10/09/2015
C'est Noël tous les jours chez vous ?
Ce matin, j'ai commencé à lire des blogs.
Partout des petits oiseaux, des fleurs, des bons sentiments.
Tant de bonheur dégoulinant fait grimper ma tension.
C'est quoi ce parti-pris d'écrire "tout le monde il est beau, tout le monde, il est gentil" ?
D'abord, c'est pas vrai sinon chacun resterait chez soi tranquillement, "en région" et on nous parlerait plus de problématiques, ni "d'être en capacité d'aller dans les territoires".
Déjà qu'on ne meurt plus mais "qu'on part"...
"Mamie, elle est partie !"
"Où ça ?" va demander P'tite Sœur qui aime surtout sa grand'mère de loin mais qui apprécie de vérifier qu'elle est vivante pour la snober tranquillement.
Plus le monde devient dur, plus la société devient gnangnan.
J'en arrive à regretter la naissance des blogs où on se pouillait comme dans une cour de récréation.
C'était drôle, vivant et les bonbons virtuels valsaient.
Certains volaient même les bonbons des autres.
Comme dans la vraie vie...
Aujourd'hui, on émet un avis, le sien, pas celui des autres, et on devient rapidement le grand méchant.
Je regrette le départ de Juliette.
Au moins ses notes me faisaient sourire et ça devient rare.
Des petits oiseaux et des sourires, ça me donne envie de fermer mon blog.
Avouez que c'est un parti-pris.
Avouez que vous êtes loin d'être aussi cool que vous voulez le paraître.
09:51 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : papillons, oiseaux, petite maison dans la niaiserie
09/09/2015
Le pain des Français...
Je vous ai déjà parlé de mon ami Charlie ?
Vous vous rappelez ? Celui qui est mort dans la misère en 2012.
Charlie était né en Tunisie.
En plus il était juif...
Il est arrivé en France à sept ans avec ses huit frères et sœurs.
Un père qui est parti laissant la mère s'occuper seule de tous ses enfants.
Aucun n'a mal tourné, la mère a envoyé les garçons à l'ORT, un truc juif pour éviter aux enfants pauvres de finir dans le ruisseau.
Les filles sont allées à l'école plus longtemps que les garçons.
Bon, Charlie n'était pas un ange, il était trop occupé à regarder sous les jupes des filles pour s'occuper de régulariser sa situation.
Il est le seul à n'être pas devenu officiellement français.
Dommage pour lui...
Un jour, Charlie a perdu ses papiers et sa carte de séjour.
Il a continué à travailler, à payer ses cotisations, ses impôts et à vivre comme d'habitude, un piaf regardant toutes les mésanges.
Il a essayé plus tard, avec notre aide, de régulariser sa situation.
Hélas trop tard, ça faisait trop longtemps.
Les temps avaient changé, les avocats ne cachaient pas que sa situation n'était pas bonne. Il n'a plus trouvé plus de travail et il ne pouvait pas toucher sa retraite.
On ne vous demande pas de papiers pour prendre vos cotisations mais on vous en demande des tas pour toucher votre retraite...
Charlie n'avait plus d'argent, son fils lui avait prêté une maison sans chauffage en pleine campagne, on l'aidait un peu, ses sœurs aussi.
Le Goût lui a envoyé de l'argent en avril pour lui permettre de venir à Paris.
Il se sentait malade.
Il avait raison.
Il est mort un mois plus tard sans toucher sa retraite.
Il a bénéficié pendant trois semaines de l'Aide Médicale d'Etat.
Juste pour l'empêcher de trop souffrir...
A votre avis, qui a été le grand gagnant dans l'histoire ?
Charlie ou l'Etat français ?
Charlie ou la CNAV ?
Charlie ou la Sécu ?
00:05 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : français, étrangers, pain
08/09/2015
Gauche-droite ? Chou vert et vert chou...
Même si ses romans me tombent des mains, j'adore Jean d'Ormesson.
J'adore l'écouter en parler et je suis fascinée par son élégance.
Jean d'Ormesson donc, qui n'est pas un imbécile, remarquait "Si on est de droite à vingt ans, c'est qu'on n'a pas de cœur. Si on est de gauche à cinquante ans, c'est qu'on n'a pas de tête"...
Je vais décevoir l'Homme aux beaux yeux.
J'ai plus de cinquante ans et je ne suis plus ni de droite ni de gauche.
J'ai voulu me débarrasser de Sarkozy en 2012.
Je veux me débarrasser de Hollande en 2017.
Oui, depuis quelques élections, je ne vote pas pour avoir un président.
Je vote pour éjecter un président.
J'avoue, ce n'est pas très productif...
Mais la gauche est si semblable à la droite qu'un cochon n'y retrouverait pas ses petits. On me parle sans cesse d'économies à faire, de retraites à diminuer voire à supprimer. Déjà pour les retraites, je ne suis pas d'accord !!!
On les a payées d'avance nos retraites.
Ce n'est pas moi qui suis allée les "placer", plutôt les jouer, sur des marchés toxiques.
Ils vont finir par vendre la Tour Eiffel !
Lorsque je passe devant l'Opéra, que j'y vois la boutique de souvenirs et le restaurant, me viennent des envies de meurtre.
Je les entends nos hommes politiques, "si je suis au pouvoir, je, je, je..."
Je rien !
C'est un jeu de chaises musicales.
Lorsqu'ils sont dans l'opposition, ils nous promettent la Lune et lorsqu'ils arrivent au pouvoir, ils nous piquent notre chemise.
Que voilà une note bien démago mais si je ne peux pas écrire des âneries sur mon blog, je vais le faire où ?
09:52 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : politique, réfugiés, français
07/09/2015
Jamais le dimanche.
L'Ours ne téléphone jamais le dimanche.
Si un jour d'hiver notre chaudière fuit et que nous nous endormons pour notre dernier sommeil, je me demande combien de temps mettra l'Ours à réagir.
Il téléphonera le lundi, pensera que nous sommes partis traîner sur Paris.
Idem le mardi.
Le mercredi, il se demandera où il a mis nos clefs ou pensera alors que nous faisons la tête pour une obscure raison.
Je pense que nous serons déjà en sale état lorsqu'il se décidera à venir vérifier.
Si j'écris ça, c'est que je connais l'Ours, il lui arrive de passer juste à côté de chez nous, et de ne pas monter pour boire un café.
Lorsqu'il se trahit au détour d'une phrase, il a toujours une bonne excuse, comme hier par exemple...
09:48 | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : enfants, dimanche, téléphone.
06/09/2015
Tu n'auras pas d'autre dieu que moi.
Le Chat du Rabbin revient et c'est une vraie réussite.
J'étais restée un peu sur ma faim avec le cinquième.
Là je retrouve le chat, celui qui n'a plus le droit de parler à sa maîtresse.
Déjà, je ne peux pas lui résister à ce chat, il me fait penser à Balagan sauf qu'il est gris.
Il aime, il est jaloux, il a du mal à ne pas parler.
Je ne vous en dirai pas plus, il faut le découvrir en amoureux trahi.
09:44 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : chat, paroles, jalousie, amour