heure-bleue

Hier pendant que la Merveille dormait, j'ai pu regarder, partagée entre le rire et les larmes, la cérémonie du passage de la flamme, c'était lamentable, finalement il vaut mieux prévenir que guérir et ces jeux Olympiques sont mal partis puisque les manifestations ont déjà commencé à San Francisco.

Puis, nous sommes partis promener la Merveille au Square des Batignolles et je le confirme, je suis capable d'être poète à mon heure, le printemps est là, les canards coursaient les "canardes", de jeunes bigotes voulaient empêcher la reproduction, les arbres étaient roses de confusion et la Merveille tout sourire.

Je suis rentrée vers minuit, l'Ours et JJF sont rentrés tard, nous avons partagé leur repas, la Merveille est partie se coucher, je suis arrivée très doucement dans sa chambre pour fermer la lumière et j'ai vu la petite fille debout dans son lit, l'oreille collée au mur, elle nous écoutait...

Et aujourd'hui, changement de progamme, rendez vous à l'hôpital pour l'homme, mise en bouche avant le scanner de la semaine prochaine...

Ce matin, je dois aller garder la Merveille, comme tous les lundis. Je ne peux pas échapper aux infos de l'homme, ma tension monte et mon politiquement-correct se fait la malle.

Libérez Ingrid Bétancourt, bien sûr, il faut libérer cette femme mais si on libérait les 4000 otages dont personne ne parle ? Pas assez vendeur Coco.

Les Jeux Olympiques à Pékin, punaise, on s'aperçoit aujourd'hui que la Chine n'est pas une démocratie, que les Chinois ne font pas preuve de compréhension, qu'ils continuent à réprimer les opposants et qu'ils ne veulent pas rendre le Tibet.
Sont pas gentils les Chinois...

Et nos grands flandrins de sportifs qui s'accrochent un médaillon avec les 5 anneaux, sont courageux les sportifs !

On va me dire : 'Tu mélanges tout heure-bleue, faut pas confondre la politique et le sport !"

C'est pas de la politique, c'est du bon sens, tant que nous acheterons des produits chinois qui durent ce que durent les roses, l'espace d'un matin, nous ferons des courbettes aux Chinois.

Et un jour pas si lointain que ça, nous monterons dans un avion, la peur au ventre, notre avion aura été fabriqué en Chine et si leurs avions fonctionnent comme leurs fers à repasser, on réglera vite le problème de la surpopulation...

Utiliser un blog comme un journal intime. Foutaises !! Vous ouvrez votre blog dans l'indifférence générale, votre famille ignore l'existence de ce blog, le Bibelot travaille, l'Ours vit sa vie, son entourage aussi...

Vous vous dévoilez légèrement, très légèrement, vous commencez à rencontrer des blogueurs, les jeunes hommes pourraient être vos fils, les femmes, vos soeurs.

Il vous arrive de régler des comptes en vous servant de votre blog, ça sert à rien mais ça soulage et puis le Bibelot, toujours à la pointe de la mode, se choppe le cancer du moment , vous arrivez chez votre fils et vous vous apercevez que vous faites partie de ses favoris.

Vous devenez moins spontanée, vous écrivez sur Madame de, en espérant qu'elle ne vous lit pas, (pas de risque, elle est encore plus nulle que vous en informatique).

Et quelques années plus tard, vous vous apercevez que ce blog est devenu un long fleuve tranquille qui ne sort jamais de son lit...

Hier, je suis allée garder la Merveille, le Bibelot est resté chez lui à se battre avec son ordinateur aussi têtu que lui.
Pendant qu'il dépiaute son ordinateur, il ne pense pas au scanner...

L'Ours n'avait pas vraiment besoin de moi, je le savais, lui aussi mais nous avons fait comme si...

La Merveille a pris son premier verre d'eau en terrasse, très fière d'être assise comme une grande dans un fauteuil et pas dans la poussette, pour revenir chez ses parents, elle ne voulait même pas donner la main, c'est encore le genre :"Moi toute seule", son père n'a pas cédé, il faut dire que sa fille mérite bien son surnom de Ramasse-miettes et que dans les rues parisiennes, les miettes ne sont pas toujours ragoûtantes.

Je ne suis pas rentrée très tard, l'Homme était toujours au combat, l'ordinateur n'avait pas cédé.

Cet après midi, je vais profiter du soleil, il parait que ça ne va pas durer...

Certains jours j'aimerais écrire mais je n'ai pas d'inspiration.
Certains jours j'aimerais écrire mais je n'ai pas le temps.
Certainement jours j'aimerais écrire mais la poussière me nargue.

Certains jours, je n'ai rien à dire sauf les petits riens de la vie, les sourires de la Merveille, une lavande qui commence à fleurir.
Certains jours, j'ai trop de choses à dire; que je n'ai pas envie d'écrire.

Certains jours, je trouve que le temps passe trop vite et d'autres fois, j'aimerais déja être le 16 avril...