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21/06/2020

J'ai testé pour vous.

paris,gl,café,désenchantement

Hier, nous avions rendez-vous avec une amie devant le café Pouchkine.
D'après le Net, il était ouvert.
D'après les grilles, il était fermé.
Nous avions prévu d'aller faire un tour aux Tuileries mais le Goût, avec ce zona, se met à boiter rapidement même s'il ne se plaint pas.

Alors, nous sommes allés à Lafayette Gourmet pour acheter du miel et du pâté de Houdan, les petites faiblesses du Goût.
Enfin deux des petites faiblesses du Goût...
Il a beau dire que sa plus grande faiblesse, c'est moi, je le connais...

J'avais déjà constaté que ma ville n'était plus ma ville.
Ainsi, la rue des Abbesses, sans les touristes, vivote.
Il n'est pas besoin d'être un Parisien pour comprendre qu'avec un seul boucher et des dizaines de restaurants, une rue n'appartient plus à ses habitants et que la priorité des restaurants n'est pas le chaland du coin.

Eh bien, les Galeries Lafayette, sans ses hordes de touristes, c'est pareil.
Hier, il était facile de respecter les distances de sécurité.
Pas un Asiatique avec grands sacs Vuitton, Chanel, Givenchy, à l'horizon !
Le magasin était redevenu parisien.
Blasé et fauché...

C'est dommage finalement que tous ces cadres sortant de grandes écoles de commerce oublient qu'une ville appartient d'abord à ses habitants et que ce ne sont pas des produits à vendre mais des villes à faire vivre.

Toutes les capitales européennes vivent la même chose avec un certain soulagement.
Hélas on sait que ça ne va pas durer, nous redeviendrons des marchandises à vendre aux touristes...

03/06/2020

J'ai testé Paris en terrasse

Hier nous devions aller du côté de la Madeleine.
Un achat à faire...
Nous étions sûrs de trouver une terrasse en cas de besoin.

Finalement, ce ne fut pas si facile que ça.
J'étais persuadée que le café Pouchkine, doté d'une grande terrasse, serait ouvert.
Eh bien non !
Nous avons trouvé une terrasse rue Vignon et le Goût a pu boire son diabolo fraise, sa madeleine de lycée et des filles qui vont avec ses souvenirs.

Paris était calme sauf les voitures qui ont repris le haut du pavé et ma respiration qui a perdu le bénéfice du confinement.
C'est pourtant simple ! Pas de voitures, les oiseaux chantent et les asthmatiques respirent mieux !

Nous n'avons pas traîné trop longtemps.
Retrouver sa ville exactement comme avant est fatigant.
Sauf que ma ville est "même un peu pire" comme dit Houellebecq.

Revenus sur la petite place où nous lâche notre bus, nous avons vu que le café du coin avait annexé quasiment toute la place.
La terrasse était pleine.
Le tabac en face avait installé des tables jusqu'à la porte de la pharmacie.
La "tolérance" est devenue du "sans gêne"...

Cette nuit, je ne dormais pas, la chaleur, sans doute.
J'ai entendu des voix et ai regardé par la fenêtre ouverte.
Trois pékins, saouls comme des grives, voulaient en découdre avec un habitant qui leur demandait de se taire.

J'ai toujours su que je regretterais le confinement !!!

paris,café,terrasse

08/06/2019

Je suis en froid avec Clooney.

Le vendeur de capsules a fermé sa boutique de la rue Tronchet depuis un an environ.
Le temps passe si vite que je ne me rappelle plus quand exactement la boutique a déménagé.

Le personnel était charmant, je pouvais m'installer avec mon livre, boire un petit café pendant que le Goût faisait le plein de café.

Depuis, ils se sont installés dans la gare Saint-Lazare.
Terminé le côté convivial !
On est dans un self service, loin de l'image glamour du début.

Chaque fois, je m'installe au bar, enfin un bar, je suis gentille, quelques tabourets, un vague comptoir et une personne qui change tout le temps.
Chaque mois, c'est une nouvelle personne qui propose du café à ceux qui ont un sac de la maison.
Je n'ai jamais le sac nécessaire puisque j'attends le Goût.
On ne me propose donc plus jamais le café qu'on me proposait rue Tronchet.
Je suis transparente et c'est délibéré.

L'autre jour j'ai pesté après cet état de choses.
C'est la malheureuse au bar qui a pris et j'ai alors eu droit à un café.

De retour à la maison, je suis allée sur la page FB de Clooney, pas le vrai l'autre, et j'ai exposé mes griefs.
Réponse de la marque ? " Nous faisons remonter votre plainte et croyez que la personne sera sanctionnée."

J'ai repris mon clavier, j'ai défendu la jeune femme.
J'ai mis en cause la politique de la marque qui se défausse sur son personnel alors que c'est une politique délibérée.
Mon café est de plus en plus cher et le côté convivial a disparu, c'est ce que je mets en cause.
C'est bizarre, j'attends encore une réponse.

Café, politique de la marque, message

04/05/2019

Il pleut sur Paris.

Il pleut sur Paris depuis trois jours, une pluie violente, des ""giboulées de mai".
On guette les signes d'éclaircie pour sortir.
On revient trempé...

Les courses sont faites.
On a de la lecture.
On a du chauffage le matin.
Mais on va bientôt être en manque de café car nous n'y sommes pas allés hier.

En principe, on ne va pas à Saint-Lazare le samedi.
On n'a pas envie de croiser les "gilets jaunes" ni les CRS.
Malheureusement, on n'a plus vingt ans, même un escargot nous dépasserait.

Même si notre bus s'arrête à deux stations de chez nous on ira quand même chercher notre café.
Deux stations, c'est son "trajet gilets jaune"...

On a rendu les filles juste à temps, nous avons pu sortir tous les jours.
Elles sont allées au cinéma avec leurs parents puis à la piscine.
Elles ne sont pas spécialement enchantées de retourner en classe, c'est tout à fait normal, c'est bien.

Lundi, nous retrouverons le collège, les gamins, les pions, qui animent notre rue qui dort le reste du temps.

Je dois dire que l'idée de mettre les gamins en vacances toutes les six semaines me comble de joie.

Pluie, café, livres, gilet jaune

06/05/2018

La mauvaise éducation.

Hier, on avait besoin de café.
On a donc pris le bus tranquillement.
Nous étions plusieurs à l'attendre sur la petite place et il faisait beau et chaud.
Un vrai temps à manif...
Arrivés Place Clichy, le bus nous a lâchés alors on a continué à pied jusqu'à la rue Tronchet.
Nous n'avons pas vu un seul manifestant mais des forces policières en pagaille, des rues barrées.
Evidemment notre boutique était fermée pour cause de déménagement...
On a donc continué vers l'Opéra, toujours sans manifestants mais toujours avec la police.
Je pense que les manifestants avaient déjà atteint la République mais la police était toujours là.
On a donc décidé de boire un café à celui des Galeries Lafayette Gourmet.
On a attendu, attendu, il n'est jamais venu.
Je parle du serveur.
En partant, j'ai dit au manager qu'on reviendrait lorsqu'il serait rodé.
Au Galeries Lafayette, le café change toujours d'enseigne.
Parfois c'est bien, d'autres fois, c'est foutraque.
Là, c'était foutraque...

On s'est replié sur un autre café, celui de la rue Auber et qui a le malheur d'être situé devant un arrêt de bus à touristes.
Et non, le Français ne détient pas le record de la mauvaise éducation !
Dans ce café, s'installent des gens qui ne commandent rien, utilisent les sanitaires, beurk et s'envolent à l'appel de leur guide.

Mais le sommet de ce que j'ai pu voir a été atteint hier.
Trois femmes dont une qui bouchait le chemin, une qui donnait un biberon à un gamin, au plus fort de son sans-gêne j'ai cru qu'elle allait le changer sur la table !
La troisième visiblement ne connaissait pas les usages de la politesse la plus élémentaire...

Elles sont restées là, discutant à voix très haute.
Je sais tout de leur voyage annulé en Bretagne, alors qu'elle n'avaient pas même commandé un café.
Le serveur, un jeune homme charmant à qui j'ai demandé si c'était normal et si ça ne le dérangeait pas m'a dit "Mais il y a un écriteau qui dit que les toilettes sont réservées aux consommateurs ! "
Il était touchant de naïveté...

café, rue Tronchet, manifestation