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18/09/2016

On ne peut pas compter sur nous...

On est allé chercher les filles à l'école.
J'ai attendu Merveille à la "grande école" pendant que son grand-père allait chercher P'tite Sœur à la maternelle.

Sur le chemin du Mc Do, elles étaient ravies.
Elles ont mangé, j'ai passé mon temps à monter et à descendre les escaliers pour conduire la petite aux toilettes.
Puis 
c'est devenu un jeu auquel le Goût a participé.

Comme le temps était gris, au lieu d'aller au jardin, nous avons choisi de jouer à la maison.
On a bien fait, dès que nous avons été à l'abri il a commencé à pleuvoir.

La grande sœur nous voulait pour elle toute seule.
La petite sœur voulait la même chose.
La grande sœur est patiente.
La petite sœur moins....

Lorsqu'elles ont commencé à être fatiguées, elles sont devenues fatigantes...
Elles se sont mises à chougner.
Le Goût leur a mis de la musique douce alors elles se sont calmées.
Merveille a un peu dansé.
P'tite Sœur a demandé "une chanson douce".
Elles se sont de nouveau senties bien.
On a appelé leur père pour qu'il vienne les chercher.
Il devait passer vers seize heures, il est arrivé vers dix-neuf heures en râlant. 

"On ne peut pas compter sur vous ! " a dit l'Ours lorsqu'il est venu chercher ses filles.
Il a à peine dit bonjour, oublié de remercier pour son cadeau d'anniversaire et râlé.
Peut-être qu'on devrait lui mettre de la musique douce...

16/09/2016

Aujourd'hui, je fais la sortie des écoles...

Aujourd'hui, on va chercher les filles à l'école.
Le Goût passe à la maternelle pendant que j'attends Merveille chez les "grands".

Comme nous avons été prévenus hier soir, je n'ai rien à manger.
Je suis une "sans-dent" récente qui mange du poisson et des légumes.
Alors ce sera Mc Do.
Je suis certaine de ne pas trouver mon bonheur.

Ensuite, on les conduira au jardin si le ciel est bleu, à la maison si le ciel est couvert.

Nous ne passerons pas par le Monoprix !
Non, dimanche, nous avons fait une brocante rien que pour elles.
Je n'ai trouvé pour nous qu'un livre de recettes au wok pour changer nos menus.

Portrait de petite fille.jpg

15/09/2016

Et y a qu'une dent dans la machoire à Jean.

Hier, je suis allée chez le dentiste.
Un nouveau.
Un jeune.
Un beau brun espagnol.

J'avais l'impression d'avoir retrouvé Benny, mon dentiste israélien.
Musique douce, air conditionné et efficacité.

C'est d'ailleurs pour ça que la veille, malgré la chaleur, j'avais voulu aller à Paris et croquer dans mon döner préféré.

Le problème avec les dentistes, même beaux gosses comme le mien.
On sait comment ça commence mais jamais quand ça finit.
Ni surtout pour combien...

Hier, une de mes dents est partie.
Mes vacances aussi...

J'ai eu droit à un "surfaçage radiculaire par sexant".
Si le nom est barbare, la chose n'est pas douloureuse.
Pas du tout à quoi on s'attendrait en voyant l'outil...

J'en vois qui frémissent derrière leur clavier mais n'ayez pas peur.
Je sais d'expérience qu'un dentiste fera toujours moins mal qu'une bonne rage de dent.

J'ai remarqué que petit à petit on s'américanise.
Je suis sortie avec une liste de recommandations en sept points dont celle de dormir avec un oreiller supplémentaire.

Je ne suis pas sûre d'aimer le monde qu'on me propose.

dentiste,instruments,société américaine

13/09/2016

Histoires de sac-à-main.

Je n'ai toujours pas digéré le vol de mon porte-cartes.
Surtout la perte d'une photo de l'Ours.

Cette nuit, le sommeil me fuyait car il fait lourd et chaud.
Le ventilateur fait comme n'importe quel homme politique, il brasse de l'air et rien de frais n'en sort, rien.
Les yeux ouverts dans le noir, je pensais à la deuxième disparition d'un sac-à-main.

Je travaillais dans une librairie, j'y étais seule et on m'avait déjà, les premiers jours, fait le coup du "rendez-moi-ça".
C'est simple : Quand le bandit est entré, j'avais de la monnaie pour rendre sur un billet de cinq-cents francs, oui je travaillais en francs.
Il m'a tendu un billet de cinq-cents francs pour un livre.
Quand le bandit est sorti, je n'avais plus le livre -les Parisiennes de Kiraz-, pas le billet de cinq-cents francs, et plus la monnaie sur cinq-cents francs.
Je n'avais plus que mes yeux pour pleurer...

Avec l'expérience, j'avais appris à cacher mon sac-à-main, dans un endroit que je croyais invisible.
A mettre les Pleïade sous clef.
A garder la clef de la caisse dans ma poche.

Mais le voleur est malin.
Souvent plus malin que vous.

Je me souviens de cette matinée comme si c'était hier.
Un homme est entré.
Et que je te fais grimper à l'échelle pour aller chercher le truc improbable tout en haut des étagères.
Et que je te fais tourner dans la boutique.
J'avais des doutes, de gros doutes.
J'avais raison.

Au moment de payer, l'homme a fouillé dans sa poche, a parlé d'oubli de chéquier et de retour immédiat.
J'ai su que je venais d'être refaite.
J'ai cherché.
J'avais bien les clefs de la caisse.
Juste je venais de me faire voler mon sac-à-main dans cet endroit secret !
Vous pensez bien que mon sac ne contenait rien d'important et que c'était un "sac de mince".
Il ne contenait qu'une jolie paire de gants et un rouge à lèvre que j'adorais.

Les éboueurs m'ont ramené mon sac.
J'ai donné une récompense.
Mon sac était toujours aussi moche mais vide...

Sac à main, vol, librairie

 

 

12/09/2016

La débâcle

Paysans, argent, suicide ou meurtre.
Ils sont là, le regard triste, les livres de compte sont rangés.

Ca fait trop longtemps qu'ils comptent et recomptent.
Ils ont tout sacrifié à leur exploitation, en vain.

Il ne veut plus aller voir le banquier, c'est toujours la même chose.
Il connaît son discours :

- Il faut arrêter avant qu'il ne soit trop tard, vendez votre troupeau, vos terres, payez vos dettes et repartez à zéro.

Repartir à zéro, c'est facile pour un directeur de banque, un qui reçoit un salaire chaque mois, qui touche même des primes sur ses résultats.
Et un bon résultat, ça peut être aussi bien la fermeture d'une usine, d'un magasin, une faillite qu'un placement au rendement élevé.

Ils n'ont même pas pris de petit déjeuner.
Ils hésitent encore.
Sa ferme, son outil de travail lui vient de son père, elle, elle est née dans cette
ferme ou sa mère est morte trop tôt il y a des années.
Ils ne supportent pas l'idée de vivre en ville.
L'usine ?
Ils n'en veulent pas.
Ils ne peuvent pas.

Il lui demande une dernière fois "tu le veux vraiment ?".

Elle ne recule pas.
Elle lui tend le fusil.
Il tire et retourne l'arme contre lui