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Après ma note parlant du documentaire sur les femmes dans la rue, je suis obligée de préciser que je ne parlais pas des Roumaines.
Elles sont aussi dans mon coin et bien visibles.
Je les ai vues aussi à Bruxelles.
Elles ne sont pas  à la rue, on les force à mendier, c'est leur métier.

Donc hier je suis passée à autre chose, j'étais heureuse de pouvoir faire mes petites courses à Monoprix.
Non je ne suis pas sponsorisée par eux !
Je n'ai même jamais reçu une boite de ricoré !
C'est honteux !
J'avais envie d'une chemise avec un col, j'ai regardé vainement.
La plupart n'avaient pas de col et les autres ressemblaient à des chemises de prisonniers, c'est le Goût qui le dit.
J'irai seule jeter un œil tranquille mardi, il sera ailleurs avec un copain.

Et hier soir, alors que j'avais retrouvé le moral, je me regarde un reportage sur Pôle Emploi en Seine Saint-Denis.
Certainement, comme le dit le gouvernement, un vivier de paresseux à surveiller et à radier.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les chômeurs ne sont pas bien traités.
Et pourtant les caméras sont là.
Ces hommes, ces femmes ne sont plus des hommes ni des femmes.
Ce sont des DE.
C'est une façon bien pratique de voir les choses.
Ce ne sont plus des humains mais des données à traiter.
Une conseillère, qui aurait dû changer de métier, envoyait sur les roses une malheureuse qui se permettait de parler de délais.
C'est facile au téléphone...

Finalement, je pense que Pôle Emploi ne sert qu'à donner du travail à ses employés.
Je crains fort que le chômeur n'ait que son courage pour survivre aux fermetures d'usines.

Pendant que chacun est libre encore de faire sa petite crèche tranquille, d'allumer ses bougies de hanouka ou d'égrener son combolo dans son coin, profitons en.
Oui, la méfiance envers l'autre, ce pelé, ce galeux, ce tondu, grimpe.

En ces périodes de fêtes où l’amour de son prochain devrait courir les rues, j'en ai vu s'indigner de voir distribuer des matelas aux migrants de Calais.
Pour la première fois de leur vie sans doute, les mêmes se sont intéressés aux SDF français.
Ceux qu’ils traitaient d’assistés il ya peu.
C'est quoi un SDF français ?
Vous avez vu ses papiers ?
Le propre du SDF étant d’être désocialisé, je le vois mal s'occuper d'aller faire renouveler sa carte d'identité, surtout que pour posséder une carte d'identité, il faut une adresse…
Ces migrants de Calais ne veulent même pas rester en France, ils veulent gagner une Angleterre qui n'en veut pas non plus.
Ces malheureux qui souvent ont quitté un pays en guerre, veulent une autre vie, travailler, se loger, se nourrir, une vie simple en somme.

Au lieu de s’indigner d’un peu de générosité, les xénophobes devraient  donner ce que nous avons en trop avant que, lassés par tant d’injustice et d’égoïsme, les laissés-pour-compte ne viennent le prendre.

Je suis indignée, moi, par les informations d’hier soir.
On s’est complaisamment étendu sur le grand malheur de vacanciers coincés dans les embouteillages et « pris en otage » par la neige.