais rater l'avion, même pas encore partie, j'avais tout compris.

L'homme m'avait prévenue " si tu veux passer dans les premières, tu dois absolument monter dans le premier car avant de te retrouver bloquée ", à peine l'avion posé, j'ai suivi son conseil, j'ai réussi à prendre le premier car, j'ai eu un aperçu de la conduite sportive des Israéliens, j'ai récupéré mes bagages et j'ai retrouvé l'homme admiratif de ma rapidité !

Le soir même, nous buvions un café sur la plage, très mauvais le café, mais la mer était là, elle nous léchait les pieds, il faisait bon. Pour une Parisienne pur sucre, ça ressemblait au bonheur.

Sauf que le lendemain matin, l'homme est parti travailler, il m'a parlé de l'Oulpan, il a dit : "On déjeûne ensemble, je te téléphone tout à l'heure" et me voilà seule.

Alors, je me suis crue en vacances, je suis partie vers la mer, je me suis installée à la terrasse du Picasso et j'ai mangé mon premier croissant israélien, meilleur qu'à Paris, et pour cause, à Paris je ne mange pas de croissant et je ne prends pas mon petit déjeûner face à la mer, j'avais l'impression de découvrir l'Eden.

On a tous connu ce sentiment, c'est après que les choses se gâtent...

27/09/2006

marcher non pas sur l'eau mais sur des oeufs

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Comment donner dans le politiquement correct qui commence à me gonfler en restant drôle et pertinente.

Défense de parler de l'Ours, qui hier portait haut et fort son surnom.

Défense de parler du Bibelot, d'ailleurs il est absent, et on ne parle pas des absents.

Défense de parler de mon shopping chaussures avec ma blogueuse de voisine, nous sommes revenues les mains vides.

Défense de parler de mon réfrigérateur complètement vide même Balagan est désesperée, j'ai oublié de lui acheter de la nourriture hier, à l'instant présent, elle boude devant ses croquettes.

Je peux parler de l'exclusion de 4 petits garçons de 5 ans qui avaient joué au docteur avec une petite fille de 4 ans ,même le psychiatre appelé d'urgence pour gérer cette crise et apporter un soutien aux parents qui sont sous le choc, n'a pas pu s'empêcher de dire : "Ou va le monde si les enfants n'ont pas le droit de jouer au Docteur".

Je ne peux même pas donner des nouvelles du monde, lorsque l'homme n'est pas là, je n'achète pas de journal, je n'écoute pas la radio et je ne regarde pas la télé.

Je pourrais vous parler de la saison 1 de Desperates Housewives que je regarde, d'un oeil distrait le soir, j'attends avec impatience la fin de l'année pour regarder la saison 2.

Je ne profite même pas de l'absence de l'homme pour jouer à Bree, je n'ai même pas le temps de faire le ménage et j'ai une excuse, la réfection est en panne de motivation.

Rien, vous dis-je, il ne m'arrive rien.

26/09/2006

Hier, j'ai déjeuné avec l'Ours

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Ce matin, j'ai le clavier tout embrouillé, les mots se mélangent mais rien ne sort correctement !

A la demande de l'ours, j'ai le regret de supprimer cette note.

J'ai déjeuné avec lui, j'étais heureuse de le voir, voila, voila !!!

Il a dit : "C'est secret"

Et il a ajouté un truc sur les mères juives !!!

25/09/2006

Un seul être vous manque etc etc

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L'homme est parti ce matin, avec un ami de longue date. Ils sont partis aussi peu motivés l'un que l'autre !

L'homme essouflé, il a repoussé son RV chez le pneumologue (bien la peine d'avoir arrêté de fumer) et son cardiaque de copain, ils font une fine équipe tous les deux, ils n'ont plus qu'une envie, arrêter de travailler et surtout arrêter de perdre leur temps pour un truc qui ne fonctionnera jamais correctement.

J'avais prétendu samedi être contente de cette semaine de célibat, l'homme et moi avions échangé des mots vifs mais depuis qu'il a été opéré, je n'aime plus être sans mon bibelot, je déteste le savoir sur les routes encombrées et je n'aime pas savoir qu'il va perdre son temps à exercer un métier qu'il n'aime plus.

Et pourtant, il a aimé courir le monde, son fils et moi l'avons attendu souvent, nous l'avons même perdu un jour à Hong Kong, lorsqu'il est enfin rentré après un périple qui l'avait conduit à Rome, un jour de grève, sa boite de l'époque allait lancer un avis de recherche international.

L'homme a envie de cultiver l'art d'être grand père, il attend avec impatience le moment où il pourra conduire son petit fils ou sa petite fille au cinéma, au Musée, il a prévenu, il sera un grand père gateau, gâteux ?

Tout à l'heure, je vais partir déjeuner avec l'ours, l'ours qui me parlera de ses dernières créations et de sujet favori, son futur bébé.

24/09/2006

incivilités

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Lorsque j'habitais dans le 3ème arrondissement, vers la rue des Archives, j'avais une concierge, pas une gardienne d'immeuble, non une caricature de concierge, Sabine qu'elle s'appelait, je peux écrire son prénom, y a plus de concierge dans le quartier depuis longtemps.

C'était le genre à vous lire les cartes postales que vous receviez, celles qui arrivent sans enveloppe, le genre à tenir une gazette du quartier, mêlant beaucoup de faux à un peu de vérité. Un jour, recevant ma feuille d'impôts, curieuse de voir à quelle sauce, j'allais être mangée, j'avais ouvert mon courrier dans sa loge, devant sa curiosité évidente, je lui avais tendu ma feuille d'impôts, lui proposant de les payer puisqu'elle était si vivement intéressée.

Dans mon coin, juste à côté du Père Lachaise, j'ai hérité, non pas d'une concierge, quoiqu'elle tienne ce rôle à ravir, mais d'une restauratrice, mauvaise restauratrice -nous avons tenté l'expérience deux fois, la première fois, j'ai à peine touché à mon assiette, la deuxième fois, l'homme a retourné la sienne- .

J'ai déja des problèmes à supporter l'odeur de graillon qui arrive parfois à passer malgré la fenêtre de cuisine fermée, j'ai du mal à supporter la Tosca, à pleine puissance et en pleine nuit (que je mets à fond pour couvrir Dalida ou pire) , lorsqu'elle se permet de faire des fêtes dans son restaurant.

J'hésite à lui casser la figure mais elle est nettement plus forte que moi ou l'obliger à mettre son restaurant aux normes.

Je sens que je vais opter pour la deuxième solution, ça fait toujours mal lorsqu'on touche au porte monnaie !