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16/02/2017

Bruxelles ma belle

bruxelles,tel-aviv,souvenirsUn jour, j'ai quitté Tel-Aviv pour un séjour à Paris.
Je ne savais pas encore que je venais de dire adieu à ce petit pays...

Les employeurs du Goût avaient décidé de l'envoyer à Amsterdam.
Après l'hébreu, apprendre le hollandais, ça faisait beaucoup.
J'ai demandé si Bruxelles pouvait convenir.
Ils voulaient bien.
Comme ils voulaient planter le Goût, que ce soit Amsterdam où Bruxelles...
Le Goût est retourné à Tel-Aviv et moi j'ai cherché un appartement à Bruxelles.

Trouver un appartement à Bruxelles, c'est facile.
Pas de formalités sans fin, pas besoin de fournir trois tonnes de papiers, c'est très simple.
Vous ouvrez un compte exprès, vous mettez trois mois de loyer dessus et seuls votre signature et celle du bailleur jointes peuvent débloquer le compte.

J'ai trouvé un appartement dans une petite avenue, l'avenue Legrand.
Un trottoir à Uccle, l'autre à Ixelles, l'avenue Louise à un bout, la chaussée de Waterloo à l'autre.

Un grand appartement presque vide et qui l'est resté.
On a attendu, attendu... attendu... mais notre container n'est jamais arrivé.
Il est arrivé à Paris, plus de trois ans après son départ de Tel-Aviv.

Je connaissais Bruxelles, j'aimais la ville et y avais passé quelques week-ends.
Mais faire du tourisme 
et vivre dans une ville, ce n'est pas la même chose.
Il a fallu
que j'apprenne que les magasins n'avaient pas les mêmes horaires que ceux de Tel-Aviv qui sont ouverts jour et nuit.

J'ai beaucoup aimé Bruxelles malgré la fin difficile de nos relations franco-israéliennes...

 

14/02/2017

בלגן

souvenirs,balagan,tel-aviv

Vous pensez bien que le nom de notre bestiole bien aimée n'a pas été choisi par hasard.

Enfant, je n'avais pas l'âme pieuse.
Je dois avouer qu'adulte, je ne l'ai toujours pas.
Je suis donc arrivée en Israël en connaissant quelques injures, un "shalom" même plus utilisé dans les boutiques car on dit "hi", comme en Californie...

Ce n'est pas simple de se retrouver analphabète.
Sauriez vous lire le titre de ma note ?
C'est "balagan", tel qu'on l'écrit en hébreu.
Eh bien, moi non plus je n'aurais pas su le lire.

Le premier mot que j'ai réussi à isoler, à comprendre, c'est "balagan".
Il faut dire qu'il sert à tout.
Le bus ne s'est pas arrêté ? On entend "ze balagan !", c'est le foutoir.
Une alerte attentat ? "ze balagan !"
Avec "sheket !" - Silence !- , ce sont les mots qu'on entend le plus souvent.
Il y a aussi "savlanout !", "patience !" qu'on entend souvent dans ce pays impatient.

Balagan, c'est le foutoir et le mieux c'est que ce n'est même pas de l'hébreu, c'est du russe.
Tout le monde l'a oublié, les Israéliens l'ont adopté, moi aussi.

Lorsque Balagan est arrivée dans notre vie, ce nom s'est imposé de lui-même.
Elle était maladroite, voleuse et israélienne.
Elle l'est restée.

Si je suis restée dans ce petit pays quatre ans, c'est grâce à elle.
Ce petit pays où le commerçant français te vend un échantillon gratuit en oubliant que tu es française.
Puis le même commerçant qui accuse sa vendeuse "imaginaire" lorsque tu viens lui secouer les puces.

Ce petit pays où tu ne connais pas la solitude.
Ce petit pays où on t'offre dix chaises si tu as un malaise.
Ce petit pays où tu peux mourir de la sollicitude de ceux qui veulent t'aider et qui te font manquer d'air...

 

17/06/2016

Je suis privée de Neguev.

Je ne retournerai pas en Israël, pour des tas de raisons.
La première est que tous ceux qui ont travaillé avec le Goût ont quitté le pays bien trop vite pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche.

Pourtant, avec ce printemps agité, j'irais bien faire un tour à Tel-Aviv.
J'irais bien retrouver les odeurs, la luxuriante verdure, les cafés en terrasse.

Le premier mois, j'étais enchantée.
Tout me semblait mieux qu'à Paris.
Il faut dire que boire un café en terrasse au bout de sa rue, en regardant la mer, c'est plutôt sympa pour une Parisienne de souche.

Rien n'est parfait.
Au bout de quelques semaines, regarder le ciel, le voir toujours bleu, ça donne des envies de ciel changeant.
Et puis la réalité de ce pays, qui se plaint beaucoup moins que mes compatriotes, où jamais je n'ai vu autant de jeunes gens estropiés.
Ce pays où personne de valide n'oserait stationner sur la place des handicapés, vous rattrape au tournant.

Il ne faut jamais croire les informations.
On ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure et la réalité n'intéresse pas vraiment les media.
J'en ai vu des attentats.
J'en ai vu des mères pleurant dans les rues à la recherche de leur enfant.
Ces enfants qui étaient sur la plage avec leurs profs pour une fête de fin d'année.
Et du sang sur la rue.
Le plus vieux avait 28 ans, c'était un accompagnateur...

Ce pays fait la fête parce qu'il vit sur un volcan et qu'il le sait.
On n'y est à l'abri nul part.
Le pays est petit et lorsque vous montez dans un bus, vous ne savez jamais si votre bus va arriver.

Depuis, je ne crois que ce que je vois.
J'ai vu la manipulation des media.
J'ai assisté à un attentat.
Le soir, je regardais A2, oui on reçoit les chaînes françaises.
Les journalistes sur place suivent la ligne imposée.
La version racontée était très loin de ce que j'avais vu...

Alors, avant d'écrire sur un Paris à feu et à sang, je commence par y aller.
Je ne l'ai pas encore vu à feu et à sang.
J'habite à dix minutes de Saint-Lazare.
Ça doit se passer pendant que j'ai le dos tourné...

Israël, Tel-Aviv, soleil

 

02/09/2015

Quelques petites choses sans importance...


D'accord, on n'a pas tous les jours du caviar et on ne peut pas dire tous les jours "tiens ! C'est une journée particulière".

Comme on ne peut pas non plus vivre un bonheur insoutenable, je ne veux pas jouer les misérables mais cette note est une histoire sans fin.

Je ne fais pas partie du cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, c'est le Goût qui épluche.

Je ne vois plus Madame de, on ne peut pas dire d'elle que le lendemain, elle était souriante.

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était.

Tel-Aviv suspect, c'est dans des endroits glauques que je me promenais cette nuit, le rêve était pourtant précis.
J'étais à Tel-Aviv ,à Kibbutz Galouyot, non ce n'est 24 heures dans la vie d'une femme.
Il y a toujours le restaurant "vered ha tzela", "La rose et la côte"

C'est Amok qui m'a fait délirer...

PS : Ce sont douze titres de livres que vous devez trouver et vous ne gagnez rien.

14/04/2015

Once upon a time.

Lorsque j'ai commencé à écrire, j'étais beaucoup plus jeune.
J'arrivais de Tel-Aviv en passant par Bruxelles.
J'avais encore l'accent chantant israélien et des tournures de phrase belges.

On me disait que je parlais remarquablement le français mais on demandait d'où je venais.
J'étais devenue étrangère dans ma ville...

J'avais, grâce à un ami, trouvé un appartement dans le 20ème.
L'Ours n'était pas marié.
Je n'étais pas grand-mère.
Je n'avais même pas mal au dos.
Ou si peu...

Léontine était ma voisine du dessus.
On ne buvait pas encore le champagne avec elle.
Elle courait encore les magasins et ne pensait même pas fêter ses quatre-vingt-dix printemps.

Madame de. savait déjà tout.
Elle travaillait encore, aimait Israël et nous aurait bien renvoyé par le premier avion venu pour continuer à faire des séjours dans ce pays dont elle apprend la langue et la culture aujourd'hui encore.

Je n'avais pas encore rencontré Milky qui habitait en face de chez moi.
Elle n'avait pas encore rencontré son Tigre-Chou et Hiboute n'était même pas un projet.

Ca doit être pour ça que je ne ferme pas mon blog, à cause des souvenirs.
J'en ai encore tant à vous raconter...

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris