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07/04/2016

J'ai tout mangé le chocolat.

Non, je n'ai pas mangé le chocolat.
Le mangeur de chocolat, c'est le Goût...
J'ai fait pire, j'ai sauté à la corde avec Merveille.

Merveille maîtrise mieux les triangles que la corde à sauter.
Je maîtrise mieux la corde à sauter que les triangles.

J'avais juste oublié quelques détails : mon âge et mon dos.

J'ai toujours mal au dos.
Hier, j'avais plus mal que d'habitude.

Les Merveilles sont en forme.
La grande a un agenda de ministre, dommage, je voulais la conduire au "Musée en herbe".

Et la petite est toujours visible.
Chez ses parents...

Je crains d'être trop vieille pour apprécier à sa juste valeur le jour où j'aurai enfin le droit de la promener.

chocolat,  Merveilles, cordes à sauter

05/04/2016

Je suis fatiguée d'avance.

Pourquoi avons nous loué cet appartement ?
Pour fuir l'endroit calme et arboré !

Manifestement, nous sommes tombés de Charybde en Scylla...
Notre coin est de moins en moins arboré et par conséquent les bruits nous atteignent plus.
Nous sommes encore dans la période où les gens dorment avec les fenêtres fermées et les fêtes dans les jardins n'ont pas encore commencé dans notre coin.

Hier, j'ai demandé au Goût de regarder si nous avons encore ces "champignons roses" sur le mur.
Eh bien non, nous avons bien mieux.
Nous avons des infiltrations alors en plus des "champignons roses", nous avons des zébrures noirâtres.
Le bas de notre mur ressemble à la grotte de Lascaux.

appartements,infiltrations etc

Téléphone immédiat au syndic, le nouveau, rappel de nos nombreuses plaintes, je finis par prendre le téléphone et je dis fort civilement que nous avons affaire à une "bande de jeanfoutres".
"Jenfoutres" dans l'ensemble courtois mais inefficaces...

Promesse de mon interlocutrice : elle va déclarer un "DO", un "dommage d'ouvrage".
Nous recevons un mail de confirmation, elle a bien déclaré mais pour l'immeuble.
Le syndic a déjà un procès en cours pour les balcons.
Il n'y a pas que chez nous qu'il y a des infiltrations.
Nous connaissons nos voisins, à part ouvrir un parapluie, rien n'est jamais fait.

Je suis fatiguée de déménager.
J'ai mal au dos.
J'ai déjà visité quelques appartements.
C'est moche, c'est cher, c'est encore pire qu'ici.

04/04/2016

La maison au bord de la voie ferrée.

Aujourd'hui, je suis la dernière occupante de la maison.
La maison qui donne sur la voie ferrée.
Je suis vieille et fatiguée et surtout je ne veux pas la vendre.

Je vis dans mes rêves.
Je revois la maison pleine d'enfants, de cavalcades dans les escaliers, de mon angoisse de les voir aller sur la voie ferrée.
Plus d'enfants maintenant, ils ont grandi.
La vie les a dispersés...

Alors, je m'installe dans le salon.
Je demande qu'on m'ouvre les lourds rideaux.
Je regarde passer les derniers trains.
Oui, on annonce la fermeture de la ligne...

Le jour où les trains ne passeront plus, que la nature reprendra ses droits, que la verdure commencera à envahir les voies, mon temps sur terre s'achèvera.

Maison, Lakevio, Hopper, train

03/04/2016

Conversations.

Le Goût m'a contaminée, j'écoute les conversations dans le bus et dans la rue.

Hier, le bus était plein.
Le Goût était assis plus loin dans l'allée et lisait.
J'avais sorti mon livre à mon tour mais il m'était impossible de lire.
Deux inconnus parlaient.
Un coiffeur à la retraite qui, à voir sa coupe "Tintin au pays des gays", n'avait pas dû travailler chez Carita.
Une femme, pas jeune, peu attirante, mal coiffée, le cheveu blond blanc qui tourne au pisseux faute de lavage...

Conversation édifiante sur le mode "c'était mieux avant" alors qu'ils n'étaient pas plus vieux que moi.
"De notre temps" disaient-ils, le même que le mien sans doute, "les femmes étaient coiffées ! Maintenant les filles ressemblent à rien ! "
A les écouter, elles se faisaient bientôt le chignon de Grace Kelly pour aller chercher le pain.

C'est bizarre, je ne me souviens pas de la même chose.
Arrivés à Paris, nous avons fait un tour vers la place des Ternes et fait quelques courses pour le dîner.

Sur le chemin du retour, le Goût traverse l'avenue pour acheter du pain.
Je l'attends et là, un homme téléphone, il a des écouteurs, il ne se rend pas compte qu'il parle pour le quartier, sa voix porte.
Il téléphone à une femme, enfin je suppose :
- Alors, j'arrive, tu te laves là, le... sinon ça va être désagréable.
- ...
Blanc de la réponse et il reprend :
- Enfin moins agréable...
- ...
- Au fait, tu chausses du combien ?

Vous auriez pensé à quoi vous ?
A Bunuel ?

Bus, conversation etc

02/04/2016

Un samedi sur la terre.

Contre tous mes principes, j'ai décidé d'aller voir une exposition aujourd'hui.

La carte magique du Goût nous permettra de ne pas faire la queue.

Même mon magasin préféré me sort par les yeux, je peux trouver mes produits habituels sans même les chercher.

Il pleut si souvent en ce moment que même mon repassage est presque à jour.

Une cure de Normandie virtuelle ne peut que me faire du bien.

Monet, Renoir, Normandie