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 Hier nous sommes allés voir Merveille danser.
Pas seulement Merveille, plusieurs classes de son école.

Six mois de travail dont un gros travail de photographe.
Là j'avoue qu'avec la luminosité d'hier, je n'ai pas bien vu les photos projetées.

Une boîte est le point de départ du travail des enfants.
Ils ont bien travaillé et leurs maîtresses aussi.
Oui, je préfère dire "maitresse".
Les enfants aussi, je les ai entendus...

C'était chouette de voir les petits CP avec le trac et de se prendre au jeu.

Merveille a montré là son vrai visage.
Elle n'est pas si timide que ça ! Sa maitresse a dit au Goût que la timidité de Merveille était "une légende urbaine".
Une autre a dit "Ah bon ? Merveille est timide ?"

Merveille a dansé sérieusement.
Je ne peux pas écrire "une étoile est née" mais une "Marie j'ordonne" a vu le jour sous mes yeux.
Pas vraiment étonnée, la grand mère.

J'ai moins aimé le comportement des parents.
Ceux qui ne sont pas venus.
Ceux qui n'ont même pas envoyé leurs enfants qui avaient pourtant un rôle dans le spectacle.
Ceux qui sont partis dès que leurs petits chéris avaient fini.

C'est dommage car c'était vraiment un beau travail.
Je suppose que les maîtresses, qui étaient toutes là, auraient sans doute elles aussi, préféré rester avec leurs enfants plutôt qu'aller à l'école s'occuper des enfants des autres...

Mais Mamie !
Ce sont les premiers mots de Merveille dès la sortie de l'école.
Je ne sais pas ce que j'ai dit ou fait mais elle n'est pas d'accord.

Elle a faim.
Il faut passer chez ses parents, y laisser son cartable, prendre un petit sac et hop c'est parti pour une longue journée où nous rentrerons tous les trois sur les rotules.

Déjeuner dans un endroit secret.
C'est Merveille qui décide.
Elle est à l'âge où tout est secret.
Elle ressemble parfois à l'ado qu'elle sera mais reste une petite fille qui danse en marchant.

Les pierres, je n'ai pas envie, je les laisse s'engouffrer dans la Galerie de Minéralogie.
Je sors mon livre, je m'installe à l'ombre d'une pierre vénérable et me plonge dans les années 50 avec Annie Ernaux.

Ils sortent heureux au bout d'un long moment, près de deux heures.
Le grand-père innocent croit qu'il va échapper à la ménagerie.
Il rêve...
Merveille prétend ne jamais se souvenir mais le conduit droit vers son destin.
Elle court, on peine à la suivre, elle regarde, lit les panneaux, se pose devant les flamants roses, ceux là, sont oranges.

Elle reste un long moment assise à les regarder.

Elle veut voir les fauves.
Le jardin va bientôt fermer, les animaux attendent les soigneurs, le silence se fait.
Merveille espère mais non, elle ne verra pas tous les fauves.
Elle jouera à avoir peur dans un endroit où nous sommes presque seuls...
Nous regarderons les quais de la Seine en rentrant.

La suite demain.

(photo du net, on ne pense jamais à prendre des photos)

Merveille part en vacances demain, dans le sud, au bord de la mer.
Elle reviendra avec trois taches de rousseur et ses parents trouveront qu'elle a bien bronzé.

Samedi soir, nous avons invité les enfants.
Nous leur demandons leurs préférences.
En ce moment, ils veulent poulet rôti à la broche et des petites pommes de terre au four.
Le Goût met un oignon et un petit suisse dans le croupion du poulet, c'est toujours délicieux.

Petite Sœur court partout, goûte tout.
Elle adore le sucré gras, comme tous les jeunes enfants.
Elle a fait un sort à un gâteau aux noix surgelé.
Gâteau de secours car le Goût avait oublié le beurre dans son gâteau aux pommes.
Gâteau aux pommes que j'ai fini hier. Il était  un peu sec mais pas mauvais...

Petite Sœur a fait son premier dessin devant ses parents émerveillés.
Il faut dire qu'ils avaient juste oublié de lui fournir crayons et papier.

Merveille a voulu me voir seule dans ma chambre.
Nous avons joué à la marchande, Merveille achetait mes bracelets.
Elle me voulait toute seule : "Tu sais, Mamie, ma sœur, eh bien elle me suit partout".

C'était bien.
C'était mieux que bien...

Hier, nous avons remis de l'ordre et nous irons dans la semaine voir Petite sœur, qui fera, comme d'habitude, semblant d'avoir peur de moi.

Le 24 décembre nous l'avons passé chez les enfants.
Nappe rouge, ambiance Noël, tiramisu aux spéculoos, la spécialité de Manou.
Sagesse de tous, même pas une bouteille de rouge, déballage de cadeaux, des Merveilles très gâtées, les adultes aussi, une petite sœur à surveiller et une fille de plus dans la famille qui fait des câlins.
Rapides les câlins mais à Papy...

Le 25 décembre, nous avons continué à fêter Noël à la maison.
Une nappe faite par le Goût avec l'aide efficace de Lakevio.
Ambiance Noël avec petits rennes.
Une pintade avec une sauce au foie gras, un délice.
Le maître de maison avait donné dans le succulent.
Alors la sagesse a volé en éclats.
Les bouteilles ont été ouvertes.
Et bues...
Comme dit Abraracourcix "le tout c'est de ne pas abuser des sauces"...

Merveille trouvait que sa sœur prenait trop de place.
Ici c'est chez elle, sa sœur n'y a jamais dormi.
Ici elle est la reine en son royaume.
Mais elle a eu beau s'enfermer, la petite s'est faite très présente.
J'ai expliqué à Merveille qu'elle pourrait bientôt sortir avec ses amies, qu'elle allait déjà jouer chez elles et que Petite Sœur, elle, devait rester avec ses parents.

Nous avons quitté la table vers dix-huit heures, nous papotions, la toute petite a goûté foie gras, saumon, et chocolat.

Et la semaine prochaine, la Tornade arrive...

J'ai oublié de vous dire que nous avions à nouveau un ascenseur.
Nous pouvons donc, à nouveau, utiliser le caddy et inviter les enfants.
Ils ont voulu un couscous, le Goût a pu leur faire.
Ils sont arrivés avec la petite dernière.
Merveille profitait de ses vacances en Lozère.

Deux sœurs, six ans d'écart, deux modèles différents.
Merveille n'avait pas sommeil, n'avait pas faim, n'était pas sauvage en famille.
Elle continue à privilégier la famille et reste réservée.
Elle a toujours la même façon de se nourrir, c'est à dire peu mais souvent.

La petite aux yeux clairs mange à l'heure des repas, adore son lit, se couche à heures régulières et a mis un an à nous accepter totalement.
Les derniers temps, elle jouait à ne pas vouloir venir dans nos bras.
Depuis un mois environ, elle vient spontanément et hier j'ai eu droit à de nombreux câlins.

Lorsqu'elle a eu sommeil, ses parents ont dû partir.
Elle n'est pas encore prête à dormir chez ses grands parents.
La petite dernière préfère son lit malgré le charme qu'elle fait à son grand père.

Deux petites filles, deux fois plus de bonheur....