21/05/2016
Si j'écris encore.
Si j'écris encore malgré la lassitude qui s'est installée avec le temps, et surtout une absence flagrante de choses intéressantes à raconter, c'est pour les amies.
Celles que je connais mais que je ne vois pas toutes les semaines et les autres, les virtuelles, finalement on s'attache même à des gens qu'on ne connaît pas.
On sent les coups de cafard, la tristesse.
C'est comme une famille avec ses secrets et ses non-dits.
La vie est courte mais elle est belle.
Alors profitons en.
09:24 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : amitié virtuelle ou pas
19/05/2016
C'est un endroit calme et arboré.
Et pour une fois, c'est vrai.
C'est un immeuble calme avec juste des bruits d'enfants qui jouent.
Arboré, c'est vrai aussi même si les coupes ont été sévères.
Non, la pollution ne tue pas que les gens, elle tue les arbres aussi.
C'est un immeuble jeune, il soufflera peut être ses trois bougies en Août.
C'est un immeuble qui ne garde pas ses locataires.
L'avocat du 5ème a dû rester trois mois et de nombreux appartements sont restés libres.
Les plaintes des "résistants", nous sommes trois à notre étage, restent souvent lettre morte.
Comme notre immeuble devra être vendu, la pierre papier c'est fait pour ça, le syndic se réveille.
Donc hier nous avions représentante du syndic, expert, architecte et maitre d'œuvre.
L'architecte ressemblait à un lama, un faux air de Giscard.
Il nous a toisé.
Il n'aurait pas dû...
Il nous aurait bientôt expliqué que nous étions coupables des infiltrations et autres dégradations.
Alors, il a eu droit à un historique de l'immeuble.
De la fuite de gaz qui a failli envoyer les habitants dans un monde meilleur au balcon dont la pente s'accentue tous les jours.
L'expert buvait du petit lait...
Lorsqu'ils sont partis, j'ai salué l'expert en lui disant "à bientôt".
Il a souri et a confirmé que nous nous reverrions.
L'architecte est parti brusquement, il s'est cogné dans la lampe, j'ai souri et j'ai été fusillée du regard.
Ça a été bien aussi.
Surtout qu'il pleuvait dru et que j'en avais assez de repasser...
09:02 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : immeuble neuf, malfaçons, architecte
18/05/2016
Non, il n'a pas changé
Non, ce quartier n'a pas changé.
Ou alors en pire...
Le Louxor essaie d'attirer une clientèle différente en nous proposant Almodovar et Allen.
Une brasserie a ouvert ses portes dernièrement pour attirer les bobos.
On était encore dans "le marché aux voleurs" qu'on nous avait déjà proposé des cigarettes de contrebande et que deux jeunes gens attirés par notre regard candide nous voyaient beaux comme des soleils.
Alors, nous sommes entrés dans la brasserie "Le Barbès" pour attendre notre amie.
J'ai jeté un œil sur les gâteaux, industriels j'en suis sûre, alors j'ai bu un café comme partout.
Ensuite, nous sommes allés tous les trois nous installer sur un banc du Sacré Cœur devant un manège.
La bande son était terrible !
Que des chansons que chantaient ma grand'mère !
On a chanté avec, on a passé un chouette moment...
Les "Roses blanches", c'est quand même un monument.
On a fini à la "Halle Saint Pierre", c'était bien.
Les gâteaux étaient maison, je n'ai pas cédé.
La librairie est pointue, pas un seul Harlequin.
Je n'ai pas regardé les photos mais on y retournera.
On a fini par rentrer.
On a oublié de faire les courses.
Le Goût nous a bricolé des "spaghetti alla carbonara", c'était bon.
Encore une belle journée.
09:42 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : brasserie barbés, sacré coeur etc
17/05/2016
Aimez vous Woody Allen ?
Hier, je suis allée voir "Café Society" dans le petit cinéma de ma ville.
Nous sommes partis à pied.
Bien entendu, il a commencé à pleuvoir.
J'ai pensé que notre Président était revenu d'Afrique...
L'homme qui fait tomber la pluie pourra se reconvertir en chaman.
Le film, lui, ne nous pas déçu.
L'Homme a trouvé qu'il était trop court, c'est dire.
C'est du Woody Allen.
Les couleurs sont superbes.
La bande son est une pure merveille, du jazz que j'aime.
Woody vieillit, il devient plus casher.
Son film est une déclaration d'amour à sa ville, New York.
08:34 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : woody allen, film, années 30, jazz
16/05/2016
C'est une maison jaune.
C'est une maison jaune et devant coule une rivière.
Lorsqu'on arrive à la maison, seul le silence nous accueille.
On s'attendrait à entendre des enfants jouer.
Pourtant, écoutez bien, vous n'entendrez pas la lettre à Elise déchiffrée par des petits doigts malhabiles.
Vous ne sentez pas l'odeur légère de la cannelle ni celle de la pomme ?
Un gâteau devrait sortir du four.
Regardez mieux les petits enfants dans le jardin à la chasse aux œufs.
C'était une famille heureuse.
Puis un jour, Petit Pierre a laissé tomber son ballon dans la rivière.
Il a voulu le récupérer.
Petit Pierre n'est pas sorti de la rivière.
Les rires et les chants se sont tus.
La maison est vide.
C'était une maison jaune faite pour le bonheur.
09:03 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : jeu, lakevio, maison, campagne