16/08/2021
Elle est dans la salle ?
Elle fait une drôle de tête, cette dame peinte par Mary Cassatt.
Quelle idée semble la préoccuper.
La scène ?
Les spectateurs ?
À vous de le dire.
Mary regarde attentivement la salle pour voir si sa grande rivale Diane est à sa place.
Elles ont le même amant et Mary n'a pas encore envie de se débarasser du Duc.
Elle a besoin de son argent pour assurer ses vieux jours.
Diane est belle, plus belle que Mary.
Mais Mary peut compter sur sa réputation au lit pour satisfaire ses mécènes.
"Ardente au déduit" dit-on d'elle dans les soupers entre messieurs...
Les courtisanes sont comme les étoiles filantes.
Elles ne brillent pas longtemps.
Bienheureuses si elles peuvent conserver leurs bijoux sans avoir à les mettre dans les mains d'un prêteur sur gages.
Mary ne regarde pas la scène, elle rumine.
Le Duc s'est absenté depuis trop longtemps et Diane n'est pas à sa place...
Enfin ! Le Duc arrive, il a l'air d'un chat repu.
Le rôle d'une maîtresse n'est pas celui de faire des reproches mais justement de le repaître.
Il faut donc savoir faire bonne figure.
D'ailleurs Mary est fatiguée ce soir et le Duc peu vaillant.
Elle va pouvoir dormir tranquille.
Elle va le ramener chez elle.
Il faut, elle doit rester vigilante...
09:48 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : devoir de lakevio-le goût, opéra, illusion
Commentaires
La brièveté de la jeunesse et de l'éclat semblent être une constante dans les devoirs rendus aujourd'hui...
Écrit par : le-gout-des-autres | 16/08/2021
quel dur combat, une vie de femme ;-)
Écrit par : Adrienne | 16/08/2021
Être une courtisane était une galère... le tout était de placer judicieusement ses sous...
Écrit par : Pivoine | 16/08/2021
Mon Dieu que la vie est dure ! Je plains ces pauvres courtisanes qu'on n' appelait pas encore des p.....s (de luxe, mais p.....s quand même), sûr qu'il valait mieux être lavandière ou charbonnière !
Écrit par : delia | 16/08/2021
Bien trouvé, cette histoire !
Écrit par : Ambre | 16/08/2021
Si les lavandières pouvaient devenir courtisanes, je pense qu'elles n'hésitaient pas... liane de pougy était mercière et avait de l'éducation et elle n'a pas trop mal réussi. Mais c'est un cas rare...
Écrit par : Pivoine | 16/08/2021
Je suis bien d'accord avec Pivoine : être lavandière était un enfer l'hiver quand il fallait laver le beau linge des "horizontales" dans l'eau glacée de la rivière !
Mais j'aime bien l'idée de la "presque légitime" qui doit accepter que son jules goûte de la chair fraîche pourvu qu'il ne la lâche pas...
Écrit par : Gwen | 16/08/2021
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