heure-bleue

Depuis quelques mois, j'ai de moins en moins envie d'écrire.

Le Goût et moi avons vécu quelques mésaventures à cause de nos blogs.
Se faire reconnaître dans la rue.
Se faire poursuivre par une femme qui devait avoir quelques problèmes psychologiques.
D'autres choses encore...

J'ai de moins en moins envie de parler de nous, des filles, de l'Ours, de nos promenades.

Puis le Covid est arrivé.
Il a modifié la vie de tous.
Dont la nôtre.
Nous n'allons plus au musée, pas par peur, non, juste pas envie de réserver puisque chaque fois nous n'avons pas pu y aller, empêchés par une livraison, une visite.

Chaque samedi, nous sommes coincés dans notre quartier par des manifestations qui nous empêchent d'aller où on veut, faute de transports en commun.
En raconter une c'est drôle.
La raconter chaque samedi, ça devient lassant...

Alors mon blog s'étiole et s'ennuie.
Pire, il devient ennuyeux !
Je crois que si le Goût ne proposait pas de devoir, j'aurais jeté l'éponge depuis longtemps.
Le Goût me pousse à continuer mais je n'ai plus l'élan.
Même moi je ne me trouve pas intéressante, j'imagine que les autres c'est pire.

Devoir de Lakevio du Goût No 95
Il s’en va.
Mais où ?
Pourquoi ?
Si vous avez une idée, faites en part lundi…

C'est fini pour de vrai !
J'ai encore essayé de la faire changer d'avis.
Elle-ne-chan-ge-ra-pas ! A-t-elle juré.
Nous allons divorcer et elle gardera les enfants.

Elle dit que je l'ai frappée !
Bon, je reconnais qu'un soir, honteux d'avoir perdu mon travail, je suis rentré saoul à la maison.
J'étais en colère, elle m'a tenu tête, je ne me suis pas contrôlé...

C'était la première fois en quinze ans de vie commune, j'ai perdu la tête.
Mais je l'aime ! Je ne recommencerai jamais, c'est promis !
Je ne suis ni un buveur, ni un cogneur.
J'ai supplié, j'ai juré, je l'aime, j'aime mes enfants et j'ai retrouvé du travail.

Elle est intraitable.
Je me demande si elle ne se sert pas de cet incident pour refaire sa vie avec Simon, mon ami de toujours.

Ah les femmes ! Toutes des s... !

Lors du premier confinement, j'ai souscrit un abonnement à Netflix pour les jours de pluie.

Evidemment pendant ce premier confinement, cet abonnement fut inutile...
Il faisait beau, nous faisions notre "promenade de confinement".
Nous pestions à l'aller d'avoir choisi un quartier qui monte.
Nous étions ravis au retour d'avoir choisi un quartier qui descend.
Acheter et boire au square un café bio ignoble donc mais bio...
Mais notre récompense était s'installer dans un tout petit square désert, écouter les oiseaux, revoir des moineaux, qui ont redisparu depuis, c'était bien...

Finalement, Netflix ne m'est utile que lorsque je repasse.
Je suis loin d'avoir amorti cet abonnement.
J'ai rapidement mal au dos lorsque je repasse donc je n'en suis qu'à la troisième série.

Hier donc, j'ai sorti la table, le fer, et ai tenté de reprendre le fil de ma série.
À ma grande surpise, on m'a demandé un identifiant que je ne connais pas, un mot de passe dont j'ignorais l'existence.
À la fin de la manoeuvre, je constate qu'on nous demandait de l'argent.

J'appelle Minou et lui dit que c'était bizarre qu'on me demandait de l'argent alors que nous venions d'être prélevé. 
Je demande alors à Minou de me sortir de ce traquenard.

Trente huit minutes de téléphone plus tard pour apprendre que nous avions été victime d'un piratage !
Je suis sûre que si j'avais payé le malveillant aurait eu accès à notre compte bancaire.

Le Net regorge d'escroqueries.
Ça, on a l'habitude, mais que des plateformes se fassent piquer leurs listes d'abonnés, c'est la première fois que ça nous arrive.

Alors faites attention, si Netflix vous demande des sous, vous êtes victime d'une escroquerie.
Ne serait-ce que quand il fait beau et que vous vivez dans chouette coin, votre abonnement ne sera jamais amorti...

Elle fait une drôle de tête, cette dame peinte par Mary Cassatt.
Quelle idée semble la préoccuper.
La scène ?
Les spectateurs ?
À vous de le dire.

Mary regarde attentivement la salle pour voir si sa grande rivale Diane est à sa place.
Elles ont le même amant et Mary n'a pas encore envie de se débarasser du Duc.
Elle a besoin de son argent pour assurer ses vieux jours.

Diane est belle, plus belle que Mary.
Mais Mary peut compter sur sa réputation au lit pour satisfaire ses mécènes.
"Ardente au déduit" dit-on d'elle dans les soupers entre messieurs...

Les courtisanes sont comme les étoiles filantes.
Elles ne brillent pas longtemps.
Bienheureuses si elles peuvent conserver leurs bijoux sans avoir à les mettre dans les mains d'un prêteur sur gages.

Mary ne regarde pas la scène, elle rumine.
Le Duc s'est absenté depuis trop longtemps et Diane n'est pas à sa place...

Enfin ! Le Duc arrive, il a l'air d'un chat repu.
Le rôle d'une maîtresse n'est pas celui de faire des reproches mais justement de le repaître.
Il faut donc savoir faire bonne figure.
D'ailleurs Mary est fatiguée ce soir et le Duc peu vaillant.
Elle va pouvoir dormir tranquille.

Elle va le ramener chez elle.
Il faut, elle doit rester vigilante...

Aujourd'hui, comme chaque samedi, certains vont manifester contre le vaccin, contre le "pass" et continuer à raconter que ce virus n'est qu'une "grippette".

Certains vont jusqu'à comparer la vaccination à la Shoah !
J'ai honte pour ceux-là !
Mon père, qui a bénéficié de l'hospitalité d'un camp en Pologne, en est revenu phobique à la médecine, à toute forme de médecine.
Il est allé jusqu'à traiter de nazi l'ophtalmo que ma mère avait réussi à faire venir à la maison.
C'est dire le souvenir qu'il avait gardé de la médecine du camp...
Je n'ai jamais su exactement ce qu'il avait subi.
Comme beaucoup, il n'a jamais parlé de cette période.

Je peux tout à fait comprendre la peur réelle du vaccin pour des raisons propres à chacun, que ce soit une phobie ou un souvenir épouvantable d'hôpital.
En revanche ceux qui en font un combat imbécile, qui mélange la politique, qui croient que le vaccin va les empêcher de penser, ce qui ne serait pas inutile pour certains.
Quant à ceux qui en profitent pour raconter des inepties partout mais qui ne sortiront pas de chez eux de peur d'attraper cette grippette qui n'existe pas, que dire ?
C'est tellement plus simple de faire campagne sur son ordinateur et de censurer ceux qui ne sont pas d'accord, c'est à dire la grande majorité qui a accepté ce vaccin.

Chaque vaccin a eu ses détracteurs depuis Pasteur et même Jenner.
Pourtant si aujourd'hui on ne souffre plus de la polio, de la variole et d'autres maladies c'est grâce aux vaccins qui ont eu eux aussi leurs détracteurs.

Heureusement, une triste nouvelle vient leur donner tort, comme ce Britannique heureux d'avoir attrapé le Covid et ravi aussi de n'être pas vacciné.
Bon, il est mort la semaine suivante.
Aussi sûrement de sa bêtise que du Covid.