19/02/2008
Le transporteur 3
Je dois avouer que je ne savais même pas qu'il existait un Transporteur tout court. Hier, nous sortons du métro péniblement, ça grimpe, nous prenons la petite rue qui mène chez l'Ours, une seule boulangerie, un cours privé pour brutes intellectuelles, du genre :"Mes parents peuvent payer, le bac je peux le passer trois fois !" et aujourd'hui des camions partout, on tourne un film, enfin on tourne rien, il est trop tôt.
Vers 11 heures, nous partons promener la merveille au Square des Batignolles, arrivés devant l'Eglise, nous sommes dans les années 50, on tourne le même film, enfin pas encore il est trop tôt, c'est étrange cette sensation, des vieilles voitures, une boutique repeinte en rose, une robe de mariée démodée, un peu jaunie, et devant le square, un kiosque à journaux tout petit, ils sont tous datés de 1953, je vois même un vieux "Elle".
Retour chez les enfants avec une Merveille endormie, nous montons l'enfant endormi avec sa poussette, nous glissons le tout dans sa chambre, nous fermons le chauffage et ouvrons la fenêtre, elle a dormi presque trois heures et a sauté son repas.
Lorsque nous repartons, il fait sombre, la petite rue si calme est toute encombrée, y a même des embouteillages, le tournage vient de commencer, dire que la pancarte disait : "Nous ne dérangerons pas les riverains"
J'aurais du travailler dans le cinéma, ils commencent à travailler lorsque le citoyen lambda rentre chez lui..
10:10 | Lien permanent | Commentaires (13)
18/02/2008
Tout à fait foutraque
Le réveil a sonné, je n'ai pas pleuré, j'ai volé quelques instants au temps en restant au chaud avec mon coussin vivant, le coussin a miaulé lorsque je me suis levée, s'est installé à ma place avec volupté et depuis, dort..
Ma tornade anglaise est repartie, elle n'avait rien d'une tornade ce week-end, elle a laissé un devoir de vacances et son virus en partant.
Je dois lire impérativement "In corpore sano", envoyer un mail vibrant de satisfaction à l'auteur, Danila, une Italienne charmante qui nous a fait rire avec l'enterrement d'un maire communiste dans un petit village à côté de Bologne, Internationnale et drapeaux rouges, église et cantiques, on aurait dit "Le Petit monde de Don Camillo".
Comme je vais partir garder la Merveille, j'espère commencer mon devoir de vacances pendant la sieste de La Chose, même si je ne suis pas trop portée sur les polars historiques je vais quand même acheter ma bible, on ne sait jamais, je suis une piètre lectrice en ce moment.
Notre Italienne volubile a fait une crise de panique chez Lafayette Gourmet, l'homme, dévoué est sorti avec elle, ma tornade fatiguée a payé les sauces choisies par Danila, nous avons fantasmé devant le sel rose de l'Himalaya, le sel rose vif d'ailleurs et respiré les épices du monde entier.
Nous n'avions envie de rien, juste de rêver à des voyages improbables.
08:30 | Lien permanent | Commentaires (14)
15/02/2008
Si tu t'imagines fillette..fillette
Hier, j'ai croisé l'Ours dans la rue, vous croyez qu'il a pensé à me donner son code, l'Ours habite maintenant "une villa privée" premier code, celui que je ne connais pas, et code d'immeuble, personne ne peut l'ignorer, j'ai deux mains gauches, me voila devant le premier code, il fait froid, je fais défiler les noms, ils sont d'une jolie couleur bleue et j'ai le soleil dans les yeux, je ne vois rien, sauvée par un livreur qui devant ma mine déconfite ouvre la porte.
Je sais que JJF est là, son dos en compote l'empêche de se déplacer, elle travaille chez elle mais ne peut s'occuper de la Merveille remuante, mère, grand mère et petite fille dans le même appartement, ça fait un joyeux balagan, la Merveille veut les bras de sa mère et jette un regard triomphant à sa grand mère.
JJF s'enferme dans le bureau, s'installe comme elle peut devant son ordinateur, j'annonce à la Chose que sa mère est partie travailler, son attitude va prouver qu'elle n'est pas dupe, elle me suit dans la cuisine lorsque je veux me faire une ricoré, elle refuse d'aller dans son parc pour que je m'occupe de son biberon, j'ai l'impression que la journée va être difficile.
Je vais coucher la Merveille, c'est l'heure de la sieste, elle a dormi TROIS HEURES ! Je suis même allée vérifier si elle respirait toujours. J'ai lu Cosmopolitan jusqu'à la dernière page, même les pubs, c'est acquis j'ai vraiment changé de catégorie, je suis "vieille", les tests ne sont pas pour moi et y a même pas de recette de cuisine.
La Merveille a été d'une sagesse exemplaire, sa mère a pu travailler malgré son dos qui ne lui laisse aucun répit et j'ai dormi comme un bébé.
09:48 | Lien permanent | Commentaires (22)
13/02/2008
panne sèche
Avant j'écrivais facilement et les mots venaient aisément, je faisais de la prose comme Monsieur Jourdain, depuis l'homme passe sa vie à subir des contrôles à l'hôpital, la Merveille a pointé le bout de son nez et certains jours, je sèche, je fais l'école buissonnière des blogs.
Demain, il me faudrait un don d'ubiquité, je dois garder la Merveille, "c'est impératif ! " dit l'Ours et le Bibelot aimerait ma présence à l'hôpital sauf que je ne peux pas amener une Merveille de 11 mois dans les salles d'attente d'un hôpital.
J'ai lu très vite "Anatomie d'un crime" d'Elizbeth George, l'américaine qui préfère se pencher sur les problèmes de l'Angleterre inégalitaire que sur les problèmes de l'Amérique tout aussi inégalitaire, il se trouve que c'est partout la même chose, suivant la couleur de ta peau et l'état de tes finances, ta vie tourne comme sur des roulettes ou devient un cauchemar.
Mon week end sera chargé, ma tornade aimerait nous faire rencontrer une de ses amies, une italienne qui publie des polars dans la collection 10X18, le Bibelot fera un couscous avec un ami, qui vient de perdre sa soeur, et nous essaierons de lui changer les idées.
Et dès lundi, je retournerai garder la Merveille, c'est aussi pour ça que je fais blog buissonnier...
10:10 | Lien permanent | Commentaires (21)
11/02/2008
je n'ai pas le temps
La pendule tourne, enfin, ses aiguilles, je ne suis pas encore soignée, pas vraiment prête, l'Ours nous attend, son père doit poser des étagères et sa mère s'occuper de la Merveille.
Jeanne marche, elle traverse la pièce d'un pas encore chancelant, lorsqu'elle mijote une bêtise, elle reprend le quatre pattes, c'est plus rapide.
Samedi, j'ai puni la Chose qui narguait sa grand-mère, lorsqu'elle a m'a vu arriver, elle a essayé de se cacher sous le canapé, je rassure les foules, son derrière ne passe pas, elle est bonne joueuse, elle a accepté la punition sans moufter, elle s'est mise à jouer dans son parc.
J'ai le regret de vous informer que Jeanne est une peste, elle fait des sourires à son grand-père, elle obéit à son père, enfin presque.
Ce soir, je vais retrouver mon lit avec soulagement, je recommence jeudi, sans l'homme et vendredi ma tornade anglaise arrive.
Je suis contente de voir ma tornade anglaise puisque je ne peux aller à Londres faute de passeport valide et de compte en banque garni, c'est Londres qui vient à moi...
08:39 | Lien permanent | Commentaires (17)