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20/01/2015

Portland Oregon

Je ne vais pas vous parler de la gastro du Goût.
Il a perdu quatre kilos.
Et c'est pas fini !
Oui, le marchand de journaux en a perdu huit...

Hier, à la pharmacie les gens arrivaient avec des ordonnances d'Imodium.
La pharmacie va bientôt être en rupture de stock.

Je vais vous parler du temps où le Goût parcourait le monde.
I
l était rare que je puisse partir avec lui, une librairie sans libraire, ça ne le fait pas...

Il a passé presque dix-huit mois à Portland, Oregon.
J'ai fini par le rejoindre pour deux semaines avec l'Ours.
Voyager pour son travail, ce n'est pas si drôle que ça !
Si j'avais eu le choix, j'aurais choisi New York.

Il pleut neuf mois sur douze à Portland, on appelle les habitants les "webbed feet", les pieds palmés.
Ils ont pris depuis longtemps l'habitude, au premier rayon de soleil, de sortir en tong et en short.

Portland, c'est Montargis à l'échelle d'une ville américaine, on trouve des banques, des garages, et un énorme supermarché ouvert jour et nuit.

J'ai passé mon temps au supermarché et dans la Roseraie, oui les distractions étaient rares à Portland en 1983...

Pluie, pied palmé, roses

pluie,pied palmé,roses

19/01/2015

Petra

J'habitais Tel-Aviv depuis six mois lorsqu'on nous a proposé un long week-end à Petra.

Nous n'avions pas encore de voiture donc nous sommes partis
à minuit pour Eilat, en bus comme les jeunes soldats.
Les bus faisaient la course, les gamins chantaient.

Nous sommes arrivés à Eilat au petit matin, il faisait presque frais, la mer rouge était bleue, nous avons rencontré deux Français qui faisaient la même visite.

Nous avons attendu à la frontière pendant longtemps, le Goût avait ramassé les passeports et discutait pour les visas, nous avons payé "à la nationalité".
Les Français sont bon marché en Jordanie, les Américains onéreux.

A la nuit tombée, après avoir traversé des kilomètres de désert, nous sommes arrivés à notre hôtel.
J'avais l'impression d'être dans un roman d'Agatha Christie, du grand luxe dans la débine.
Des serveurs partout, une vue superbe, une piscine glacée, il fait froid sur les hauteurs de Petra le soir.


Le lendemain à cinq heures nous étions sur le site, c'est comme vous pouvez l'imaginer.
C'est grandiose.
C'est surveillé par la Garde Hachémite.
C
'est fait pour les touristes et les touristes sont là.
Ils sont tellement là qu'ont dirait la place de l'Opéra avant la crise.
On ne peut pas quitter le site et on mange sur place, je me suis précipitée sur la salade, le copain français aussi.

Deux jours après, le copain français et moi étions malades comme des chiens.
La gastro du Goût, c'est du pipi de chat à côté.
C'est d'ailleurs comme ça que j'ai perdu le fil de l'hébreu, déjà mince, à l'Oulpan.
Quand je suis partie à Petra, on étudiait le présent.
Lorsque je suis revenue, on était passé au futur.
Mais tout ça c'est du passé...

Petra, Jordanie, gastro

18/01/2015

Il court le virus.

Il est passé par ici, il repassera par là.

La grippe, par exemple, c'est Merveille qui a commencé.
Fort gentiment, elle a atterri chez moi.
KO Heure-Bleue !
Aujourd'hui, c'est la mère de Merveille qui a la grippe.
Va-t-elle passer par l'Ours ?

La gastro, c'est Merveille aussi.
Dimanche, Merveille s'était assise sur les genoux de son grand-père pour un énorme câlin.
Résultat, une énorme gastro pour le Goût, qui râle lorsqu'il n'est pas dans la salle de bains.

A qui le tour pour la gastro ?
Sachant que je refuse ce truc et que je passe mon tour.

J'ai perdu un kilo avec la grippe.
Le Goût en est à deux avec la gastro.
Et ce n'est pas fini...

Perte de poids sans régime, bilan positif ?

17/01/2015

Il est malade !

Allo Maman, bobo !
Il est malade.
Il a mal au cœur.
Il a mal au ventre.
Il a l'âge de Merveille, en pire...

- Tu veux voir un médecin ?
- Non, il va me dire "petit virus"... Ma Mine, j'ai mal au cœur, j'ai des coliques...

Dès qu'il parle de coliques, je pense à coliques néphrétiques.
Avec deux reins, c'est pas drôle mais avec un seul, c'est la catastrophe.

Pour l'instant ?
Il geint.
Il se plaint.
C'est plutôt bon signe.
Il a bu son café sucré au miel.
Il a fini un livre pas difficile pour ses neurones.
Il va peut être dormir...
 

Je lui ferai de la soupe, il va me dire "non", il va vouloir une "brique bio", celle que j'ai avalée pendant ma grippe.

Il est malade, il a quatre ans.

Ce n'est pas Mab qui va me contredire.

15/01/2015

Je suis en train de devenir misanthrope

les autres, la politesse, les supermarchésJe crois que je suis en train de devenir misanthrope.
J'en ai assez de me faire bousculer dans la rue et de dire "pardon" !
Oui je fais partie d'une génération qui dit : "Bonjour", "merci", "je vous en prie" et qui n'oublie pas de dire "au revoir" en quittant une boutique.

J'en assez de me faire bousculer par des gens qui ne m'ont pas vue, accrochés qu'ils sont à leur téléphone.

Dans le train, j'en ai assez de profiter des conversations sans intérêt, de la mamma, de la pétasse qui mâchouille son chewing-gum en faisant profiter le wagon de ses : "Ouich, alors, jui ai dit" suivi de "alors y m'fait c't'enc..."

J'en ai assez de me trouver à la caisse du supermarché derrière une femme, j'ai l'impression que c'est toujours la même, en train de sortir ses centimes, de faire retirer un produit, en ajouter un autre, essayer d'obtenir une remise d'une caissière qui n'a même pas le droit de se lever pour se dégourdir les jambes, et qui comme nous attend.
J'ai perdu ma compassion depuis que je me suis aperçue que c'est toujours le même genre de "femmes à sac de marque" qui fait le même numéro.

Assez d'attendre le bus en étant arrivée la première et de me faire piétiner par une pimbêche prête à tout pour s'assurer d'avoir une place assise.
La pauvre, elle ne sait pas que je ne me laisse jamais faire, quatre années passées en Israël  m'ont laissé des réflexes...

Hier, le marchand de journaux, pourtant pas un petit freluquet, nous a dit s'être fait agresser par certains clients pour un "Charlie Hebdo".
C'est beau la solidarité.
Accompagnée de politesse, c'est parfait...
Je sais pourquoi les vieux deviennent mauvais : Ils ont croisé trop de cons...